Zoom sur nos expertes numériques
En 2023, on compte 13,6 % de femmes dans la famille professionnelle SIC (16,5 % chez les agents civils et 12,7 % pour des personnels militaires. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la DGNUM vous propose de découvrir plus en détail quelques-unes d’entre elles, qui au quotidien travaille au bon fonctionnement du numérique ministériel :
CLAIRE, Commandant, chef d’un centre national de transmission
J’ai d’abord été sous-officier contrôleur aérien : c’était passionnant. Puis en passant le concours interne je suis devenue officier mécanicien SIC, systèmes d’information et de communication.
Le métier d’officier est complexe mais tellement enrichissant grâce aux rencontres et à l’aventure humaine que l’on vit au quotidien. Ce que j’aime dans ce métier c’est la diversité des dossiers traités, l’appui que l’on apporte à nos équipes, c’est aussi transmettre mon expérience et aider les jeunes à grandir. Le corps des « mécanos » est dense, avec des responsabilités liées à l’exercice du commandement qui arrivent très tôt, il convient d’être polyvalent, très adaptable et dynamique.
Aujourd’hui, au sein de la DIRISI, je suis chef d’un centre national qui a en charge le soutien de réseaux d’infrastructures. En tant que commandant d’unité, je dois m’assurer que toutes les conditions (humaines, matérielles, logistiques, etc.) sont réunies pour remplir cette mission. Je dois tout mettre en œuvre pour que les systèmes soient en permanence opérationnels au profit des forces armées. Pour cela, je sollicite régulièrement mes deux officiers et les équipes de techniciens qui composent l’unité. C’est un véritable travail d’équipe.
Je suis également un relais de commandement au sein de ma chaine opérationnelle. Je dois donc donner des éléments de situation clairs et précis à ma hiérarchie pour qu’elle sache si mon unité rencontre des difficultés pour remplir la mission ou pas et, en fonction, apporter des solutions ou des pistes d’amélioration.
Dans mon centre, je suis le premier commandant d’unité féminin. Même si c’est une nouveauté pour mes personnels, je ne me pose de questions et j’assume mes responsabilités en essayant de faire du mieux possible chaque jour. A mon sens, le fait d’être une femme n’est pas vraiment un sujet. Je crois que le plus important c’est de s’investir, d’être attentif et à l’écoute. Il faut aussi savoir se remettre en question et peser toutes les situations pour prendre les meilleures décisions à l’instant donné.
Après un bac scientifique option mathématiques, j’ai fait une année de maths sup à l’Ecole des Pupilles de l’Air de Grenoble. Je ne suis pas passée en maths spé, mais je me suis promise de devenir officier en passant par le concours interne officier de l’armée de l’air.
Je suis donc rentrée à l’école de formation des sous-officiers de Rochefort où j’ai effectué la partie militaire de la formation. Après un passage à Mont-de-Marsan pour devenir contrôleur de la circulation aérienne, j’ai été affectée à Villacoublay en 2003. En 2006, réussissant le concours interne d’officier, je suis entrée à l’école militaire de l’air (EMA) où je suis devenue officier mécanicien SIC.
En 2008, j’ai choisi d’aller au GT 10.800 d’Orléans* (un des ancêtres de l'Escadre Aérienne de Commandement et de Conduite Projetable - EAC2P, aujourd'hui positionnée à Evreux), j’y ai été affectée 4 ans où j’ai pu participer à des exercices nationaux et internationaux, missions opérationnelles et OPEX.
Après un séjour de 3 ans à Djibouti, j’ai découvert la DIRISI sur différents postes : conduite des opérations logistiques, études stratégiques et synthèse.
En 2021, j’ai réussi le concours de l’école de guerre avant de retourner sur la base aérienne de Villacoublay pour commander mon unité.
*GT 10.800 = Groupe de télécommunications 10.800. Ancienne unité SIC de l'armée de l'Air qui réalisait des déploiements tactiques et dont le personnel était projeté dans des échelons précurseurs sur de nombreux théâtres nationaux ou en OPEX pour réaliser toutes les installations SIC, au profit des opérations aériennes. L'EAC2P est et a repris cette mission.
REBECCA, Data Scientist
J’ai choisi de faire le métier de Data Scientist car j’ai adoré l’idée de pouvoir implémenter des intelligences artificielles qui soient capable d’extraire de l’information d’un grand nombre de donnés pour maximiser leurs performances sur une tâche précise.
Le métier de Data Scientist est apparu avec l’ère du Big Data. Il consiste à utiliser des approches d’intelligence artificielle pour traiter un flux important de données.
Il n’est pas inattendu de voir des Data Scientist au sein du ministère des armées car celui-ci a toujours eu une démarche novatrice. Ce qui est intéressant c’est la diffusion de ce type de compétences dans de multiples services du ministère qui ne sont pas spécialement familiers à l’utilisation d’outil du numérique.
Après un bac scientifique, j’ai suivi une licence en informatique à l’Université Paris 6 puis j’ai suivi le master Big Data & Fouille de données à Paris 8 et aujourd’hui je suis Doctorante à l’Université Paris cité et Data Scientist au Ministère des Armées.
AMANDINE, Premier-maître, technicien informatique
J’ai toujours été attirée par le monde militaire ayant grandi dans cet environnement dès mon plus jeune âge. C’est naturellement que je me suis engagée dans la Marine Nationale en 2003. Dans un premier temps j’ai réalisé des fonctions de secrétariat mais j’ai pu me réorienter rapidement vers les métiers des SIC (Systèmes d’Information et Communications). Un domaine qui me permet d’être à la pointe de la technologie en permanence et hautement nécessaire au déroulement des opérations. Cela représente pour moi le mélange parfait de l’état de militaire et du technicien œuvrant pour le bien commun.
Actuellement affectée au Centre National de Mise en Œuvre des Réseaux de Toulon, j’assure l’exploitation du système RIFAN (Réseau IP des Forces Aéronavales). Le bureau s’occupe de l’exploitation, la gestion, l’administration et du MCO (Maintien en Condition Opérationnelle) des passerelles de sécurité de ce programme d’armement. J’apporte une assistance aux administrateurs bord dans les domaines systèmes et réseaux, et effectue une veille attentive des tickets incidents.
Mon rôle au sein du CNMO–R de Toulon permet aux opérationnels embarqués sur les bâtiments de la Marine Nationale de disposer, en tous temps et en tous lieux, de moyens de communication performants et fonctionnels 365 jours par an. Le côté novateur de mon poste est de faciliter l’accès à un grand nombre d’expérimentations tel que l'amélioration des débits et l’utilisation d’outils numériques améliorant significativement la vie des membres d’équipage.
En 2003, j’ai rejoint la Marine Nationale en tant que matelot. J’ai découvert le monde des SIC et la vie embarquée à bord du Transport de Chalands et de Débarquement FOUDRE et du Porte-avions Charles De Gaulle où j’étais technicienne de maintenance radio et fil. Par la suite je suis devenue technicienne informatique au Centre Interarmées des Réseaux d’Infrastructures des Systèmes d’Information de Toulon puis administrateur systèmes au Centre Opérationnel de la Marine. Durant ces années j’ai pu découvrir tous les aspects de la spécialité de SITEL. Ce qui m’a permis de me diriger vers le domaine qui m’attire le plus : l’informatique et les réseaux.
SANDRA,TSEF, chef de cellule coordination systèmes
J’ai choisi ce métier dans la coordination de systèmes de communication, car il me permet d’organiser l’activité des différents acteurs dans la réalisation d’une procédure, d’une mission.
J’assure la conduite et la coordination de l’utilisation des systèmes de communication sur notre zone de responsabilité. J’applique et fais mettre en œuvre les procédures de gestion des interruptions de service sur nos réseaux. J’ai en charge la gestion des fréquences radio et des équipements associés. J’encadre une équipe, ce qui me permet également de mettre à profit mes qualités humaines et managériales. Enfin, je peux être sollicitée sur des projets pour mon expertise technique.
S’il paraît peu courant pour une femme de faire carrière dans le numérique, je pense néanmoins que nous y avons toutes notre place.
J’ai débuté au sein du ministère en qualité de technicienne informatique au sein d’une unité dédiée à la formation des personnels, ma mission consistait à maintenir le parc fonctionnel (50 postes informatique et autant d’imprimantes), le besoin de nouvelles technologies grandissant, j’ai fait évoluer ces postes vers un parc informatique en réseau, en augmentant progressivement le nombre de postes informatique. J’avais en charge l’administration du réseau, la rédaction d’appel d’offre avec les cahiers des charges et des clauses techniques pour le renouvellement du parc informatique. Durant près de 15 ans, j’ai mis en place divers systèmes d’administration pour aboutir à un parc composé d’une dizaine de serveurs, 150 postes informatiques, 100 postes « client léger » et 30 imprimantes.
Après cette expérience, je me suis orientée vers un centre d’appui à distance en qualité de cheffe d’équipe d’une zone regroupant 17 000 postes ; j’avais en charge la gestion des impératifs technico-opérationnels et une équipe de 15 personnes (militaires et civils). J’ai également été amenée à établir des procédures pour la gestion des tickets d’incident et la mise à jour des arbres de décision dédiés à leur traitement.
AUDE, Capitaine de frégate, chef d'un CIRISI
Initialement souhaitant m’orienter vers des études d’ingénieurs, j’ai découvert le métier d’officier de marine au travers d’une présentation dans un salon. J’ai compris qu’exercer un métier ayant du sens, au service de mon pays dans le domaine maritime, était important pour moi. Le choix de la spécialité SIC (systèmes d’information et de communication) s’est naturellement imposé. Ce domaine en constante évolution offre une pluralité de métiers et des perspectives d’emplois riches et variés.
Actuellement je dirige un centre interarmées de soutien informatique et télécommunications (le CIRISI TOULON). Ce centre fait partie d’une structure plus importante, la DIRISI qui est l’opérateur SIC du ministère des armées. Nous installons des systèmes adaptés aux opérations sur les bâtiments de la marine. Nous déployons et réalisons également des opérations de maintenances sur les systèmes informatiques et réseaux du ministère contribuant ainsi à la modernisation et à une meilleure résilience des armées.
Les évolutions technologiques apportent aux armées de nouvelles capacités permettant une meilleure efficacité opérationnelle, tout en garantissant leur sécurité et leur résilience. La DIRISI appuie activement ces politiques ministérielles.
Ma première responsabilité consistait à prévoir et mettre en œuvre les liaisons de communications (satellitaires et radioélectriques) et soutenir les systèmes d’information selon les missions opérationnelles des bateaux. J’ai également occupé des fonctions d’officier opérations et en second sur un patrouilleur de service public. Ensuite, j’ai développé mon expertise au sein de différentes structures, de la conduite des opérations en zone maritime Atlantique à la définition des futures capacités de surveillance maritime à Paris ou dans le soutien et l’exploitation des systèmes d’information et télécommunications pour les bâtiments de combat. Au-delà de l’expertise technique dans le numérique et de fonction opérationnelle, j’ai acquis des compétences en management me permettant d’aborder ce poste à responsabilité.
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