Le Chef d’état-major des armées ouvre la Conférence navale de Paris

Direction : État-major des armées / Publié le : 07 février 2024

Pour sa deuxième édition, la Conférence navale de Paris a choisi d'étudier l'évolution du rôle du groupe aéronaval. Un moment privilégié d'effervescence intellectuelle autour des enjeux maritimes d'aujourd'hui et de demain.

Allocution d'ouverture du CEMA lors de la Conférence navale de Paris 2024 © EMA

Allocution d'ouverture du CEMA

Jeudi 25 janvier, le Général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées (CEMA), a prononcé l’allocution d’ouverture de la deuxième édition de la Conférence navale de Paris organisée par l’Institut français des relations internationales (Ifri). En présence de l’Amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine entouré de ses homologues américain, britannique, indien et italien, le CEMA a rappelé la primordialité de la coopération internationale en matière de stratégie navale.

Afin de mieux appréhender les enjeux d’un groupe aéronaval (GAN), le CEMA a débuté ses propos en interpellant son auditoire sur la centralité de l’élément bleu en tant qu’espace de conflictualité à l’aune du retour des guerres de haute intensité. En partageant son appréciation de situation stratégique, le CEMA a souligné l’apparition de nouveaux marqueurs conflictuels : une supplantation de la force sur le droit, une recherche de létalité toujours plus importante et un élargissement des champs de compétition (sécuritaire, politique, informationnel, …). Ces composantes se révèlent exacerbées en milieu maritime. Il a cité à titre d’exemple, l’actuelle crise en mer Rouge où l’usage de la force s’affranchit du droit international au détriment in fine des marins, de la liberté de circulation et du commerce international.

 

Le CEMA a poursuivi son propos en présentant à son auditoire les changements de paradigmes opérationnels à adopter. En premier lieu, l’adaptation des dispositifs opérationnels des forces françaises en ciblant les besoins de nos partenaires. En matière navale, cela se traduit par exemple par une augmentation des exercices et des missions humanitaires et d’aide à la population (cyclones), notamment en outre-mer. Il a rappelé que le retour des guerres imposées nous contraignait à repenser nos objectifs et nos modes de production. Face à l’impossibilité d’une supériorité totale, il a souligné l’importance de maitriser le nerf de chute en imposant sa supériorité dans un espace-temps déterminé. Fleuron des marines militaires de premier rang, il est enfin revenu sur les atouts des groupes aéronavals, « outils de puissance par excellence » transposant en réalité concrète une détermination politique.

 

Le Général d’armée Thierry Burkhard a conclu son allocution en rendant hommage aux hommes et femmes dédiés à la Marine nationale et en rappelant que les décisions de niveau stratégique les impacteront directement.

Pour en savoir plus sur l'IFRI

Crée en 1979, l’Institut français des relations internationales (Ifri) est aujourd’hui le principal institut de recherche et de débat indépendant en France. Présidé par son fondateur, Thierry de Montbrial et dirigé par Thomas Gomart, l’Ifri se consacre à l’étude des questions internationales et de gouvernance mondiale. Plus précisément, l’Institut privilégie l’analyse et la prévision sur les affaires européennes et internationales, à travers une approche multidisciplinaire à l’échelle locale, nationale et globale. A cet égard, les travaux de l’Ifri trouvent écho dans deux publications : la revue trimestrielle Politique étrangère et le rapport annuel RAMSES.

Rediffusion de la Conférence navale de Paris 2024

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