Jeudi 7 décembre, le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des Armées (CEMA), a prononcé le discours d’ouverture du colloque « Politique de défense : les dilemmes à l’heure des choix » organisé par l’Institut Montaigne. A l’aune de la première année de mise en œuvre de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, l’événement avait pour objectif de questionner la préparation de nos armées face aux nouvelles menaces.

Le CEMA a débuté par une analyse du paysage stratégique mondial en alertant sur le recours de plus en plus régulier à la force au détriment du droit et de l’ordre international. Sur fond du conflit russo-ukrainien, l’extension des champs de conflictualité a été évoquée. Afin de « gagner la guerre avant la guerre », le CEMA a rappelé qu’il était essentiel d’adapter les schémas de construction de nos outils de défense afin d’être en mesure d’agir dans tous les milieux et champs de la conflictualité. En ce sens, la LPM 2024-2030 fixe un cadre et donne aux armées les moyens de cette « transformation ».

Après cette présentation des mutations de l’environnement stratégique, le CEMA a présenté les quatre impératifs des armées dans la mise en œuvre de la LPM 2024-2030 : assurer la sécurité à 360 degrés, conforter la crédibilité militaire de la France, adapter en permanence les outils de défense aux nouveaux champs de conflictualité (parmi lesquels la lutte informationnelle et les enjeux climatiques) et être exigeant dans la mise en œuvre au regard de l’effort consenti par la Nation.

Enfin, le général d’armée Thierry Burkhard a soutenu l’importance de la force du collectif tout au long de son propos tant à l’échelle citoyenne avec les soldats engagés au profit de la Nation qu’industrielle avec le lien intrinsèque entre les armées et la Direction Générale de l’Armement (DGA) sans oublier l’Union européenne et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

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