Tout au long de cette relâche opérationnelle, des visites et réunions ont eu lieu à bord des bâtiments du GAN et au sein de centres de réflexion à Singapour : l’ESSEC Business School en partenariat avec le think tank RSIS, l’École de guerre singapourienne (GKS/CSC) et au sein du think tank IISS - International Institute for Strategic Studies - afin de partager les premiers enseignements de la mission Clemenceau 25 et d’échanger sur les questions sécuritaires dans la zone Indopacifique. L’escale du GAN a succédé à un entraînement à la mer réalisé le 3 mars entre une des frégates multi-missions (FREMM) française et la frégate singapourienne RSS Stalwart. Cette interaction à la mer a contribué à renforcer l’interopérabilité de nos deux marines.

Au mois de janvier dernier, la France et Singapour avaient déjà effectué des exercices communs dans le détroit de Malacca dans le cadre de l’exercice multinational La Pérouse 25 qui réunissait 7 autres nations : l’Australie, le Canada, les États-Unis, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie et le Royaume-Uni. Ce dernier avait donné l’occasion aux différents participants de développer leur capacité commune à agir collectivement en cas de crise maritime, tout en contribuant au renforcement de la sécurité dans les principaux détroits reliant les océans Indien et Pacifique.

Partenaire stratégique de la France dans la zone Indopacifique depuis 2012, Singapour entretient une relation de Défense dense et large avec la France notamment dans le domaine des nouvelles technologies (Cyber, IA, Quantique…). Depuis la fin du COVID 19 en 2022, la totalité des déploiements aéromaritimes français dans la région sont passés par Singapour donnant lieu à de nombreuses interactions opérationnelles, des échanges entre experts et des séminaires de réflexion stratégiques.

Membres des forums de discussion Indian Ocean Naval Symposium (IONS) et Western Pacific Naval Symposium (WPNS), la France et Singapour entretiennent des liens solides et de confiance et coopèrent régulièrement pour contribuer au maintien de la sécurité maritime dans la zone. 

Avec cette mission aux interactions et objectifs multiples, le GAN démontre qu’il est un outil de supériorité navale, de projection de puissance et d’appréciation autonome de situation, capable d’opérer dans un environnement stratégique complexe. Le déploiement de cette capacité militaire souligne l’attachement de la France à la liberté d’action et de circulation maritime et aérienne sur toutes les mers et océans du globe.