Au cours des dix-huit mois de commandement du CF Pierre Montanié, l’équipage du Guépratte a participé à plusieurs missions opérationnelles, tout en veillant à la modernisation de ses capacités et de son équipement. De septembre 2023 à janvier 2024, un arrêt technique majeur de la frégate a été conduit, visant à régénérer le potentiel et à renforcer ses capacités opérationnelles. Le 19 février 2024, le Guépratte appareillait de Toulon et intégrait le groupe Jeanne d’Arc en qualité d’escorteur du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre. C’est au cours de cette mission que les marins du Guépratte ont notamment participé à la saisie d’environ une tonne de cocaïne au large du Cap-Vert et œuvré quelques semaines plus tard à l’aide aux départs volontaires des ressortissants français et européens de Haïti, en proie à une crise sécuritaire. Après avoir patrouillé autour du continent sud-américain en passant par le cap Horn et le canal de Panama, le Guépratte est revenu en métropole au début de l’été. Le mois de septembre fut l’occasion pour le Guépratte de participer à plusieurs exercices en mer, dont l’exercice de lutte anti-drone Wilfire, puis l’exercice Tartane, d’entraînement des forces impliquées dans la lutte contre le terrorisme en haute mer. Au cours du mois suivant, le bâtiment a célébré les 20 ans de son parrainage avec la ville de Metz et les autres partenaires de la région, en y envoyant une délégation de marins. En fin d’année, le Guépratte a intégré la force maritime permanente de l’OTAN en Méditerranée, participant au renforcement de la posture de l’OTAN en Méditerranée orientale aux côtés de ses partenaires.

Les frégates de type La Fayette (FLF) sont des bâtiments de combat polyvalents, conçues principalement pour préserver et faire respecter les intérêts nationaux sur les espaces maritimes outre-mer et pour participer au règlement des crises hors d’Europe. Elles peuvent ainsi être amenées à assurer dans ce cadre le soutien d’une force d’intervention, la protection du trafic commercial, des opérations spéciales ou des missions humanitaires. Ces navires sont conçus pour accueillir à leur bord un hélicoptère de lutte antinavire Panther et son détachement. Les FLF réalisent majoritairement des missions de surveillance maritime, de renseignement, de mise en œuvre de forces spéciales ou encore d’intégration à une task-force en zone de crise mais peuvent, en fonction des circonstances, intervenir dans le cadre de la sauvegarde maritime. De 2020 à 2023, trois d’entre elles ont suivi un programme de rénovation-mise à niveau pour tenir le contrat opérationnel jusqu’à l’arrivée des frégates de défense et d’intervention. Dans cette modernisation notamment, l’ajout d’un sonar de coque pour doter les FLF de capacités en lutte anti-sous-marine.