Entretien de Denis Peschanski pour Ouest-France

Direction : Mission Libération / Publié le : 21 décembre 2023

Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, président du conseil scientifique et d’orientation de la Mission Libération.

Denis Peschanski © GIP

Que préparez-vous autour des cérémonies du Débarquement, le 6 juin prochain ?

L’idée est d’accompagner les commémorations de la fin de la guerre, de la Libération et des débuts de la reconstruction. J’accompagne la Mission libération présidée par l’ambassadeur Philippe Etienne, avec d’autres chercheurs et historiens au sein d’un Conseil scientifique et d’orientation que je préside. Nous allons travailler sur quatre colloques. Un sur les opérations militaires (front de l’est et batailles du Pacifique compris) à l’automne 2024, un au printemps 2025 sur la place des femmes dans la guerre, un troisième l’été suivant autour des questions de résilience et de reconstruction, et le dernier, fin 2025, sur la mémoire.

La mémoire ? Elle n’est pas suffisamment entretenue concernant la deuxième Guerre mondiale ?

Il y a toujours des angles morts sur lesquels travailler. L’exode de 1940, par exemple, a été vu ou vécu par tout le pays, avec près de 8 millions de personnes sur les routes. Même chose avec les bombardements liés au débarquement en Normandie, en 1944. Il y a eu plus de bombes, de destructions, de morts et de blessés en trois mois dans la région que pendant tout le reste de la guerre. Ces deux évènements fondamentaux ont marqué les mémoires individuelles et familiales, mais pas la mémoire collective

Comment l’expliquez-vous ?

Parce qu’il est très difficile de faire adhérer une Nation à un grand récit collectif autour de la peur, la fuite et la honte, pour ce qui est de l’exode. Ou de bombes larguées par nos alliés, venus nous libérer, pour la Normandie.

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L'entretien complet

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