Représentation de l’opéra Brundibár par les élèves de CM2 A de l’école Olivier de Serres

Ce lundi 2 juin se sont réunies plusieurs classes de primaire dans la salle des fêtes de la mairie du 15ème arrondissement de Paris à l'occasion de la représentation de l'opéra pour enfants Brundibár

Représentation de l’opéra Brundibár par les élèves de CM2 A de l’école Olivier de Serres

Ecrit par le compositeur tchèquo-allemand Hans Krása en 1938, il est représenté clandestinement pour la première fois dans un orphelinat à Prague en 1942, puis dans le camp de concentration de Theresienstadt où les chœurs d'enfants sont presque tous déportés, ainsi que le compositeur. Là, Hans Krása reconstitue les partitions et adapte l'opéra aux instruments disponibles dans le camp (flûte, clarinette, guitare, accordéon, piano, percussions, quatre violons, violoncelle et contrebasse) et parvient à faire jouer la pièce avant que la majorité des enfants ne soit déportée puis assassinée à Auschwitz-Birkenau.

L'opéra raconte l'histoire de deux enfants qui cherchent à soigner leur mère malade en lui achetant du lait. Manquant d'argent, ces derniers décident de chanter dans la rue mais Brundibár, chanteur de rue d'une certaine renommée et inspiré par la figure d'Hitler, souhaite garder le monopole et s'active à empêcher les enfants de chanter.

Ainsi, Brundibár est une pièce majeure d'un point de vue mémoriel dont le projet ce lundi a été joué à l’instar des représentations dans le camp, accompagné par huit instruments du conservatoire conformément à la représentation initiale et chanté par des jeunes élèves de CM2. Ce projet a pu bénéficier du label de la Mission du 80e anniversaire de la Libération, en raison de son lien très étroit avec l'histoire de la Déportation, avec la musique appréhendée comme un acte de résistance. 

À ce jour, mêlant poésie, musique et histoire, Brundibár est l'opéra pour enfants le plus représenté au monde.

 

Par Jean-Malo, stagiaire de la Mission Libération.

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