Lancement de la construction du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins de 3e génération

Direction : DGA / Publié le : 20 mars 2024

Le délégué général pour l’armement, Emmanuel Chiva, a officiellement lancé la construction du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins de 3e génération (SNLE 3G) lors de la cérémonie de découpe de la première tôle organisée dans le chantier de construction de Cherbourg le 20 mars 2024.

Autorités lors de la 1ere decoupe SNLE 3G © DGACOM

Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Délégué général pour l'armement Emmanuel Chiva, de l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine, du général de corps d’armée Vincent Pons, sous-chef d’état-major « Plans » de l’état-major des armées, de Pierre Eric Pommellet, PDG de Naval Group et de Loïc Rocard, PDG de TechnicAtome.

Renouvellement de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française

Lancé en 2021, ce programme régalien est au cœur de notre défense. Il conduira à terme, au renouvellement de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française. La Direction générale de l'armement (DGA) assure la maitrise d’ouvrage du programme SNLE 3G, en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour la propulsion nucléaire. Naval Group assure la maîtrise d’œuvre d’ensemble de la fabrication des sous-marins, en cotraitance avec TechnicAtome pour la réalisation des chaufferies nucléaires.

Par sa présence à la mer, la force océanique stratégique (FOST) a pour mission de garantir la permanence de la capacité de frappe nucléaire dissuadant ainsi tout agresseur potentiel de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Elle met actuellement en œuvre quatre SNLE de 2e génération de type « Le Triomphant », chacun équipés de 16 missiles mer-sol balistiques stratégiques M51 dotés d’ogives nucléaires.

Un des objets technologiques les plus complexes au monde

Le SNLE, c’est à la fois une chaufferie nucléaire embarquée, une plateforme de lancement de fusées, un navire de combat avec un équipage de plus de 100 marins à faire vivre sous la surface des océans, en autonomie complète et en toute discrétion, pendant près de trois mois. Le SNLE est un concentré de hautes technologies, doté des équipements les plus modernes en matière de détection, de communication, d’autodéfense et de mise en œuvre de son armement stratégique, le missile intercontinental M51. La construction du SNLE 3G nécessite l’intégration de près de 100 000 appareils, ainsi que des centaines de kilomètres de câbles et de circuits. Une telle réalisation demande un savoir-faire rare sur les plans technologique et industriel que très peu de pays au monde possèdent complètement.

Les SNLE 3G bénéficieront d’avancées technologiques qui accentueront leur discrétion acoustique et leur furtivité. Grâce à des senseurs (sonars, détecteurs de radars) plus performants, ils bénéficieront de capacités de détection accrues. Ils répondront à l’évolution de la menace pour les 50 prochaines années. Ils embarqueront les futures versions du missile stratégique M51.

Un investissement majeur de l'Etat

Conformément à la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, quatre SNLE 3G remplaceront progressivement à partir de la prochaine décennie les actuels SNLE de 2e génération de type « Le Triomphant ». Ils remplaceront ceux actuellement mis en œuvre au fur et à mesure de leur retrait de service, afin d’assurer la continuité de la posture de dissuasion de la FOST (4 SNLE dont au minimum 1 en patrouille en permanence, prêt à exécuter l’ordre de tir dans les délais prescrits).

Le programme SNLE 3G irriguera le tissu industriel français pendant plusieurs dizaines d’années, en mobilisant plus de 400 entreprises, ce qui représente environ 3 000 emplois directs, non délocalisables, de très haute qualification sur l’ensemble du territoire métropolitain : de l’Alsace à la Bretagne, de la région parisienne à Toulouse et à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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