L’action des armées française se caractérise par un engagement continu en faveur de la stabilité et de la sécurité collective de l’Arctique à la Méditerranée.

Flanc oriental de l’Alliance : préparation opérationnelle

En Roumanie, le bataillon multinational sous commandement français contribue à la posture défensive et dissuasive sur le flanc est. Cette semaine, les forces du bataillon se sont exercées dans 3 domaines spécifiques, le combat d’infanterie, celui du génie mais sur la thématique du soutien médical en guerre de haute intensité. L’objectif demeure pour le bataillon de maintenir le plus haut niveau de préparation au combat en assurant la synergie et la cohésion des différentes nations contributrices.

En Lituanie, le déploiement de Rafale au sein de la mission eAP (enhanced Air Policing) de l’OTAN se poursuit depuis la base aérienne de Šiauliai, dans le cadre de la protection de l’espace aérien balte.

Depuis le 01 décembre 2024, les Rafale ont procédé à 7 interceptions d’aéronefs russes. 

Et le 20 février, le détachement français a mené deux interceptions consécutives. D’abord, un avion ravitailleur IL78 et ensuite un avion de renseignement IL20M. Les deux avions ne se conformaient pas aux règlementations aériennes internationales.

En parallèle, du 24 au 28 février, deux Rafale sont déployés en Suède sur la base aérienne de Lulea selon le principe dit ACE (Agile Combat Employment). Ce concept de déploiement rapide et agile fonctionne avec une emprunte logistique minimale. Mis en œuvre depuis 2022, ce mode d’action permet la dispersion rapide des moyens aériens sur différentes bases. L’objectif est de compliquer la manœuvre de renseignement adverse en diluant les moyens pour contrer la transparence du champ de bataille et ainsi conserver l’initiative.

De plus, en Suède, un A330 MRTT déployé depuis la France a réalisé des missions de ravitaillement en vol de quatre Gripen suédois et de trois F35 néerlandais. 

Ces déploiements en permanence s’inscrivent dans le cadre des missions AIR SHIELDING de l’OTAN et témoignent de la solidarité et de l’engagement des forces aériennes européennes pour la protection du flanc est. 

Atlantique Nord : activité opérationnelle

En Atlantique Nord, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme a intégré le groupe maritime permanent de l’OTAN (SNMG1) pour participer à la défense des approches maritimes de l’Alliance. Le Somme doit ensuite rejoindre la mer du Nord pour prendre part à l’exercice amphibie JOINT VIKING, qui simule la défense du territoire norvégien face à une agression. Environ 10 000 soldats de huit nations (Canada, Finlande, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis, Norvège et France) prendront part à cet exercice annuel.

Enfin, cette semaine, le patrouilleur de haute mer (PHM) Enseigne de Vaisseau Jacoubet a traversé les détroits danois pour prendre part à l’activité BALTIC SENTRY, dont l’objectif est de dissuader toute menace pesant sur les infrastructures sous-marines et stratégiques en mer Baltique. Cette opération de vigilance de l’OTAN fait suite aux dommages infligés aux câbles sous-marins reliant l’Estonie et la Finlande, le 25 décembre dernier.

STEADFAST DART 25 : Allied Reaction Force

Toujours sur le flanc oriental de l’Alliance, l'exercice STEADFAST DART 25 s’est terminé en fin de semaine dernière après des activités conjointes intensives. 

Cet exercice consistait en la projection rapide de forces suite à une agression simulée des frontières de l’OTAN. 

- En Roumanie, la composante terrestre, à laquelle la France participe sous commandement britannique, s’est particulièrement entraînée au combat d'infanterie en zone urbaine, ainsi qu’à l'assaut de positions de tranchées. Par ailleurs, les artilleurs français, roumains et espagnols ont mené des tirs d’artillerie dans le cadre de scénarios tactiques réalistes et intenses, renforçant ainsi leur capacité à réagir face à des situations de combat abrasives.

- En mer Egée ensuite, le volet maritime de l’exercice a vu la participation de 17 unités navales alliées. Deux bâtiments de la Marine nationale, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot et le chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne ont ainsi pu apporter leur contribution dans différents domaines de lutte. 

L’action des armées françaises dans le cadre de l’exercice STEADFAST DART 25 s'inscrit pleinement dans les objectifs opérationnels définis par l'OTAN. Les exercices réalisés ont mis en évidence la réactivité des forces alliées et leur capacité à ajuster rapidement leurs dispositifs en Europe.

La Force de Réaction Rapide, l’ARF (Allied Reaction Force), hautement préparée, permet à l’OTAN de répondre immédiatement à toute agression ou crise complexe. Cette ARF constitue une évolution du modèle de forces de l'OTAN, adaptée à la suite de l’agression russe du 24 février 2022.

Soutien militaire à l’Ukraine

En Pologne, le détachement français poursuit la formation des Forces armées ukrainiennes dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM). Cette semaine, la formation des chefs de groupes ukrainiens s’est concentrée sur des mises en situation lors d'exercices de combat en zone urbaine. Ces exercices ont intégré la gestion de la menace des drones ainsi que des actions dans un environnement de guerre électronique, afin de renforcer les capacités opérationnelles ukrainiennes face aux défis modernes du champ de bataille.

Ces formations répondent au besoin exprimé par le partenaire et témoignent du soutien résolu de la France dans son appui militaire à l’Ukraine.

Mission Jeanne d’Arc 2025 : activités opérationnelles

Le 24 février 2025, le groupe amphibie, constitué autour du porte-hélicoptères amphibie Mistral et de la frégate Surcouf, a appareillé de Toulon pour la mission Jeanne d'Arc. Pendant cinq mois, les équipages et détachements embarqués contribueront à différentes opérations et coopérations avec les pays partenaires de la France dans plusieurs zones d'intérêt en Atlantique. Première destination : le Golfe de Guinée.

La mission Jeanne d'Arc 2025 revêt un caractère à la fois formateur, avec l'instruction des futurs officiers de la Marine, et opérationnel, grâce à la contribution aux missions et opérations françaises. Celle-ci inclut des capacités d'action élargies grâce au groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre, comprenant un sous-groupement aéromobile (S/GAM) embarqué à bord du PHA.

Liban - DAMAN : activités opérationnelles

Au Liban, la France continue d’œuvrer pour le maintien de la paix et la stabilité du pays. Les militaires de la Force Commander Reserve (FCR), de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), poursuivent leurs patrouilles à travers l’ensemble de la zone d’opération. Du 20 au 21 février, les militaires français et finlandais de la FCR ont conduit l’opération CEILLAC ONE en coordination avec les Forces armées libanaises (FAL). Dans ce cadre, la FCR a déployé des moyens importants avec près de 200 casques bleus, 50 véhicules blindés, une section du génie ainsi qu’une équipe cynophile spécialisée dans la recherche d’explosifs. Au cours de cette mission, les unités de la FCR en coordination avec les FAL ont mis au jour un arsenal comprenant une centaine d’explosifs sur les rives Sud du Litani. 

Déterminée à faire appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la FINUL appuie quotidiennement l’action des Forces armées libanaises (FAL) dans le sud du pays.

Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Du 09 au 13 février, une cinquantaine de membres des Garde-côtes et des élèves-officiers de l’académie militaire interarmées djiboutienne ont effectué un stage d’aguerrissement au Centre d’Entrainement au Combat et d’Aguerrissement au Désert (CECAD). Cet entraînement conjoint a permis de renforcer les liens entre les forces djiboutiennes et françaises. 

Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Gabon, du 3 au 21 février, les forces françaises ont organisé une formation au profit des fusiliers marins gabonais dans le cadre du partenariat militaire avec les Forces armées gabonaises. L’objectif de cette formation était de préparer les militaires à des missions de sûreté maritime, notamment dans le domaine de la lutte contre la piraterie, le braconnage et le terrorisme. Les stagiaires ont été formés aux techniques d'intervention, au secourisme au combat, au tir et à la conduite de visites à bord des navires. 

Les armées françaises s’engagent aux côtés des forces armées gabonaises dans une coopération militaire qui est renouvelée s’appuyant sur une vision partagée des enjeux sécuritaires.

Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

À Mayotte, la mobilisation des armées pour la reconstruction se poursuit activement.

L’action du bataillon de reconstruction soutient l’initiative des autorités publiques et s’effectue sous l'autorité du ministère des Outre-Mer. Les premiers chantiers, lancés à la demande de la préfecture, ont débuté avec l'engagement des militaires dans des campagnes de déblaiement en vue du rétablissement et de la sécurisation des infrastructures municipales de Mayotte. Cette semaine, des actions ont aussi eu lieu sur la commune de Tsingoni et aux abords de la rivière Acoua afin de libérer les voies de communication demeurées obstruées.

L’expertise et l’expérience des sapeurs des armées françaises pour ce type de chantiers en environnement complexe vient appuyer les autres services de l’Etat dans cette mission de reconstruction.

Mission CLEMENCEAU 25 - Groupe Aéronaval (GAN) : activité de coopération opérationnelle

Après l’exercice PACIFIC STELLER, le groupe aéronaval a conduit des entrainements conjoints avec les forces armées philippines. Alors que les avions de patrouille maritime ATL2 effectuaient des vols de coopération avec les chasseurs philippins, une frégate du GAN a réalisé des manœuvres le 21 février avec deux bâtiments de la marine philippine.

Cette activité s’inscrit dans la continuité du développement de la coopération militaire bilatérale entre la France et les Philippines.

Nation résidente de l'Indopacifique, la France, marque ainsi sa détermination à œuvrer pour un accès libre aux espaces communs dans le respect du droit international.

Forces armées de Polynésie Française (FAPF) : mission de souveraineté

On passe à la Polynésie française où, du 20 février au 1er avril, la frégate de surveillance (FS) Prairial mène la mission Aquarius, dédiée à la lutte contre la pêche illégale dans la zone économique exclusive (ZEE) française. Ce déploiement témoigne de l’engagement des armées à préserver les ressources halieutiques, à lutter contre les trafics en tout genre et à protéger la biodiversité ainsi que l’environnement marin.

BUBO 25 : activités opérationnelles Antilles-Guyane

Depuis le 17 février, un détachement de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), composé de trois A400M, trois Rafale et un E3F AWACS, est déployé en Guyane dans le cadre de la mission BUBO 25. L'objectif principal de cette opération est de renforcer le dispositif interarmées TITAN, qui assure la sécurisation du centre spatial en vue du lancement prochain de la fusée Ariane 6.

En attendant le lancement, ce déploiement est mis à profit pour soutenir les opérations de police des pêches et de lutte contre l’orpaillage illégal, s’agissant de l’opération HARPIE.

Un déploiement temporaire de trois Rafale et un A400M en Martinique a également permis de montrer la présence de ces moyens dans les Antilles.

Cette opération illustre ainsi la capacité des armées à déployer rapidement des moyens complémentaires dans les territoires ultramarins.