• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle

Sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises contribuent activement à la défense collective sur terre, sur mer et dans les airs.

Tout d’abord, le déploiement PEGASE GRAND NORD 25 a pris fin cette semaine. 

Dans le grand nord de l’Europe, le déploiement du triptyque capacitaire Rafale, A330 MRTT et A400M est venu témoigner de la détermination des Alliés à faire face à toute menace ou agression extérieure. Au-delà de ce déploiement, il s’agissait de montrer la réactivité du dispositif, notamment par la mise en œuvre du concept ACE (Agile Combat Employment) de l’OTAN en étroite coordination avec les forces aériennes suédoises. Il s’agissait aussi de montrer l’interopérabilité immédiate entre un dispositif ponctuel déployé rapidement depuis l’hexagone et les dispositifs permanents de l’OTAN sur le Flanc Est. Ainsi, des séquences de frappes simulées ont pu être réalisées au profit des troupes suédoises ou du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie, prouvant toute la cohérence et la redondance du dispositif.

En Europe orientale, avec les alliés polonais puis croates, la mission a pu coopérer étroitement au profit de la protection de la population européenne. Cette solidarité et la cohésion travaillées quotidiennement entre les forces aériennes européennes est essentielle pour l’efficacité opérationnelle.

Au bilan, PEGASE GN c’est plus de 250 heures de vol et une centaine de sorties aériennes, 7 nations rencontrées au sol ou dans les airs : les suédois (Gripen), les polonais (F-16) et les croates (Rafale) bien-sûr, mais aussi les britanniques (A330 MRTT et Typhoon), les finlandais (F-18), les estoniens (missions CAS avec le bataillon multinational de l’OTAN) et les italiens (AV8) dans le cadre de l’activité de l’OTAN NEPTUNE STRIKE.

Du 27 avril au 4 mai, les cavaliers du bataillon multinational de l’OTAN basé en Estonie ont participé à l’exercice IRON SPEAR 2025, organisé par le bataillon multinational de l’OTAN en Lettonie. L’édition 2025 de cet exercice annuel a réuni des détachements de cavalerie des différents bataillons multinationaux stationnés dans les pays baltes et en Pologne venus de Canada, Pologne, Italie, Norvège, Suède, France, Royaume-Uni et Allemagne. 

IRON SPEAR 2025 est une compétition de tir sous forme de manœuvre blindée qui renforce la cohésion et l’esprit de compétition entre les alliés sur le flanc est de l’Europe.

Enfin, en Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français a réalisé cette semaine l’exercice EAGLE CITY sur le camp militaire de Cincu. Cette manœuvre de combat d’infanterie en zone urbaine était appuyée par le segment drone du bataillon armé par les soldats luxembourgeois et belges. Cet entraînement a permis de renforcer l’intégration du drone dans le cadre du combat interarmes. 

• Atlantique Nord : activités opérationnelles

Dans la zone Atlantique Nord, la France déploie de manière permanente des bâtiments de la Marine nationale, notamment dans le renforcement de la défense des approches maritimes de l’Alliance.

En Suède, une frégate française a mené cette semaine un entraînement bilatéral de lutte anti-sous-marine avec la corvette suédoise Sundsvall. Ainsi, les deux bâtiments se sont entraînés à détecter et suivre une cible simulant un sous-marin hostile et ont renforcé à cette occasion leur capacité à opérer ensemble dans un environnement complexe. 

Cet entraînement franco-suédois illustre le dynamisme de la coopération entre la France et la Suède ainsi que la volonté commune des deux alliés à sécuriser la façade nord-est de l’Europe.

Par ailleurs, au large des côtes écossaises, une frégate française intégrée au Task group maritime permanent de l’OTAN (SNMG1) participe du 3 au 23 mai à l’exercice américain de défense antimissile FORMIDABLE SHIELD 25. Cet exercice, organisé par la 6^ème flotte américaine et conduit par STRIKFORNATO, vise à renforcer l’interopérabilité des marines alliées dans la lutte anti-aérienne et anti-missile.

La France, aux côtés de 9 autres marines de l’OTAN, contribue à FORMIDABLE SHIELD 25 au sein d’une force maritime composée de 15 bâtiments et de près de 3000 militaires. Ces exercices récurrents sur le Flanc Est et d’un haut niveau de complexité contribuent directement à la capacité des alliées à faire face à tout type de menace.

• Méditerranée : posture opérationnelle permanente

En Méditerranée, le chasseur de mines tripartite (CMT) Lyre et le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine de la Marine nationale contribuent à la posture permanente et réactive de l’Alliance dans la zone.

Le CMT Lyre, intégré au sein du Task group permanent de guerre des mines de l’OTAN en Méditerranée (SNMCMG2), a rejoint les îles Baléares afin de prendre part à l’exercice de déminage SPANISH MINEX du 5 au 16 mai.

De son côté, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine après une courte escale à Nauplie en Grèce, a réalisé un exercice maritime avec la marine grecque.

• Méditerranée centrale : activités opérationnelles

Par ailleurs, dans le sud de l’Europe, le patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Blaison participe à l’opération IRINI en Méditerranée centrale. 

Lancée le 31 mars 2020 par l’Union Européenne, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye. 

• Soutien militaire à l’Ukraine 

Dans le cadre de la mission d’assistance militaire européenne (EUMAM), les armées françaises poursuivent les formations au profit des forces armées ukrainiennes (FAU).

• En France, la formation initiale de fantassins et de sapeurs ukrainiens a débuté ce mois-ci.
• Tandis qu’en Pologne, le stage de formation des chefs de groupe ukrainiens se poursuit avec l’intégration dans leur formation des menaces drones et de la prise en charge des blessés. 

Ces formations répondent au besoin exprimé par le partenaire et témoignent du soutien résolu de la France dans son appui militaire à l’Ukraine.

• Liban/FINUL : activités opérationnelles

Au Liban, les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) poursuivent les patrouilles.

Du 24 au 26 avril, les militaires français de la FCR ont conduit l'opération PELVOUX 2. En appui et en collaboration avec les Forces armées libanaises (FAL), ils ont mené des actions de dépollution de zones pouvant contenir des munitions non-explosées menant à la découverte de caches d’armes. 

Cette action conjointe témoigne de l’efficacité de la coopération militaire franco-libanaise et illustre l'engagement de la FCR pour soutenir les populations du Liban. 

• Irak : coopération opérationnelle

En Irak, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant continuent d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech.

En parallèle, les Rafale ont réalisé une mission d’entraînement avec les F-16 et les contrôleurs aériens des forces jordaniennes. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié avec la Jordanie, renforçant ainsi la coopération bilatérale entre les deux nations.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de défense bilatéral qui lie les deux pays. Ainsi, du 27 avril au 4 mai, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 18 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien.

• Golfe de Guinée : CORYMBE - activités opérationnelles

Dans le golfe de Guinée, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing patrouille actuellement dans la zone dans le cadre de l’opération CORYMBE pour lutter contre les trafics illicites. Son déploiement renforce la mise en œuvre de l'architecture de Yaoundé aux côtés des marines des pays riverains et contribue ainsi à la sécurité maritime dans la zone.

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Gabon, les Forces armées gabonaises (FAG) et le DLIA-G réalisent un stage au combat en forêt du 28 avril au 13 juin. Ce stage, organisé en lien avec l’Académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN) comprend une cinquantaine de stagiaires de l’École nationale de formation des officiers de Mandilou (ENFOMA). Il vise à délivrer une formation sur les techniques de combat et de survie en forêt tropicale afin de renforcer les capacités des forces gabonaises dans la lutte contre le braconnage et l’orpaillage illégal. 

Cette activité de coopération permet de consolider le partenariat militaire opérationnel entre les FAG et le DLIA-G et témoigne de l'engagement mutuel pour la protection des ressources naturelles et la lutte contre les activités illégales.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A La Réunion, la lutte contre le Chikungunya se poursuit. L’engagement du RSMA de la Réunion a été prolongé jusqu’à la fin de cette semaine.

A Mayotte, le bataillon reconstruction (BATREC) continue à conduire en moyenne 4 à 6 chantiers par semaine. Un effort particulier est porté sur le déblaiement des embâcles, contribuant indirectement à la lutte contre le Chikungunya.

• CROIX DU SUD 2025 : activités opérationnelles

Dans le Pacifique Sud, les armées françaises ont conduit du 21 avril au 4 mai, l’exercice majeur CROIX DU SUD 25 portant sur l’organisation de l’assistance humanitaire et du secourisme en réponse à une catastrophe naturelle (HADR – Humanitarian Assistance and Disaster Relief).

Cet exercice interministériel, interarmées et interallié a réuni des moyens des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) et des Forces armées de Polynésie Française (FAPF). Il a mobilisé des unités de 18 nations partenaires dans le Pacifique et au total, ce sont plus de 2 000 militaires, 13 aéronefs et 5 navires qui ont participé à cet exercice.

CROIX DU SUD 2025 a été l’occasion de mettre en œuvre la coordination des efforts de réponse aux catastrophes naturelles dans le Pacifique. Les forces françaises ont ainsi confirmé leur capacité à fédérer les acteurs militaires et humanitaires régionaux pour renforcer la sûreté dans l’Indopacifique et assurer la protection des populations.

• Forces armées en Guyane (FAG) : activités opérationnelles

En Guyane, les armées françaises ont contribué à la sécurisation du centre spatial guyanais (CSG) par l'opération interarmées TITAN pour le lancement de la fusée VEGA-C le 29 avril. En déployant un dispositif multi-domaines, les armées françaises garantissent un accès sûr et souverain de l’Europe à l’Espace.

• Mission JEANNE D’ARC : coopération opérationnelle

Aux Etats-Unis, après avoir fait escale à la Nouvelle-Orléans, le groupe amphibie JEANNE D’ARC, constitué d’un porte-hélicoptères amphibie (PHA) et d’une frégate de type LA FAYETTE a participé du 30 avril au 4 mai à l’exercice CHESAPEAKE 25 avec la marine américaine au large de la côte est des Etats-Unis. Prolongeant à terre l’action en mer, les soldats du sous groupement tactique embarqué se sont entrainés au combat amphibie avec les Marines américains à Camp Lejeune.

Les opérations multi-domaines de haute intensité de cet exercice amphibie contribuent à la cohésion et l’interopérabilité entre les forces armées françaises et américaines. Ces deux nations entretiennent une alliance historique de premier rang mise en avant par leur capacité à combattre ensemble.