Plongés dans un scénario simulant d’une agression maritime suivie d’une phase de combat en terrain marécageux humide et difficile, les militaires des deux nations ont été confrontés à des conditions exigeantes mêlant résistance physique, coordination tactique et adaptation à un environnement naturel hostile.

Au cœur de cette manœuvre conjointe, deux unités de l’EDL ont été intégrées directement à la compagnie française, favorisant un travail au plus près entre alliés. Cette coopération étroite a permis un véritable partage d’expérience : d’un côté, le savoir-faire français en matière de combat d’infanterie et de mobilité tactique ; de l’autre, la connaissance fine du terrain et la réactivité des forces estoniennes.

L’exercice TROTS 25 a permis de renforcer l’interopérabilité entre les deux nations, tout en consolidant la confiance mutuelle et la solidarité sur le terrain. Cet exercice a ainsi été une démonstration concrète du partenariat privilégié entre les forces armées françaises et estoniennes illustrant la volonté commune de défendre avec détermination le flanc nord-est de l’Europe.

Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL (compagnie d’infanterie légère), illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.