En Europe, la posture opérationnelle permanente de l’Alliance entretient l’efficacité opérationnelle de ses unités ainsi que leur capacité de réaction immédiate.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle permanente

En Estonie, les militaires français du bataillon multinational de l’OTAN poursuivent leur préparation opérationnelle en coopération avec leurs alliés. Cette semaine, le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) a conduit un entraînement aux manœuvres du génie aux côtés d’un détachement de sapeurs de l’armée américaine. Les militaires des deux armées se sont notamment exercés à la mise en œuvre d’explosifs, renforçant leur capacité d’action conjointe dans ce domaine.

Dans la continuité de cette séquence, les militaires du sous-groupement ont rallié la Lettonie pour participer à l’exercice VERBOOM aux côtés de leurs alliés albanais, britanniques, canadiens, espagnols et italiens. Les participants y mettent en application des méthodes de franchissement, de contre-mobilité et de déminage. Cet exercice exigeant souligne l’interopérabilité des forces alliées ainsi que leur savoir-faire en matière de mobilité et contre-mobilité, éléments essentiels du combat moderne.  

En Roumanie, plusieurs exercices multinationaux ont été conduits cette semaine, axés sur la manœuvre conjointe des forces engagées sur le flanc est de l’OTAN.

Témoin de la capacité des armées françaises à opérer avec leurs alliés en milieu contaminé, l’exercice EAGLE TOXIC, mobilisant les spécialistes Radiologique Biologique et Chimique (RBC) belges et français s’est poursuivi cette semaine. Il vise notamment à mener des opérations de décontamination de personnels et de véhicules blindés. 

En parallèle, plusieurs exercices d’entraînement au combat d’infanterie ont été réalisés cette semaine. Tout d’abord, l’exercice EAGLE FURY a rassemblé les contingents belge, français et luxembourgeois pour des entraînements au tir dans des scénarios exigeants et réalistes. Par la suite, l’exercice EAGLE COMMANDO a permis la réalisation d’une opération d’infiltration de commandos de montagne durant 24 heures, à travers un dispositif défensif d’infanterie valorisé par de l’artillerie.

Enfin, à Cincu, l’exercice NEPTUNE STRIKE a permis aux Joint Terminal Attack Controller (JTAC) français, roumains, italiens et espagnols de s’entraîner conjointement à la coordination au sol de l’appui aérien.

Résolument orientés vers le haut du spectre, ce panel d’exercices témoigne de la capacité des armées françaises à répondre avec leurs alliés à tout type de menace sur le flanc oriental de l’Alliance.

• Soutien militaire à l’Ukraine

En soutien de la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), la France contribue au renforcement des capacités des Forces armées ukrainiennes (FAU).

En Pologne, la contribution française à la mission d’assistance européenne EUMAM se poursuit. Destinée à participer à la formation des forces armées ukrainiennes, cette mission a été marquée cette semaine par la réalisation de sept stages de qualification dans des domaines essentiels, tels que le tir, le pilotage et la maintenance de véhicules blindés, ainsi que le secourisme de combat. 

En parallèle, la formation des futurs chefs de groupes d’infanterie se poursuit à travers des exercices tactiques et des mises en situation au plus près de la réalité du terrain. 

Les militaires formés ainsi développent des compétences tactiques variées, répondant aux besoins exprimés par le partenaire. 

Au Proche et Moyen-Orient, les armées françaises maintiennent un dispositif réactif et modulable pour contribuer à la sécurité régionale.

• Liban : Opération KEMMEL 2 

Au Liban, du 3 au 5 août, la Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a mené l’opération KEMMEL 2. Cette opération conduite au Sud-Liban a été menée en coopération avec les Forces armées libanaises (FAL) dans le cadre de la résolution 1701 de l’ONU.

Près de 200 militaires ont participé à cette opération qui a permis la surveillance de la Blue Line pour détecter toute violation et renforcer la stabilité régionale. En parallèle, la FCR a conduit des reconnaissances sur des lignes de défense du Hezbollah, permettant la découverte d’un vaste réseau de tunnels fortifiés ainsi qu’un important arsenal d’armes et d’explosifs. 

Par ces actions, la Force Commander Reserve contribue directement au désarmement des groupes armés non-étatiques, à la stabilité du Sud-Liban et à la protection de la population civile, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

• Irak : activités opérationnelles

Les Rafales de la Base aérienne projetée au Levant poursuivent leurs vols au-dessus du territoire irakien au profit de la Coalition, afin de lutter contre la résurgence de Daech. Ces vols couvrent l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien, appui aérien ou Close air support (CAS) et reconnaissances aériennes.

• Gaza : Livraisons par voie aérienne

Historiquement engagées dans la stabilité et la sécurité au Proche et Moyen-Orient, les armées françaises, à la demande du président de la République, renouvellent les missions humanitaires au profit de la population de Gaza. Sept livraisons par air de fret humanitaire ont été réalisées depuis le 1^er août.

Le dispositif militaire en place dans la région, s'appuyant sur des piliers sécuritaires, humanitaires et de protection des populations, mène cette mission en coordination avec l'armée de l'air royale jordanienne. Ces rotations aériennes réparties sur plusieurs jours permettent la livraison de denrées non-périssables.

• Forces Françaises aux Émirats Arabes Unis (FFEAU) : dispositif de surveillance du trafic maritime en Océan Indien

Du 21 juillet au 1^er août, une frégate française a réalisé des missions d’accompagnement de navires civiles dans le Golfe d’Aden et en Mer rouge. En soutien à l’opération de l’Union européenne ASPIDES, la frégate a participé à la protection de quatre navires dans le détroit de Bab-el-Mandeb. Parallèlement, dans le Golfe arabo-persique, un ATL2 a conduit des missions de patrouille maritime dans le cadre de cette opération. Au travers de ces moyens aéro-maritimes, les armées françaises contribuent à l’appréciation autonome de situation, à la sûreté maritime et à la liberté de navigation de Suez à Ormuz.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle 

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de coopération en matière de défense (TCMD) qui lie les deux pays. Ainsi, du 27 juillet au 3 août, les Mirage 2000-5 basés à Djibouti ont réalisé dix-huit sorties aériennes, contribuant ainsi à la défense de l’espace aérien djiboutien. 

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : coopération bilatérale

Du 30 juillet au 8 août, un détachement des Forces Armées en Zone Sud de l'Océan Indien (FAZSOI) a accueilli une Section d’Appui à l’Engagement Débarqué (SAED) des forces armées du Lesotho. Réalisée au Centre d’Instruction et d’Aguerrissement Nautique (CIAN) dans le cadre d’une formation au combat d’infanterie, cette action vise à soutenir le partenaire dans sa mission de stabilisation régionale tout en permettant un échange de savoir-faire.

En parallèle, à Madagascar, un autre détachement des FAZSOI est déployé à Tananarive pour dispenser un cycle d’instruction opérationnelle aux forces armées malgaches. Cette formation, axée notamment sur les domaines du tir et du combat en zone urbaine, est l’occasion de renforcer la coopération avec les forces armées malgaches.

Ces actions bilatérales menées régulièrement par les FAZSOI, permettent la consolidation des liens bilatéraux entre les armées françaises. Le renforcement des capacités d’intervention des armées partenaires contribue directement à la sécurité et à la stabilité régionale.

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activités opérationnelles

En Nouvelle-Calédonie, le 31 juillet, une équipe spécialisée de Neutralisation, Enlèvement et Destruction des Explosifs (NEDEX) des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) est intervenue au Port Autonome de Nouvelle-Calédonie (PANC), à la demande du Haut-Commissaire, après la découverte de cinq munitions historiques immergées.

En étroite coordination avec la Base navale de Nouméa, la Direction Interarmées du Service de Santé des Armées (DIASS) et la Brigade de Gendarmerie Maritime (BGMAR), l’équipe spécialisée des FANC a pu procéder à la récupération et la destruction maîtrisée des munitions.

Cette intervention des FANC démontre leur capacité à assurer la sécurité maritime en Nouvelle-Calédonie, en lien avec les acteurs civils et les autorités locales.

• Forces armées en Polynésie-Française (FAPF) : activités opérationnelles

En Polynésie française, une alerte tsunami a été émise le 29 juillet en réaction au séisme s’étant produit au large du Kamtchatka. En appui des services de l’Etat, un aéronef de surveillance maritime Falcon 50 des Forces armées en Polynésie-française (FAPF) a été engagé pour l’évaluation et l’estimation des possibles dommages.

Les armées françaises se tiennent prêtes en permanence à s’engager au profit des populations en réponse aux catastrophes naturelles.

• Forces armées en Guyane (FAG) : activités opérationnelles 

En Guyane, les patrouilles conjointes entre les forces armées en Guyane (FAG) et les forces de sécurité intérieure se poursuivent sur toute la zone d’opération.

En parallèle, les FAG engagent des moyens terrestres, maritimes et aériens pour assurer la sécurité du site du Centre Spatial Guyanais, ainsi que les manœuvres préalables au prochain décollage Ariane 6 prévu le 12 août.

• Opération de lutte contre les feux de forêts

Sur le territoire national, des moyens humains, aériens et motorisés des armées françaises sont déployés aux côtés de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) dans le cadre de l’opération de lutte contre les feux de forêts. 

Cette semaine, quatre sous-groupes du génie intégrés (SGGI), ainsi qu’un détachement d’intervention héliporté national (DIHN) sont déployés dans les régions les plus à risque. Ce dispositif réactif est systématiquement mis en alerte pour appuyer les unités militaires de la sécurité civile, les sapeurs-pompiers et l'office national des forêts dans la lutte contre les feux de forêts. Ainsi, à compter du 5 août, trois SGGI et trois hélicoptères du détachement d’hélicoptères ont été engagés contre les incendies déclarés dans le département de l’Aude.

Engageant des moyens humains, aériens et motorisés, ce dispositif militaire robuste est placé en appui des unités de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du 13 juin au 25 septembre 2025.