Estonie – Premier entraînement de la Compagnie d’Infanterie Légère aux côtés de la Ligue de Défense estonienne
Du 15 au 16 mars 2025, la Compagnie d’Infanterie Légère (CIL) française a mené son premier entraînement au combat sur le camp de manœuvre de Sirgala, aux côtés de la Ligue de Défense estonienne (EDL).
Arrivée en Estonie quelques jours plus tôt, la CIL a rapidement entamé ses entraînements avec les soldats volontaires de l’EDL. Depuis 2022, la France déploie régulièrement en Estonie une CIL pour plusieurs mois, dans le cadre d’un renforcement de la défense opérationnelle du pays.
Lors de cet exercice, les chasseurs alpins avaient pour mission de s’infiltrer en zone forestière avant de lancer une offensive fictive. Des groupes de combat français ont été intégrés aux sections estoniennes afin de renforcer la cohésion et la coordination entre les forces armées des deux nations. Le terrain, inadapté aux troupes motorisées, a imposé un combat à pied dans des conditions météorologiques exigeantes. Cet environnement a favorisé un échange continu de savoir-faire et une coordination opérationnelle.
Cet entraînement avait pour objectif de renforcer les compétences tactiques de chaque unité et de favoriser le partage d’expérience entre soldats, contribuant ainsi à une coopération militaire toujours plus étroite entre la France et l’Estonie. Par ce biais, la France participe et renforce la posture défensive de l’Alliance sur son flanc Est.
Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie et intégrée au sein du bataillon multinational de l’OTAN en Estonie dont le Royaume-Uni est la nation-cadre. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau Battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL, illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.
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