Depuis le 24 février 2022, début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les armées françaises se sont mobilisées afin de renforcer la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc oriental de l’Europe. Cela se traduit notamment par le renforcement de la participation française au dispositif de réassurance de l’Alliance déjà déployé ainsi que par l'engagement de capacités nouvelles.

En Estonie, ce renforcement comprend un volet aérien enhanced Air Policing (eAP) qui a débuté le 13 mars 2022, ainsi qu’un volet terrestre (eFP).

La France a décidé de prolonger la mission LYNX en projetant un sous-groupement tactique d’infanterie légère de montagne armé par le 7e Bataillon des chasseurs alpins, spécialisé dans le combat d’usure en terrain difficile. La compagnie est intégré au bataillon commandé par les britanniques, aux côtés des soldats danois.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 200 militaires en Estonie depuis le 17 mars 2022.