En Europe, la France maintient son engagement sur le flanc oriental de l’Alliance, aux côtés de ses partenaires.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle permanente

En Estonie, le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français poursuit sa préparation opérationnelle par des entraînements au tir et au combat de tranchées dans le camp de Tapa. 

Par son action au sein de ce bataillon multinational sous égide britannique, la France contribue directement à la posture défensive de l’Alliance.

Par ailleurs, en Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français a conduit cette semaine l’exercice d’infanterie EAGLE SPEARHEAD sur le camp de Cincu. 

De jour comme de nuit, cet entraînement force contre force a opposé l’infanterie espagnole à l’infanterie française, renforcée par un détachement interallié. Les contingents ont enchaîné des phases de combat offensives et défensives, en terrain boisé comme en zone urbaine en coordination avec la manœuvre des blindés.

En favorisant la manœuvre interarmes dans des situations toujours plus exigeantes, ces exercices attestent de la volonté partagée des alliés de garantir une capacité de réaction robuste et crédible sur le flanc Est de l'Europe.

• Soutien militaire à l’Ukraine

En Pologne, la France, engagée depuis le lancement de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM), contribue à renforcer les capacités des Forces armées ukrainiennes (FAU) au plus près de leurs besoins.

Cette semaine a été marquée par la formation de plusieurs instructeurs aux techniques du combat d’infanterie et à l’emploi d’armes antichars.

 Par ailleurs, le module de formation des tireurs d’élite longue distance s’est conclu ces derniers jours.

• Mer Baltique : activités opérationnelles

En mer baltique, l’OTAN poursuit l’activité de vigilance maritime BALTIC SENTRY pour dissuader toute menace sur les infrastructures sous-marines et stratégiques.

Partie prenante dans cette opération, les armées françaises engagent un chasseur de mines tripartite (CMT) au sein du Task Group de guerre des mines de l’OTAN.

 Le bâtiment optimise sa présence dans la zone en participant à l’exercice NORTHERN COAST, conduit par la marine allemande. Cet exercice annuel rassemble plusieurs dizaines de bâtiments issus d’une trentaine de nations. Il vise à renforcer l’interopérabilité des forces navales alliées et partenaires et à garantir la sécurité maritime en Baltique.

En Atlantique Nord, du 25 au 31 août, le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Garonne a poursuivi son déploiement dans l’environnement exigeant de l’Arctique. 

Durant son transit, ce bâtiment a réalisé plusieurs entraînements conjoints avec des marines alliés, notamment un exercice d’abordage avec un patrouilleur danois, ainsi qu’un exercice de secours à la mer coordonné par le Joint Rescue Coordination Centre (JRCC) de Nuuk. Le BSAM poursuit son déploiement en direction de Reykjavik. 

Au Proche et Moyen-Orient, les armées françaises maintiennent un dispositif réactif et modulable pour contribuer à la sécurité régionale.

• Méditerranée orientale : activités opérationnelles

En tant que puissance souveraine et riveraine de la Méditerranée, la France assure une présence navale et aérienne constante dans la région.

Ainsi, une frégate française est actuellement déployée à proximité immédiate de la côte libanaise. Sa présence permet à la France de renforcer son appréciation autonome de situation tout en contribuant à la sécurité et à la stabilité dans la région.

Dans ce cadre, la frégate a réalisé des manœuvres à la mer conjointement avec la frégate allemande Brandenburg intégrée à la Force intérimaire des nations unies au Liban (FINUL). 

• Liban : activités opérationnelles

Au Liban, les 30 et 31 août, les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) ont mené l’opération KEMMEL 3 en étroite collaboration avec les Forces armées libanaises (FAL). 

Mobilisant près de 200 militaires, cette mission a permis de conduire des actions de surveillance et de reconnaissance au plus près de la Blue Line.

 Au cours de l’opération, un lance-roquettes multiple et ses munitions ont été découverts puis signalés aux FAL en vue d’être neutralisés. 

L’opération KEMMEL 3 s’inscrit directement dans le champ d’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, visant à protéger les civils et à garantir une stabilité durable au Sud-Liban.

En parallèle, le détachement de partenariat militaire opérationnel (PMO) a poursuivi les formations au profit des forces armées libanaises (FAL). 

Cette semaine, les militaires français ont dispensé des entraînements au combat en zone urbaine ainsi qu’au combat en véhicule blindé. Des instructions au sauvetage au combat, à la fouille opérationnelle et à la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED) ont également été réalisées.

Ces formations contribuent à la montée en puissance des FAL au profit de la sécurité au Sud-Liban. 

• Irak : activités opérationnelles

En Irak, les Rafale assurent la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone, depuis la Base aérienne projetée au Levant. Ces vols couvrent l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien, prise d’alerte pour appui aérien et enfin reconnaissances aériennes au profit de la Coalition. 

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) : dispositif de surveillance du trafic maritime en Océan Indien

Aux Emirats Arabes Unis, la semaine a été marquée par l’exercice trilatéral DESERT KNIGHT le 2 septembre, aux côtés des partenaires émiriens et indiens. Les aéronefs des trois armées ont effectué des manœuvres conjointes. Cet entraînement vient renforcer l’interopérabilité entre les armées participantes, renforçant ainsi leur capacité à garantir la sécurité régionale.

En mer, une frégate française est toujours engagée dans l’opération de l’Union européenne ASPIDES. Appuyée par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2), les unités conduisent des opérations de surveillance maritime au profit de la stabilité régionale. 

Ces différentes actions aéromaritimes témoignent de l’engagement des armées françaises en faveur de la sureté maritime et de la liberté de navigation du canal de Suez au détroit d’Ormuz. 

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de coopération en matière de Défense (TCMD). Du 24 au 31 août, les Mirage 2000-5 et les Mirage 2000D des FFDj ont effectué 24 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la défense de l’espace aérien et du territoire djiboutien et contribuent au maintien en condition opérationnelle des pilotes. 

En Afrique, les Armées françaises poursuivent leurs activités opérationnelles à la demande des partenaires.

• Golfe de Guinée : Opération CORYMBE

Dans le golfe de Guinée, une frégate de la Marine nationale patrouille pour lutter contre les trafics illicites. Dans le cadre de l’opération CORYMBE, son déploiement renforce la mise en œuvre de l'architecture de Yaoundé aux côtés des marines des pays riverains. 

Le vendredi 29 août, la frégate est intervenue en haute mer sur un navire de pêche suspect. L’opération conduite dans le respect de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer a permis la saisie de près de 6 tonnes de cocaïne, au large de l’Afrique de l’Ouest. Cette prise, dont la valeur marchande est estimée à 320 millions d'euros, porte à 45 tonnes les saisies de la Marine nationale en 2025.

• Détachement de Liaison Interarmées au Gabon (DLIA-G) : formation aux techniques d’intervention opérationnelle rapprochées (TIOR)

Au Gabon, les militaires français du Détachement de Liaison Interarmées au Gabon (DLIA-G) poursuivent la formation d’un détachement des forces armées gabonaises au brevet de moniteur TIOR (techniques d’intervention opérationnelles rapprochées). 

En parallèle, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris mène une formation à la prise en charge de blessés et à la lutte contre le feu en espace clos, au profit des pompiers gabonais. 

Ces actions de coopération répondent aux besoins exprimés par le partenaire et contribuent à sa montée en capacité opérationnelle.

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : Exercice franco-japonais BRUNET TAKAMORI en Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle Calédonie, du 1^er au 11 septembre, l’exercice BRUNET-TAKAMORI 25 réunit plus de 120 militaires japonais des (JGSDF) pour dix jours de manœuvres conjointes avec des militaires des forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC). 

Axé sur l'interopérabilité et le partage des savoir-faire opérationnels, l’exercice BRUNET-TAKAMORI constitue Japan Ground Self Defence Force une étape majeure du partenariat stratégique franco-japonais.

Les armées françaises et les forces japonaises d’autodéfense entretiennent un partenariat militaire d’exception depuis 2013. Cette coopération se structure autour d’une vision stratégique partagée et d'intérêts communs pour la stabilité de l’Indopacifique. 

• Forces Armées aux Antilles : coopération opérationnelle

Dans la zone Antilles Guyane où, en Martinique, les forces armées aux Antilles (FAA) poursuivent leur partenariat militaire opérationnel (PMO) au profit des forces armées de l’île de la Barbade.

La semaine passée a été particulièrement marquée par un entraînement au combat en zone urbaine. Cette coopération bilatérale favorise un partage de savoir-faire et le renforcement des liens déjà établis entre les deux armées.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

Par ailleurs, en Guyane, la montée en puissance des hélicoptères H225M Caracal se poursuit avec des qualifications à la descente en corde lisse, réalisés de jour comme de nuit au profit des commandos et des équipages.

De plus, les actions de lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI) se poursuivent. Des patrouilles en forêt sont menées conjointement entre les forces armées en Guyane (FAG) et les forces de sécurité intérieure depuis plusieurs postes avancés. Ces patrouilles, réalisées dans le cadre de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal HARPIE, contribuent activement à la lutte contre les trafics illicites sur le territoire national. 

• Conseil des ministres franco-allemand : dispositif de sécurité adapté

Dans l’hexagone, les armées françaises ont participé à la sécurisation du conseil franco-allemand de Défense et de Sécurité (CFADS) au Fort du Cap Brun à Toulon. Le 29 août, un dispositif interarmées a été déployé sur terre, en mer et dans les airs, mobilisant la force SENTINELLE, des moyens navals et un dispositif aérien multicouches doté de capacités anti-drones. Cette posture de protection a assuré le bon déroulement de cet événement international.