PEGASE 23 – Retour sur la première phase de projection
Après avoir décollé le 25 juin de la base aérienne 125 d’Istres, six Rafale, trois A330 MRTT et deux A 400M sont arrivés sur la base de Paya Lebar à Singapour tandis que quatre Rafale, deux A330 MRTT et deux A400M ont rejoint la base de Subang en Malaisie. Les armées françaises réalisent pour la première fois le déploiement de l’équivalent d’une base aérienne projetée (19 aéronefs) à plus de 11 000 kilomètres de la France, en 30 heures.
Ce déploiement rapide et agile a été ponctué d’une première escale technique, sur la base aérienne 104 des Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU). Véritable point d’appui pour les missions opérationnelles et les déploiements vers le Moyen-Orient ou l’Indopacifique, les infrastructures des FFEAU ont permis de rassembler les 19 aéronefs de PEGASE23 pour les remettre en condition. Le lendemain, le dispositif s’est scindé en deux pour arriver simultanément en Malaisie et à Singapour.
En Malaisie, les équipages français ont pu participer à des vols conjoints avec des A400M, Su30 et F-18 malaisiens. Des échanges privilégiés avec les militaires de la base de Subang - équipages et pompiers - et la population ont eu lieu lors de cette escale. Le 28 juin, le dispositif français en Malaisie a repris la direction de la France, avec une nouvelle escale aux EAU.
À Singapour, les aéronefs français ont réalisé plusieurs entrainements conjoints avec les F-15, F-16 et MRTT singapouriens. En parallèle, le général de brigade aérienne Marc le Bouil a participé au séminaire Air Operations in Humanitarian Assistance and Disaster Relief in the Indo-Pacific à l’Alliance française de Singapour. Le 28 juin, le détachement français a quitté Singapour pour rejoindre différentes zones de l’Indopacifique. Les aéronefs participeront notamment à un continuum d’exercices interalliés américains de grande ampleur depuis la base aérienne d’Andersen, sur l’île de Guam. Les A400M et MRTT participeront aussi à des activités au profit des Forces armées en Polynésie française (FAPF) et en Nouvelle-Calédonie (FANC).
Dans un délai contraint, l’armée de l’Air et de l’Espace réalise pour la troisième fois un déploiement d’avions de chasse vers les territoires de l’océan Pacifique. En autonomie complète ou avec l’appui de ses partenaires, la projection de puissance dans la zone témoigne de l’aptitude de la France à intervenir sous court préavis à plusieurs milliers de kilomètres de la métropole au profit de ses territoires et de ses partenaires, pour faire face aux différentes crises et sources d’instabilités régionales.
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