TERRITOIRE NATIONAL

JOP 24 : poursuite de la sécurisation des JOP 24 en appui des FSI

Si la cérémonie d’ouverture du 26 juillet a représenté une étape importante de la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP), la mission se poursuit.

Pour contribuer à la réussite de cet événement hors normes, les armées françaises restent pleinement engagées, pour protéger les français contre la dangerosité du quotidien grâce à des dispositifs de sécurité exceptionnels. Ces dispositifs éprouvés ont matérialisé la posture rassurante et dissuasive des armées françaises, en appui des forces de sécurité intérieure (FSI), notamment par l’apport de compétences spécifiques.

Pour commander cette opération d’une ampleur inédite, les armées ont déployé un centre opérationnel interarmées (COIA), un dispositif complet et unique dans l’hexagone. Dans le cadre de l’opération SENTINELLE, le COIA, déployé sur le site de l’École militaire, est un outil à la main du gouverneur militaire de Paris (GMP) pour assurer la conduite des opérations de sécurisation des JOP à Paris et en Île-de-France en lien notamment avec l’armée de l’Air et de l’Espace qui déploie et commande un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA).

La mise en place de ces dispositifs exceptionnels démontre la pleine implication des armées françaises dans la sécurisation des JOP.

EUROPE

Dans une démarche ferme et non-escalatoire, les armées françaises contribuent activement aux missions de réassurance de l’Alliance sur le flanc est de l’Europe avec des moyens adaptés et réactifs.

LYNX : activités de préparation opérationnelle

Engagées en Estonie dans le cadre de la présence avancée et renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) de l’OTAN, les armées françaises participent au renforcement de la posture dissuasive de l’OTAN, au profit des forces armées estoniennes.

Les 29 et 30 juillet, les sapeurs du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) Lynx et les sapeurs britanniques du 2^nd Engineer Regiment de l'opération CABRIT 14 ont participé à l’exercice Jerboa Breach dans le camp de Tapa. Au cours de cette séquence, les soldats ont réalisé : des obstacles de contre-mobilité et des ouvertures d’itinéraires.

En partageant leurs savoir-faire, français et britanniques ont renforcé leur interopérabilité et démontré leur capacité à travailler ensemble, gage de la crédibilité du dispositif de l’Alliance en Estonie.

AIGLE : activités de préparation opérationnelle

Nation cadre du Multinational Battlegroup en Roumanie, la France poursuit ses activités de préparation opérationnelle aux côtés de ses alliés marquant son engagement dans le renforcement de la posture défensive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe.

Ainsi, mercredi 7 août, le bataillon multinational a réalisé un déploiement de l’ensemble de ses moyens dans le camp de Cincu. Cet exercice vise à entrainer le PC du bataillon ainsi que les troupes françaises, belges et luxembourgeoises aux différentes étapes d’un desserrement tactique de grande ampleur suite à des manœuvres agressive d’un compétiteur stratégique.

Dans la foulée, du 7 au 15 août 2024, le bataillon multinational conduit le FTX : EAGLE SPEARHEAD. Cet exercice de préparation opérationnelle a pour objectif de renforcer l’interopérabilité du bataillon dans une manœuvre interarmes dans le camp de Cincu.

Ces entrainements conjoints permettent à la France d’engager des moyens du haut du spectre dans un cadre interalliés, capables de s’intégrer dans le plan de défense national roumain sous commandement de l’OTAN.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

Méditerranée orientale – occidentale : activités opérationnelles

En tant que puissance souveraine et riveraine de la Méditerranée, la France maintient une présence navale et aérienne régulière dans la région, intégrée aux opérations de l'OTAN, de l'UE, ou en coordination avec nos partenaires.

Depuis le 28 avril, une frégate déployée en Méditerranée orientale contribue à la présence française permanente et aux capacités d’appréciation autonome de situation. Ce bâtiment a récemment fait escale à Antalya, en Turquie permettant ainsi de conduire des activités de coopération au sein de l’OTAN.

CHAMMAL : coopération opérationnelle

Avec ses partenaires au Levant, la France s'engage pour la stabilité de la zone au PMO et le respect du droit international.

Ainsi, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du vendredi 26 juillet au jeudi 1er août, ils ont effectué 14 sorties aériennes pour un total de 63 heures de vol.

FFDj : partenariat opérationnel

Dans la corne de l’Afrique, la France poursuit son engagement au côté République de Djibouti à la demande du partenaire et dans le cadre du traité de défense bilatéral.

Du 21 juillet au 1^er août 2024, le 5^e régiment interarmées d’outremer (5^e RIAOM), composante terrestre des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), a mené une phase d’instruction conjointe au profit de la gendarmerie nationale djiboutienne.

Afin de préparer la projection prochaine en République centrafricaine dans le cadre de l’opération de maintien de la paix MINUSCA, des membres du GIGN djiboutien étaient également présents lors de cette formation.

Dans la troisième dimension, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 25 sorties aériennes du 27 juillet au 1er août 2024. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien, à laquelle la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral.

Grâce à ces entraînements conjoints menés tout au long de l’année, les militaires français et djiboutiens renforcent leurs liens d’amitiés et le partage d’expérience opérationnelle.

DAMAN : coopération opérationnelle

Dans le cadre de l'opération Daman, les armées françaises contribuent à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Le déploiement dispose d’un dispositif robuste et adapté qui réalise des missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.

Dans un contexte sécuritaire particulièrement instable du fait des échanges de coups quotidiens de part et d’autre de la Blue Line qui sépare Israël et le Liban, les militaires français et finlandais formant la Force Commander Reserve (FCR) de la FINUL continuent de mener à bien l’ensemble de leurs missions. Ils contribuent, par leur présence visible et les liens qu’ils maintiennent avec les forces armées libanaises et la population, à manifester l’implication de la communauté internationale pour prévenir une escalade des hostilités et un embrasement régional.

Cet engagement dans la mission se traduit par des patrouilles conjointes organisées quotidiennement avec les militaires libanais ainsi qu’avec les autres bataillons de la FINUL. Pour la FCR, unité d’intervention placée directement aux ordres du Force Commander de la FINUL et susceptible d’être engagée sur court préavis dans l’ensemble de la zone d’opération, ces patrouilles conjointes sont également l’occasion d’approfondir la connaissance du terrain tout en consolidant les liens de coordination avec les unités partenaires et les FAL.

AFRIQUE

Sénégal, Golfe de Guinée : coopération opérationnelle

Dans le golfe de Guinée, la France poursuit les activités opérationnelles communes à la demande du partenaire sénégalais.

Cette semaine, l’équipage de l’avion de patrouille maritime Falcon F50 a effectué une mission de surveillance maritime au large des côtes sénégalaises et guinéennes. Par ailleurs, une mission de surveillance des pêches et de la pollution a été effectuée dans la ZEE Sénégalaise, avec l’appui d’un inspecteur de la DPSP (Direction de la Police des pêches au Sénégal) qui a participé au vol.

De plus, du 29 juillet au 8 août, une nouvelle action de partenariat militaire entre les forces sénégalaises et françaises a été conduite à Thiès. Celle-ci avait pour objectif de qualifier de nouveaux moniteurs de tir au combat à même de former et de contrôler les savoir-faire tactiques et techniques de jeunes tireurs. Cette séquence contribue au perfectionnement et à l’entretien des compétences des cadres de nos deux armées

Ces actions témoignent de l’engagement du Sénégal et de la France pour la sécurité du golfe de Guinée.

FFCI : coopération opérationnelle 

En Côte d’Ivoire, la France met à la disposition du pays amis une aide adaptée à ses demandes.

Ainsi, répondant à un besoin exprimé par la gendarmerie ivoirienne, les détachements prévôtaux de République de Côte d'Ivoire et du Sénégal ont conçu et dispensé deux sessions de formation sur le thème des «constatations en milieu dégradé».

Les deux sessions de formation ont eu lieu du 10 au 17 juillet sur le camp militaire de Port-Bouët en Côte d’Ivoire. Au cours de deux sessions de trois jours, intégrant un groupe de combat du 43^e BIMA, 29 gendarmes ivoiriens ont suivi une formation aussi pratique que théorique sur le renseignement d'intérêt criminel de la police technique et scientifique dite "de l'avant".

Ces deux stages ont permis de réunir pour la première fois ces deux détachements prévôtaux et démontrent l’engagement de la France pour la sécurité en Afrique.

FFS : coopération opérationnelle

La France et le Tchad, pays amis, sont unis par un partenariat d’égal à égal.

Cette semaine, les Forces françaises au Sahel (FFS) ont réalisé un partenariat militaire opérationnel (PMO) au profit de l’armée de l’air tchadienne. Dans le cadre de ce PMO, les pompiers militaires français de la base aérienne projetée de N’Djamena viennent d’achever une formation sécurité, incendie et sauvetage au profit d’un détachement de l’unité de « Groupement d’intervention autonome de l’armée de l’air » de la Force partenaire.

INDOPACIFIQUE

FANC :

• Assistance à la population :

Les FANC veillent quotidiennement à porter secours et assistance aux populations en Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna.

Ainsi, 26 évacuations sanitaires ont été réalisées en 2024 dont 18 depuis le début du mois de mai. Par exemple, le 2 août, un NH90 des FANC a été sollicité pour réaliser l’évacuation sanitaire (EVASAN) à Koné, d’un nourrisson dont le pronostic vital était engagé. Le NH90 a embarqué une équipe médicale et une couveuse du Médipôle avant de se rendre sur Koné. Le bébé et sa mère ont été rapidement aérotransportés afin d’être transférés au Médipôle de Nouméa.

Par ailleurs, les FANC réalisent aussi des missions de recherche et de sauvetage en mer dans le cadre de l’action de l’Etat en mer.

Ainsi, le 1^er août, un Puma de l’Escadron de Transport 52 « Tontouta » (ET52) de la Base Aérienne 186, a été sollicité par le Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage de Nouvelle-Calédonie (COSS-NC) afin d’effectuer une mission de recherche et sauvetage (SAR = search and rescue) pour un homme à la mer. L’homme de 38 ans a été récupéré et raccompagné à Maré sain et sauf auprès des autorités locales

Comme partout sur le TN, les Armées, et notamment les FANC, ne se substituent pas aux pouvoirs publics ou aux FSI, mais interviennent dans un cadre légal bien défini, en cas de demande de concours ou sur réquisition, en soutien de l’action de l’État.

• Action de partenariat opérationnel :

Les forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), à travers les actions qu’elles mènent au quotidien, garantissent la souveraineté de la France et participent à la protection de la population et à la préservation de l’environnement.

Du 2 au 4 août 2024, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer BSAOM D'Entrecasteaux était en escale à Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Une visite officielle du bâtiment en présence de Monsieur le Secrétaire d’Etat à la Défense de Papouasie-Nouvelle-Guinée a permis d’échanger avec les autorités locales. La mission scientifique Bougainville, intégrée dans les missions du BSAOM depuis bientôt un an, a également rencontré l’University of Papua New Guinea.

Ces nombreux moments d’échanges ont permis de présenter le concours des forces armées dans les missions régaliennes relevant de l’action de l’Etat comme la sauvegarde maritime, le secours aux populations ou encore la surveillance générale en mer.

L’occasion également de mettre en exergue les missions du D'Entrecasteaux qui illustrent la coopération des Forces armées en Nouvelle-Calédonie avec les états insulaires comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, partenaire incontournable de la France, nation résidente du Pacifique sud.

FAPF : patrouille en zone Pacifique nord

Le 4 août, la FREMM Bretagne a accosté à Yokosuka, au Japon, et achève ainsi une première patrouille autonome dans l’océan Pacifique nord contribuant à l’appréciation autonome de situation dans cette région et démontrent l’attachement de la France, nation riveraine et souveraine de l’Indopacifique, à la liberté de navigation.

Pendant la première partie de son déploiement, la FREMM Bretagne a pris part à des exercices majeurs tels que VALIANT SHIELD aux Philippines ou RIMPAC au large de Hawaii. Elle a ainsi démontré la capacité de la France à s’intégrer dans des dispositifs d’ampleur en coopération avec ses alliés et partenaires.

Plus au sud, dans l’archipel des Îles-Sous-le-Vent, le BSAOM Bougainville a lui pris la mer le 2 août pour 3 semaines d’entrainement et de police des pêches. La première partie de ce déploiement vise à entraîner l’équipage tandis que la deuxième partie sera consacrée à la police des pêches en zone ouest Marquise.

Pleinement opérationnel, l’équipage a démontré son professionnalisme le 3 août : à la suite d’un appel du JRCC Tahiti reportant un poti marara en panne moteur entre Tahiti et Moorea, le Bougainville s’est rendu sur zone à la tombée de la nuit pour porter assistance aux 5 passagers et a remorqué l’embarcation jusqu’au port autonome de Papeete.

A travers ce sauvetage, le Bougainville a assuré efficacement les missions de soutien et d’assistance aux populations de Polynésie française et des nations du Pacifique.

PEGASE 24 

Déploiement opérationnel de l’armée de l’Air et de l’Espace, la mission Pégase témoigne de l’engagement français dans l’espace Indopacifique.

Après trois semaines d'entraînement intensif au combat aérien en Australie, les aviateurs déployés ont renouvelé leur participation à l’exercice bisannuel «Pitch Black» de la  Royal Australian Air Force (RAAF), 20 ans après leur première participation en 2004.

La mission Pégase poursuit son déploiement sous le format Pacific Skies, avec ses alliés allemands et espagnols, engagés aux côtés de la France. Elle rejoindra l’Inde, partenaire stratégique de la France depuis 25 ans, pour prendre part à l’exercice Tarang Shakti avec l’Indian Air Force, la mission Pacific Skies a pu s’appuyer sur la Royal Malaysian Air Force (RMAF) pour faire une escale technique en Malaisie.

Parallèlement, la boucle ouest poursuit cette semaine sa boucle retour vers la France.

Après avoir effectué une escale valorisée aux Philippines, le triptyque français a fait une escale technique à Singapour pour une durée de 24h le 31 juillet. Dès le lendemain matin, le détachement français a rejoint le Qatar pour une escale de 4 jours. Cette étape a été l’occasion pour les A400M, A330 MRTT PHENIX et RAFALE d’effectuer un vol conjoint avec 4 EUROFIGHTER et 2 RAFALE qataris.

Cette nouvelle escale dans le Golfe persique témoigne de l’importance du partenariat stratégique entre le Qatar et la France, mais aussi du renforcement de l’interopérabilité entre les deux armées.

Les aviateurs ont quitté le Qatar pour rejoindre l’Egypte, afin de prendre part à l’exercice AMUN 2024. La boucle retour de la mission PEGASE s’achèvera le 9 août.

Placée sous le signe de l’interopérabilité, la mission Pégase - à travers ces différents exercices et escales valorisées - met ainsi en exergue la coopération des armées françaises avec ses alliés européens ou partenaires de la zone Indopacifique.

ANTILLES-GUYANE

FAG : soutien aux population

Les opérations menées par les militaires des FAG sur le territoire national s’inscrivent systématiquement dans un cadre interministériel.

Ainsi, dans le cadre de la gestion de crise générée par l’incendie qui a eu lieu à Cayenne le 27 juillet, plus de 1 000 sinistrés ont été hébergés en urgence dans trois lieux de la ville.

Les armées ont soutenu l’action de l’Etat sous l’autorité du préfet avec la mise en place et le prêt de matériel de campagne.

De plus, trois trinômes des forces armées en Guyane (FAG) sont en permanence sur les sites pour coordonner les associations et les entités administratives qui agissent au profit des sinistrés.

Une telle action a permis de démontrer l’étroite coordination entre les militaires des FAG, les acteurs interministériels et civils de la zone.

FAA : soutien au population

Grâce aux Forces armées aux Antilles (FAA), la France est en mesure d’intervenir rapidement pour aider les populations en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin en cas de catastrophe naturelle.

Ce jeudi 1^er août, l’état-major des FAA a mené l’exercice ANTILLEX. L’objectif de cet exercice était de contrôler la capacité de l’état-major à monter en puissance rapidement en cas de déclenchement d’alerte et d’activation du poste de commandement interarmées (PCIA). Mis en place lorsque des catastrophes naturelles (CATNAT) ou humanitaires sont susceptibles de se produire dans des îles françaises ou étrangères des Antilles, l’activation du PCIA permet de basculer d’une situation de service courant à une organisation de crise. Cet entrainement de PC contribue ainsi à la préparation des FAA à la gestion des conséquences des CATNAT dans toute la zone Antilles

S’entrainant de manière régulière toute l’année, les FAA sont particulièrement vigilantes lors de la saison cyclonique afin d’être prêtes à apporter une assistance matérielle et humaine à la population locale, en coopération avec les autorités étatiques et sous l’autorité du préfet.