• Baltique : Déploiement PEGASE GN 25 activités opérationnelles

Dans le grand nord de l’Europe, les armées françaises déploient depuis une semaine une dizaine d'aéronefs depuis la France vers la Suède et la Pologne dans le cadre de PEGASE GRAND NORD 25. Face à des actions hybrides croissantes en mer Baltique (sabotages d'infrastructures sous-marines par exemple), une présence et une surveillance accrues de la part des Alliés est nécessaire afin de protéger leurs intérêts. Les activités opérationnelles menées par la France visent à défendre des intérêts communs et à démontrer la capacité de l'Europe à agir rapidement et efficacement ensemble. Le déploiement de moyens de haut du spectre autour du triptyque Rafale, A330 MRTT et A400M, aux côtés de Gripen suédois ou encore de ravitailleurs A330M RTT britanniques témoigne de la détermination des Alliés à faire face à toute menace ou agression extérieure. La première phase du déploiement PEGASE GRAND NORD 25 en Baltique illustre parfaitement cet engagement concret pour la sécurité européenne.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle

En outre, sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises contribuent activement à la défense collective.

En Estonie, du 18 avril au 21 avril, les soldats de la Compagnie d’Infanterie Légère (CIL) ont mené des entraînements conjoints avec l’Estonian Defence League (EDL) sur l’île de Hiiumaa. Après avoir commémoré les 100 ans de création de l’EDL, les soldats estoniens et français ont mis en œuvre leurs techniques de combat du génie, particulièrement dans le domaine du minage et du piégeage d’axes. Ces entraînements conjoints renforcent les liens privilégiés de coopération franco-estoniens. 

Toujours en Estonie, depuis la Suède, les Rafale de la mission PEGASE GN 25 ont réalisé une mission d’appui aérien au profit du Bataillon multinational de l’OTAN sous commandement britannique. Il s’agissait pour les forces de l’OTAN de conduire des tirs simulés et guidés par les contrôleurs aériens avancés français et britanniques au sol. La cohérence du dispositif allié sur le flanc Est permet d’agir efficacement dans les airs et sur terre afin de préserver la sécurité collective de l’Europe. 

En Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français a conduit cette semaine un entraînement de combats en zone urbaine et dans les réseaux de tranchées au camp militaire de Cincu. Les soldats des quatre nations alliées du bataillon multinational affirment ainsi la posture dissuasive et défensive sur le flanc est de l’Europe. 

• Atlantique Nord : activités opérationnelles

De plus, en Atlantique Nord, une frégate française est déployée pour une durée de cinq semaines au nord de la mer de Norvège. Sa mission vise à soutenir la posture dissuasive et défensive de l'OTAN dans le nord de l’Europe.

Le 17 avril, dans un fjord norvégien, la frégate française a participé à un exercice conjoint avec le sous-marin norvégien Uthaug. Pendant deux jours, les deux unités ont réalisé ensemble des exercices de lutte anti-sous-marine. Ces entraînements ont permis aux équipages français et norvégiens d'acquérir des enseignements tactiques précieux renforçant ainsi la coopération bilatérale entre les deux nations tout en participant à la défense des approches maritimes de l’Alliance.

• Méditerranée : posture opérationnelle permanente

En Méditerranée, les chasseurs de mines tripartites (CMT) Lyre et Céphée de la Marine nationale contribuent à la posture permanente et réactive de l’Alliance dans la zone.

Plus particulièrement, le CMT Lyre a intégré le 28 avril le Task group permanent de guerre des mines de l’OTAN en Méditerranée (SNMCMG2) pour participer à l’exercice de déminage SPANISH MINEX au large des îles Baléares en Espagne.

• Groupe aéronaval (GAN) : bilan de la mission CLEMENCEAU 25

Après 5 mois de déploiement opérationnel de la Méditerranée jusqu’à l’océan Pacifique, les bâtiments du groupe aéronaval (GAN), composé du porte-avions Charles de Gaulle, du groupe aérien, de trois frégates d’escorte, du bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevallier et d’un sous-marin nucléaire, ont accosté à Toulon ce 25 avril, à l’issue d’une mission exceptionnelle par la diversité des opérations menées, des partenariats développés et des zones traversées.

La mission CLEMENCEAU 25 a permis de démontrer l’attachement de la France à la préservation de la liberté de navigation, conformément au droit international. Au cours de cette mission le GAN a pu interagir avec une vingtaine de pays partenaires aux ambitions similaires selon un éventail de missions diversifiées, allant de la sécurité maritime jusqu’aux opérations conjointes de haute intensité entre plusieurs porte-avions.

• Soutien militaire à l’Ukraine :

Dans le cadre de la mission d’assistance militaire européenne (EUMAM), les armées françaises poursuivent leurs formations au profit des forces armées ukrainiennes (FAU). 

En Pologne, un stage d’instruction au tir de combat s’est terminé cette semaine. La formation a été divisée en deux parties. Lors de la Lapremière phase, a eu lieu à Nowymur, où les soldats ukrainiens se sont entrainés à des exercices successifs de combat offensif puis défensif. La seconde partie a porté sur le combat en tranchées, avec un exercice réaliste impliquant la participation d’une unité d’infanterie française.

Ces formations répondent au besoin exprimé par le partenaire et témoignent du soutien résolu de la France dans son appui militaire à l’Ukraine.

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) –  Mer Rouge : sûreté maritime

En mer Rouge, dans la soirée du 17 avril, la frégate française déployée sur zone dans le cadre de l’opération ASPIDES a détecté un drone en provenance du Yémen menaçant le trafic maritime. La frégate a détruit cle drone aérien au canon afin de supprimer la menace. Cette interception démontre l'engagement constant des armées françaises à maintenir une vigilance permanente afin d’assurer la liberté de navigation et la sûreté maritime de Suez à Ormuz.

• Forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU) : coopération opérationnelle

Aux Emirats arabes unis, les forces armées françaises poursuivent leurs activités de coopération opérationnelle avec les forces armées émiriennes :

• A Sur terre, du 7 au 25 avril, un état-major tactique et une compagnie d’infanterie des FFEAU ont participé à l’exercice FIBUA aux côtés des forces émiriennes. 

En parallèle, du 14 au 23 avril 2025, un détachement interarmes (cavalerie blindée, infanterie et génie) a participé pour sa part à l’exercice interarmes WARM UP GULF, en coopération avec les Emirats Arabes Unis.

• Dans les airs, les armées françaises participent, avec 6 Rafale, à l’exercice DESERT FLAG 25 organisé par l’armée de l’air émirienne du 14 avril au 9 mai. Cet exercice international a pour objectif d’entraîner les armées de l’air participantes aux missions de type COMAO (Composite Air Operation) de coordination de plusieurs types d’aéronefs. L’édition 2025 de cet exercice réunit des unités de 11 nations : allemandes, américaines, australiennes, britanniques, émirienne, françaises, indiennes, qatariennes, saoudiennes, sud-coréennes et turques. DESERT FLAG 25 contribue ainsi à l’entraînement aux missions complexes des armées de l’air participantes et favorise la coopération dans la région.

• Liban/FINUL : activités opérationnelles

Au Liban, les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) poursuivent les patrouilles au Sud-Liban.

Ainsi, du 23 au 27 avril, la Force Commander Reserve (FCR) a conduit l’opération PELVOUX 2, qui a réuni plus de 350 militaires et près de 100 véhicules. L’objectif était de renforcer l’action des autres unités de la FINUL et de soutenir les populations du Sud-Liban par la dépollution de zones pouvant contenir des munitions non-explosées. Dans ce cadre, en appui et en collaboration avec les Forces Armées Libanaises (FAL), la FCR poursuit ses actions à proximité de la Blue Line afin de veiller au respect de la résolution 1701 du CSNU.

• Irak : coopération opérationnelle

Les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont assuré la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre la résurgence de Daech. Du 10 au 17 avril, le détachement de chasse de Rafale biplace a effectué 14 sorties aériennes. 

• Golfe de Guinée : CORYMBE - activités opérationnelles

Au Ghana, le 15 avril, le PHM Commandant Ducuing a accosté à Tema pour une escale opérationnelle de six jours. Il est actuellement en patrouille dans le Golfe de Guinée, toujours dans le cadre de l’opération CORYMBE, et contribue ainsi à la sécurité maritime dans la zone. 

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Cameroun, un stage de formation multi domaine a été organisé du 31 mars au 18 avril pour les militaires camerounais dans le cadre du partenariat militaire opérationnel (PMO) entre les forces armées camerounaises (FAC) et le détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G). L’objectif principal de ce stage était de renforcer les savoir-faire des militaires des FAC à travers des modules d’instruction au tir de combat, de déminage et de secourisme. 

Ce stage s'inscrit dans une collaboration continue entre le Cameroun et la France, à la demande du partenaire pour renforcer les capacités en matière de sécurité.

• Détachement de liaison interarmées de Côte d’Ivoire (DLIA-I) : coopération opérationnelle

En République Côte d’Ivoire, les activités de coopération opérationnelle avec les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) se poursuivent. Cette semaine, le détachement de liaison a participé à une séquence d’instruction centrée sur la détection des engins explosifs improvisés.

Les armées françaises s’engagent aux côtés des forces armées ivoiriennes dans une coopération militaire qui s’appuie sur une vision partagée des enjeux sécuritaires.

A Madagascar, les Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) ont participé du 14 au 25 avril à l’exercice interarmées TULIPE 25 aux côtés de nos partenaires. Cet exercice, organisé par les Forces armées de Madagascar, a réuni 1 500 militaires des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI), incluant Madagascar, les Comores, Maurice, les Seychelles et la France afin de renforcer la coopération militaire. 

A la demande de Madagascar, État organisateur, la France a déployé pour cette édition :

• un A400M ;
• deux CASA ;
• la frégate de surveillance Nivôse ;
• le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Champlain ; 
• 2 compagnie de combats.

Au total près de 400 militaires des FAZSOI ont été mobilisés.

Tout au long de TULIPE 25, les unités françaises, en coordination avec le armées partenaires de la COI, se sont entrainées ensemble aux opérations maritimes et aéroportées. Ces exercices contribuent à la stabilité régionale.

Parallèlement, à La Réunion, Les FAZSOI restent engagées contre propagation de l’épidémie de Chikungunya sur l’île. Plus de cent militaires du Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) conduisent des opérations de destruction de sites larvaires à travers l’île.

A Mayotte, le bataillon reconstruction (BATREC) poursuit son appui aux autres services de l’Etat en participant à la reconstitution des stocks stratégiques d’eau de l’île. De plus, le BATREC porte un effort particulier sur le déblaiement d’embâcles de rivières polluées par de nombreux débris. 

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activités opérationnelles

Par ailleurs, dans le Pacifique, les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie organisent et conduisent du 21 avril au 4 mai, l’exercice majeur CROIX DU SUD 25. Cet exercice interministériel, interarmées et interalliés réunit les principaux partenaires de la région Pacifique. Il vise à entretenir et approfondir la coopération sur le thème de l’assistance humanitaire et du secours aux populations sinistrées après une catastrophe naturelle (HADR – Humanitarian Assistance and Disaster Relief). 

L’ampleur de l’édition 2025 de CROIX DU SUD est inédite avec 18 nations participantes, soit plus de 2 000 militaires, 13 aéronefs et 5 navires. 

A cet effet, les armées françaises engagent sur cet exercice : 

• Une structure de commandement dit de Command and Control C2 ;
• Une composante aéromaritime constituée de : la frégate de surveillance Vendémiaire, des bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer Bougainville et d'Entrecasteaux, du patrouilleur outre-mer Auguste Benebig ainsi que d’un avion de patrouille maritime Falcon 50 ;
• Une composante aérienne constituée d'un A400M, de 2 CASA et d'un PUMA ;
• Une composante terrestre constituée de la compagnie parachutiste et d'éléments de soutien et de logistique.

L’exercice CROIX DU SUD 2025 marque également une avancée majeure avec l’intégration du Pacific Response Group (PRG), une initiative régionale visant à coordonner les efforts de réponse aux catastrophes naturelles dans le Pacifique. Cette collaboration renforce la capacité d’action des forces engagées et assure une meilleure synergie entre les acteurs militaires et humanitaires présents dans la région.

Ainsi, CROIX DU SUD 2025 illustre la capacité de la France, à fédérer les armées riveraines au profit d’un espace Indopacifique libre stable et ouvert.

• Forces armées en Guyane (FAG) : activités opérationnelles

En Guyane, les armées françaises contribuent à la sécurisation du centre spatial guyanais (CSG) par l'opération interarmées TITAN. Le lancement de la fusée VEGA est planifié ce jour.

• Mission JEANNE D’ARC : coopération opérationnelle

Enfin, depuis le 21 avril, après une séquence en mer des Caraïbes, le groupe amphibie Jeanne d’Arc est arrivé en escale à la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis. Cette nouvelle étape de la mission JEANNE D’ARC marque le début de son déploiement en Amérique du Nord avec de nombreuses activités prévues aux côtés des Etats-Unis et du Canada.

Les armées françaises et américaines, alliées historiques de premier rang, entretiennent des relations dynamiques grâce à leur capacité à opérer ensemble.