Point de situation des opérations du jeudi 2 au mercredi 8 février 2023

Opérations

Point de situation des opérations du jeudi 2 au mercredi 8 février 2023

EUROPE – Renforcement du flanc Est de l’Alliance

Alliées fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe. Elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés, progressifs et réactifs, dans une démarche ferme, mais non-escalatoire.

ACTIVITÉS DE LA FORCE

Mer Baltique : surveillance maritime au profit de l’Alliance

Cette semaine la Frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine a poursuivi ses entraînements avec plusieurs bâtiments de la marine suédoise en mer Baltique dans le cadre de la Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1) de l’OTAN. Cette présence s’inscrit dans les mesures d’assurance de l’OTAN et permet également à la France de conserver une appréciation autonome de situation dans la région.

En outre, l’Aquitaine a effectué un ravitaillement à la mer avec le pétrolier-ravitailleur allemand Spessart avant d’effectuer le 3 février, un exercice de lutte anti sous-marine au large de la Suède avec le Sundsvall.

Ces échanges opérationnels ont permis de renforcer l’interopérabilité entre les partenaires allemand, suédois et français.

Par ailleurs, de par son prépositionnement en mer Baltique, la Frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine contribue à la primo détection des vols dans cette zone, en coordination avec le CAOC (Combined Air Operations Center), permettant ainsi de déclencher les alertes Alpha Scramble pour la mission eAP.

Estonie – LYNX : entretien des capacités opérationnelles

Du 27 au 29 janvier, les militaires du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) LYNX et du détachement du Groupement commando montagne (GCM) ont participé à l’opération BALTIC HAWK aux côtés de leurs alliés américains, britanniques et estoniens.

Cet entraînement basé sur un scénario fictif a consisté en une prise de contrôle de l’aérodrome de Rutja en Estonie, à la suite d’une opération héliportée en Chinook.

BALTIC HAWK témoigne du haut niveau d’interopérabilité au sein des membres de l’Alliance et illustre leur capacité à opérer en commun pour atteindre un même objectif.

En outre, dans le cadre de l’ultime phase de montée en puissance de la section Nucléaire, radiologique biologique et chimique (NRBC), en vue de l’exercice Winter Camp, les soldats français ont mené un exercice conjoint avec le Scout Bataillon estonien. À ce titre, les soldats français ont assuré la décontamination des militaires, équipements et engins de combats blindés estoniens, l’objectif étant de pouvoir rendre à nouveau opérationnel l’ensemble des capacités humaine et matérielle dans l’application des procédures OTAN.

Parallèlement, l’équipe de renseignement images a déployé la nouvelle version du Système de mini-drone de renseignement (SMDR) en environnement grand froid. Le drone tactique contribue à l’appui renseignement, comme le renfort du groupement de commandos montagne. Les deux détachements sont de renfort au profit de l’eFP BG dans le cadre de l’exercice Winter Camp. Ces capacités spécifiques sont complémentaires de celles des alliés, afin de s’entrainer de façon crédible.

Lituanie – eAP : dispositif d'alerte permanente au profit de l'Alliance

Déployés dans le cadre de la mission enhanced Air Policing (eAP) sur la base aérienne de Šiauliai, en Lituanie, les quatre Rafale assurent également des missions d’entraînement interallié, par alternance avec des missions de police du ciel, sur alerte réelle (Alpha Scramble) ou simulée (Tango Scramble).

Ainsi, du 2 au 8 février, les Rafale ont effectué 14 missions d’entraînement.

En Lituanie, les vols déclenchés sur alerte sont la mission prioritaire de la France, allié fiable, crédible et solidaire de l’OTAN, pleinement engagée aux côtés de ses alliés sur le flanc est de l’Europe.

Par ailleurs, deux Rafale C du détachement français, déployé en Lituanie dans le cadre de la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP), ont participé à l’exercice interalliés FURIOUS WOLF, en Estonie, du 7 au 9 février.

Afin d’entraîner les Joint Terminal Attack Controller (JTAC) estoniens, britanniques et français aux procédures OTAN, les Rafale ont mené des missions de Close Air Support (CAS) en simulant des tirs de bombes à guidage GPS et laser, ainsi que des passes canon. Cet entraînement au guidage avancé favorise l’interopérabilité de tous les alliés engagés sur le flanc est de l’Europe, et contribue au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN.

En outre, le 2 février dernier, deux Rafale C ont décollé sur alerte Alpha Scramble pour vérifier l’identité de trois aéronefs aux abords de l’espace aérien balte : deux SU-27 et un TU-154.

La patrouille de Rafale a ensuite accompagné les avions en bordure de l’espace aérien de la Lituanie.

Roumanie - Aigle : renforcement de l’interopérabilité

Du 30 janvier au 3 février, 50 militaires provenant du Centre opérationnel du Collective Defense Battle group (CDBG) et du Brigade Forward Command Element (BFCE), ont pris part à l’exercice interalliés DACIAN WINTER dans le cadre de la mission AIGLE.

Ainsi, sur la base aérienne Mihail Kogalniceanu, les militaires ont pris part à cet entraînement de niveau division qui a permis de travailler l’interopérabilité technique et tactique du centre opération. L’objectif était de s’imprégner des procédures et outils opérationnels de la Multinational Division South-East (MND-SE), et de développer la maîtrise des plans de défense de l’Alliance.

Par ailleurs, du 6 au 9 février, près de 350 militaires et 60 véhicules issus de plusieurs unités interalliées ont participé à l'exercice d’appui feu d’envergure EAGLE ROYAL 2023. L'objectif de cet exercice, créé à l’initiative du CDBG avec l’appui du BFCE, était de développer l’interopérabilité technique et tactique du groupement d'artillerie du module AIGLE. Celui-ci se cloture par des tirs au mortier et par le tir des Lance-roquettes unitaires (LRU).

Méditerranée orientale : surveillance maritime au profit de l’Alliance

La Frégate multi-missions à capacités de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Alsace a conduit un exercice de sauvetage en mer au large des côtes en lien avec les forces armées chypriotes.

Cet exercice s’est inscrit dans le cadre du programme de coopération de défense entre les deux nations sous la coordination du Joint Rescue Coordination Center (JRCC) de Larnaca.

Ces échanges avec la marine chypriote a permis de développer l'interopérabilité entre les deux marines.

En outre, le 1^er février le Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède a rejoint le groupe OTAN de guerre des mines, le Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 (SNMCMG2).

Les premiers exercices de navigation ont commencé au sein du groupe avec un ravitaillement à la mer dès l’arrivée de l’Andromède sous le contrôle du Commandant de groupe opérationnel (CTG).

Pour finir, la relâche opérationnelle à Tarente a été l’occasion de travailler conjointement dans le domaine de la sécurité lors d’un exercice incendie sur le chasseur italien Numana, pour lequel les bâtiments turcs et français ont fourni des équipes de renfort d’intervention et de santé.

EUROPE

Méditerranée occidentale - Mission Jeanne d’Arc : appareillage pour un déploiement opérationnel en circumnavigation

Le 8 février, le groupe Jeanne d’Arc, composé du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, de la frégate La Fayette et d’un Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre, a appareillé de Toulon dans le cadre de la mission JEANNE D’ARC 2023.

Ce déploiement vers l’Est depuis la mer Méditerranée en passant par l’océan Indien, mènera les plus de 800 marins et soldats jusque dans les territoires outre-mer français du Pacifique et des Caraïbes, avant de rejoindre l’Hexagone par l’océan Atlantique à l’été 2023.

Il permet à la France d’assurer sa présence et une appréciation autonome de situation dans plusieurs zones d’intérêt stratégique majeur, d’offrir un cadre de formation concret, réaliste et de qualité aux 160 officiers-élèves embarqués et d’entretenir sa coopération bilatérale avec ses principaux partenaires dans le monde entier.

Turquie : mission d’assistance aux populations

Dans la nuit du 6 au 7 février, dans le cadre du soutien international pour la Turquie frappée par plusieurs séismes majeurs, les armées françaises ont appuyé le déploiement de militaires de la sécurité civile appartenant aux Unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) ainsi qu’un détachement de sapeurs-pompiers de Paris, par des avions de transport A330 et A400M de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Aussi, pour appuyer les autorités turques dans la recherche et le sauvetage des populations sont engagés actuellement :

- 73 militaires sapeur–sauveteurs des UIISC1 et 7 et sapeur-pompiers de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ;

- 4 chiens ;

- 25 tonnes de fret.

Ces unités sont d’ores et déjà à pied d’œuvre et participent activement aux opérations de sauvetage.

AFRIQUE

CORYMBE : coopération et sécurisation maritime

La semaine dernière, Le Patrouilleur de haute mer (PHM) Premier-maître L’Her a participé à l’exercice OBANGAME EXPRESS 23.

Cet exercice regroupe et met en œuvre les marines du Brésil, Canada, États-Unis et des pays de l’Union Européenne ainsi que des centres de décisions de l’architecture de Yaoundé dans différents scénarios : assistance médicale en mer, rejets illicites à la mer, lutte contre la pêche illégale non-déclarée et non-réglementée, recherche de naufragés.

Les différentes situations ont permis la participation d’un Falcon 50 de la Marine nationale ainsi qu’un avion CASA 235 des forces sénégalaises.

Un exercice de synthèse, en présence de quatre observateurs de l’Office des nations unies contre la drogue (ONUDC), centré sur la libération d’otages après un acte de piraterie, a conduit à un assaut de forces spéciales marocaines et sénégalaises à bord du Premier-maître l’Her.

Pour finir, l’Atlantique 2 (ATL2) projeté à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, ont poursuivi leur mission dans le golfe de Guinée en réalisant deux vols de surveillance des pêches. Trois officiers de la marine ivoirienne ainsi que deux inspecteurs des pêches ont embarqué à bord de l’ATL2 afin de participer aux patrouilles dans la Zone économique exclusive (ZEE) ivoirienne.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

Levant – CHAMMAL : lutte contre les résurgences de Daech

Du 2 au 8 février, sur la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, l’avion ravitailleur français C135 et son équipage engagés dans l’opération INHERENT RESOLVE ont réalisé 4 missions de ravitaillement au profit des Rafale français mais aussi des appareils de la Coalition.

Liban – DAMAN : patrouille de surveillance au profit de la population

L’escadron de reconnaissance et d’intervention présent au Sud-Liban réalise chaque semaine des Market Walk. Ces patrouilles à pied au cœur d’une ville réalisées aux côtés des forces armées libanaise, permettent aux soldats d’échanger avec les commerçants et habitants. Ces contacts sont essentiels pour pérenniser les liens établis au fil des ans entre les casques bleus et la population.

FFEAU – AGÉNOR : surveillance maritime

Le 1^er février, après un relâche opérationnelle à Mascate à Oman, la Frégate de type LA FAYETTE (FLF) Guépratte a repris ses patrouilles au profit de l’opération AGÉNOR, volet militaire de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH).

Le 2 février, le Guépratte a effectué un exercice de lutte antisurface avec la frégate espagnole Santa-Maria.

Le 3 février, la FLF Guépratte a ensuite intégré le groupe aéronaval pour participer à l’entraînement opérationnel Dare & Prevail. Durant son intégration la Guépratte a participé à l’exercice de lutte anti-aérienne et a également effectué un ravitaillement à la mer avec le Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne.

FFDj : renforcement de la coopération dans le domaine de la formation

Du 3 au 7 février, le centre d’entraînement au Combat et d’aguerrissement au désert (CECAD) a accueilli près d’une quarantaine de futurs officiers des Forces Armées Djiboutiennes (FAD).

Continuant à répondre au besoin exprimé par l’Académie militaire interarmées (AMIA), le 5^e Régiment interarmes d’outre-mer (5^e RIAOM) s’inscrit pleinement dans le parcours de formation des élèves officiers djiboutiens.

Ainsi de jour comme de nuit, les élèves de l’AMIA ont parcouru les différentes pistes et réalisé les différents modules, de la nage commando au combat corps-à-corps, aux côtés des garde-côtes participants également au stage.

OCÉAN INDIEN

Océan Indien – ANTARÈS : coopération au profit de la sécurité collective

Du 1^er au 6 février, le Groupe aéronaval (GAN) a rassemblé des moyens maritimes et aériens des partenaires déployés en océan Indien pour conduire un entraînement opérationnel de haut niveau nommé DARE & PREVAIL. Englobant l’ensemble des domaines du combat aéromaritime moderne, cette préparation aux opérations de demain a intégré des unités françaises présentes dans la zone (de Djibouti aux Émirats Arabes Unis) ainsi que les partenaires américain, espagnol, italien et omanais.

De la mer d’Arabie au golfe d’Aden, DARE & PREVAIL est la démonstration de capacités conjointes d’opération dans les différents domaines de lutte aéromaritimes mais aussi l’illustration d’une volonté partagée d’assurer la stabilité régionale selon des principes communs.

Depuis que le groupe aéronaval opère dans le golfe d’Aden, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 intégré à la force aéromaritime se déploie une nouvelle fois depuis la base aérienne 188 de Djibouti afin d’assurer une appréciation de la situation maritime de chaque côté du détroit de Bab el Mandeb. Il a ainsi réalisé trois vols opérationnels depuis sa mise en place à Djibouti le 2 février.

Désormais en mer Rouge, le GAN continue à opérer avec ses partenaires. Du 8 au 10 février durant WHITE SHARK, les équipages français et saoudiens renforcent leurs coopération grâce à des séquences de lutte au-dessus de la surface et antiaérienne mais également des visites de bâtiments par les équipes spécialisées, des manœuvres d’hélicoptères ou encore des entraînements au tir.

Le groupe aéronaval poursuit ses opérations en mer Rouge, contribuant à l’appréciation autonome de situation et au renforcement des liens de la France avec ses partenaires stratégiques dans la zone Indopacifique. Le GAN démontre l’engagement de la France dans cette zone stratégique dont elle est riveraine et dont elle partage les enjeux sécuritaires.

TERRITOIRE NATIONAL

FAZSOI : renforce du partenariat avec l’armée mozambicaine

Le 31 janvier, la Frégate de surveillance (FS) Floréal, alors en patrouille dans la zone sud de l’océan Indien, a accosté à Beira pour assurer la livraison de fret logistique au profit de la mission européenne « EUTM » au Mozambique et de l’armée mozambicaine.

Par ces actions, les FAZSOI renforcent le partenariat avec l’armée mozambicaine et consolident la mission de l’Union Européenne au Mozambique afin de maintenir son implication dans la construction d’une architecture régionale de sécurité.

FAPF/FANC : renforcement de l’interopérabilité dans le domaine de l’assistance aux populations

Du 8 au 24 février, un avion de transport Casa et une quinzaine d’aviateurs des Forces armées en Polynésie française et de la zone Asie-Pacifique (FAPF) et des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) participent à l'exercice COPE NORTH 2023 depuis la base aérienne américaine Andersen, située sur l'île de Guam.

COPE NORTH 2023 est le plus grand exercice aérien du Pacifique organisé par les États-Unis, l'Australie et le Japon. Cet exercice se concentre sur l’emploi de forces aériennes de combat, l’aide humanitaire et la formation aux secours en cas de catastrophe naturelle, afin d’améliorer l’interopérabilité des nations participantes.

L’édition 2023 de COPE NORTH accueille en plus de 1 000 aviateurs du côté américain, ainsi que 1 000 autres issus des nations participantes.

FAG – : opération KINKAJOU de lutte contre l’orpaillage illégal

Du 27 au 31 janvier, une section de combat du génie du 9^e régiment d’infanterie de Marine (9^e RIMa) soutenue par un médecin et deux infirmiers de l’antenne médicale de Cayenne avec un renfort de deux gendarmes et deux démineurs de la Police nationale a été engagée en forêt afin d’y détruire un pont illégal emprunté par les logisticiens de l’orpaillage illégal.

L’objectif de cette opération baptisée Kinkajou était de freiner la logistique de l’orpaillage illégal desservant le massif Lucifer, dans l’Ouest guyanais.

Les orpailleurs illégaux utilisent en effet des quads pour transporter leur matériel, et n’hésitent pas à réaliser des aménagements du terrain (pistes, ponts) pour faciliter leur passage.

La destruction d’un pont oblige donc les garimpeiros à trouver des itinéraires de contournement et facilite leur interception par les gendarmes et militaires.

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