PEGASE 24 : début de la mission

Lancé ce jour, PEGASE 24 est un déploiement opérationnel de l’armée de l’Air et de l’Espace mettant en œuvre des capacités aériennes significatives, appuyées par des moyens spatiaux. Cette mission témoigne de l’engagement français dans l’espace indopacifique.

A l’initiative de la France, cette projection de puissance est placée sous le signe de l’interopérabilité, en particulier européenne. Elle s’effectue ainsi conjointement avec les forces aériennes allemandes, britanniques et espagnoles.

La mission comporte trois volets :

- du 27 juin au 15 août, la France participera à un déploiement tripartite, appelé PACIFIC SKIES, avec ses alliés allemands et espagnols, membres du projet SCAF. Ce déploiement comportera trois exercices distincts (ARCTIC DEFENDER en Alaska, PITCH BLACK en Australie et TARANG SHAKTI en Inde) ainsi que des escales techniques et valorisées (au Canada, au Japon et en Malaisie) ;

- du 06 au 10 juillet, dans le cadre de la composante aérienne de la CJEF, la France et le Royaume-Uni effectueront une projection de puissance rapide, sous le nom de GRIFFIN STRIKE, vers l’Australie grâce à des escales aux Emirats-Unis et à Singapour ;

- du 23 juillet au 08 août, des escales valorisées seront effectuées dans plusieurs nations partenaires : Indonésie, Philippines, Singapour, Qatar et Egypte. Ces escales feront l’objet d’entraînements conjoints avec les armées de l’air partenaires ainsi que des rencontres de haut niveau sur des thématiques telles que le spatial, les opérations multi-milieux multi-champ et l’intervention de secours d’urgence aux populations.

INDO-PACIFIQUE     

FAZSOI : coopérations opérationnelles

Depuis le 10 juin, le Détachement d’Instruction Opérationnelle (DIO) du 2^e RPIMa réalise une action de coopération au profit des forces armées zambiennes avant leur déploiement pour une opération de maintien de la paix. Les unités développent conjointement leurs savoir-faire, notamment dans le domaine tactique ou du secourisme au combat. Depuis 2017, les FAZSOI apportent ce partage de connaissance et de compétences renforçant ainsi le partenariat France-Zambie.

Par ailleurs, les FAZSOI coopèrent avec les armées comoriennes. Depuis le 23 juin, les militaires français et comoriens s’exercent au combat au corps-à-corps, aux tirs, ou encore aux exercices de visite sur navire suspect.

Ces séquences de coopérations opérationnelles illustrent l’engagement des FAZSOI auprès de leurs partenaires pour la sûreté régionale.

FANC : assistance à la population

Depuis le 13 mai, les Forces Armées en Nouvelle Calédonie mènent des actions au quotidien pour la population. A titre d’exemple, les armées ont réalisé 10 évacuations sanitaires sur des points éloignés ou dans des conditions nocturnes sur sollicitation du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la mission de secours et d’assistance à la population des forces armées en Nouvelle-Calédonie.

FAPF : activités opérationnelles

Après sa participation à l'exercice VALIANT SHIELD au sein du Carrier Strike Group 9, la FREMM Bretagne poursuit son déploiement.

Après son escale à Guam, la FREMM mène une séquence de coopération avec la frégate japonaise JS Haguro.

A la suite d’un premier exercice d’évolutions tactiques, l'entraînement se concentre désormais sur les opérations d’échanges d’officiers de liaison, d’assistance et de lutte anti-aérienne.

La Bretagne et le JS Haguro naviguent de conserve avant de participer à l’exercice maritime majeur RIMPAC 24. Cet engagement conjoint illustre le haut niveau d’interopérabilité entre les marines française et japonaise, partenaires dans le Pacifique.

De son côté, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville poursuit son déploiement au profit de la mission AQUARIUS de la Forum Fisheries Agency (FFA).

Lors de celle-ci, le Bougainville s'est rendu dans l’archipel des îles Phoenix (dépendant des Kiribati) où il a mené des interactions avec la population locale. Ces informations sont essentielles pour atteindre les objectifs de la mission AQUARIUS, notamment l’évaluation et la protection des ressources marines dans l’océan Pacifique.

La mission AQUARIUS illustre l’engagement durable et résolu de la France en faveur de la protection des ressources dans le Pacifique sud.

EUROPE

Atlantique Nord : navigation dans le grand Nord

Dans le cadre de son déploiement, le Bâtiment de Soutien et d’Assistance (BSAM) Rhône patrouille dans les glaces. Le 24 juin, le Rhône a réalisé une série d’exercices avec le navire de croisière polaire brise-glaces Commandant Charcot, de la compagnie du Ponant, pour une série d’exercices : les deux navires ont mené un exercice de sauvetage et de soutien médical en mutualisant leurs moyens, puis un exercice de remorquage par le Rhône a été réalisé. Au terme de ces riches échanges, le bâtiment français a confirmé sa polyvalence et ses capacités d’assistance dans un milieu particulièrement contraint.

Flanc oriental de l’Alliance

De la Baltique à la Méditerranée, les armées poursuivent leurs actions en coopération avec nos alliés au profit de la défense du flanc est.

Les unités françaises engagées en mer Baltique ont achevé cette semaine leur participation à la 53e édition de l’exercice majeur de l’OTAN BALTOPS.

Lors de cet exercice, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral a conduit une semaine d’exercices amphibie en débutant par l’exercice VIKING STRIKE aux côtés des forces suédoises et finlandaises.

L’objectif de cette séquence a été de s’emparer d’îles dans l’archipel de Stockholm par une manœuvre amphibie. Déployés à partir du PHA Mistral à l’aide d’engins de débarquement CB90 suédois, les unités françaises ont reconnu, renseigné puis sécurisé la plage de débarquement, permettant l’engagement du bataillon suédois, soutenus par les hélicoptères embarqués sur le PHA. La séquence VIKING STRIKE illustre parfaitement les capacités des membres de l’Alliance à agir ensemble dans des manœuvres complexes.

Par ailleurs, le bâtiment base des plongeurs-démineurs (BBPD) de l’Atlantique Styx et son détachement de plongeurs démineurs du GPD Atlantique ont participé au traitement de mines dérivantes par largage de plongeurs depuis un hélicoptère, temps fort de BALTOPS 24 dans le domaine de la guerre des mines. Quatre plongeurs français ont été déployés depuis la base navale de Kiel par quatre hélicoptères de l’US Navy (2 SH60 et 2 V22 ravitailleurs) pour rejoindre Ustka, en eaux territoriales polonaises. La sécurité était assurée par le bâtiment Norvégien Magnus Lagaboete renforcé par un directeur de mise en œuvre français. Après l’exercice, les aéronefs ont ramené les plongeurs à Kiel dans l’après-midi pour qu’ils rejoignent le Styx, qui reprenait le soir même la mer pour Putlos où l’attendaient des opérations de relevage de mines. Cette manœuvre ambitieuse a confirmé l’aptitude d’un détachement de plongeurs à travailler en interopérabilité avec d’autres nations, et a affirmé sa capacité de déploiement sur des longues distances.

BALTOPS 24 a permis de démontrer l’interopérabilité des nations de l’Alliance, en particulier avec le nouvel allié suédois, ainsi que la complémentarité des moyens dans tous les domaines, de la conduite des opérations à la planification d’opérations complexes en environnement interalliés.

En parallèle de BALTOPS 24, les forces armées suédoises et françaises ont conduit les 19 et 20 juin l’exercice de projection de forces du haut du spectre BELENOS 24. Un détachement  a ainsi été aéroporté depuis la France et aéro-largué avec son équipement par un avion C130H-30 à proximité du PHA Mistral alors au large de la Suède.

Appuyés par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, le détachement a ensuite conduit un raid nautique pour rejoindre la terre et neutraliser un objectif ennemi appuyés par les forces armées suédoises. Le partage de ces capacités rares a démontré la pleine interopérabilité avec ce nouveau membre de l’OTAN et s’inscrit dans la continuité des coopérations historiques avec ce partenaire de premier ordre en Baltique.

Finalement, en Roumanie, depuis le 26 juin, le peloton de reconnaissance et l’investigation (PRI) du Bataillon multinational de la mission AIGLE mène des activités de franchissement de coupure humide avec les sapeurs roumains. Ces exercices complexes nécessite une parfaite connaissance mutuelle entre alliés, imposant donc des entraînements conjoints réguliers.

Le CMT Céphée poursuit sa patrouille avec le groupe de guerre des mines OTAN

Le task group (TG) de guerre des mines de l’OTAN en mer du Nord,  dont le chasseur de mines tripartite (CMT) Céphée fait partie, a quitté Torshavn (îles Féroé) le 17 juin. L’ensemble du groupe a patrouillé en mer du Nord en direction de l’Ecosse afin de rejoindre sa nouvelle zone de travail

EUMAM : soutien aux forces armées ukrainiennes  

Depuis octobre 2022, aux côtés de ses partenaires européens, la France, contribue activement à la mission d’assistance militaire de l’Union européenne en soutien à l’Ukraine EUMAM (European Union military Assistance Mission in support of Ukraine). Dans ce cadre, plus de 12000 soldats ukrainiens ont été formés.

En Pologne, les instructeurs de la mission GERFAUT, volet français de la mission EUMAM Ukraine, conduisent, en coopération avec les forces armées polonaises, un stage de formateurs de pilotage de blindés au profit des Ukrainiens. Plus de 200 véhicules de l’avant blindé ont ainsi été cédés aux forces armées ukrainiennes dans le cadre du soutien de la France à l’Ukraine.

PROCHE ET MOYEN ORIENT

Mer Rouge : sûreté maritime

Depuis le 19 février, une frégate française est déployée au sein de l’opération européenne ASPIDES.

Le 14 juin, elle a ainsi participé à l’opération de sauvetage de l’équipage du MV Tutor touché par un drone de combat houthis le 12 juin. Le 18 juin, la frégate a détruit un drone de combat lancé depuis le Yémen vers des navires de commerce dans le détroit de Bab el Mandeb.

Enfin, le 20 juin, la frégate a effectué un ravitaillement à la mer avec le navire de la marine néerlandaise Karel Doorman, navire amiral de l’opération européenne ASPIDES. La coopération entre les navires d’ASPIDES permet également de contribuer à maintenir leur pleine capacité opérationnelle et ainsi durer à la mer, au profit de la protection du commerce maritime.

Cette frégate patrouille désormais dans le détroit d’Ormuz, dans cette même logique d’engagement de la France au profit de la sureté maritime.

FFEAU : sûreté maritime

Déployé sur la base aérienne 104 (BA 104), un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) a terminé son déploiement au profit de l’opération AGENOR, volet militaire français de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH). Au cours de son déploiement, il a effectué 68 heures de vols de surveillance maritime.

CHAMMAL : lutte contre les résurgences de Daech

Les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 10 juin au 16 juin, ils ont effectué 20 sorties aériennes pour un total de 79 heures de vol. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), de prise d’alerte Close air support (CAS) et de reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

DAMAN : coopération opérationnelle

Le 19 et 20 juin, un détachement de l’escadron de reconnaissance de la Force Commander Reserve (FCR) de la FINUL s’est entraîné aux côtés des Forces armées libanaises (FAL) du 5e régiment d’intervention.

Ce type d’entraînements est réalisé régulièrement avec les différentes unités des forces armées libanaises affectées dans le secteur du Sud Liban. Ces activités permettent aux casques bleus de la FCR et aux soldats libanais de renforcer la capacité à agir conjointement .

AMÉRIQUES     

FAG : protection du site spatial

Le 20 juin, un exercice majeur simulant la chronologie de lancement de la première fusée Ariane 6 a été réalisé à Kourou. Incluant un compte à rebours complet qui s’est arrêté quelques secondes avant la mise à feu et le décollage, cette répétition a permis aux équipes d’améliorer et d’affiner le système de lancement.

Afin de mener cette répétition générale dans les conditions réelles, le dispositif TITAN a été engagé. Au sol, 150 légionnaires et artilleurs de défense sol-air du 3e régiment étranger d’infanterie se sont déployés dans la zone protégée, tandis que dans les airs, la protection était assurée par les aéronefs Puma et Fennec, renseignés en permanence par les aviateurs contrôleurs du centre de contrôle militaire. Les marins de la vedette côtière de surveillance maritime Charente ont quant à eux assuré la protection maritime du centre spatial lors de ces essais.

JDA : poursuite de la mission

A la suite de l’exercice franco-américain Chesapeake 24, le groupe de la mission Jeanne d’Arc a réalisé une escale opérationnelle à Norfolk.

Le groupe a par la suite repris sa patrouille en direction de Saint-Pierre-et-Miquelon avant de débuter sa transatlantique retour vers l’Hexagone. Sur son transit, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte ont effectué un ravitaillement à la mer simultané avec le ravitailleur américain USNS Harvey Milk, démontrant l’interopérabilité entre les deux marines alliées.