TERRITOIRE NATIONAL

JOP 24 : retour sur la sécurisation de la cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture du 26 juillet a représenté une étape importante de la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP). Pour contribuer à la réussite de cet événement hors normes, les armées françaises étaient pleinement engagées, pour protéger les français contre la dangerosité du quotidien grâce à des dispositifs de sécurité exceptionnels.

Ces dispositifs éprouvés ont matérialisé la posture rassurante et dissuasive des armées françaises, en appui des forces de sécurité intérieure (FSI), notamment par l’apport de compétences spécifiques.

Dans la troisième dimension, l’armée de l’Air et de l’Espace a mis en place un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). Le 26 juillet, une zone d’interdiction de 150 km de rayon a été mise en place autour de Paris, permettant d’interdire tout aéronef non autorisé à décoller ou à pénétrer dans la zone de 18h30 à minuit.

A terre, les armées ont sécurisé le secteur d’Ivry-Charenton placé sous statut de zone protégée. Sous l'autorité des armées qui fournissaient une expertise en milieu fluvial et en déminage, cette contribution a permis le contrôle des bateaux et une sécurisation des athlètes au départ de la parade fluviale. Plusieurs spécialistes étaient mobilisés tels que des plongeurs de combat du génie, des sections de combat fluvial, des plongeurs démineurs ou encore des équipes d’inspections subaquatiques.

De plus, les soldats de l’opération SENTINELLE pour les JOP ont été déployés sur le parcours et sur les quais hauts, en mission de contrôle de zone au plus près des spectateurs, tout en poursuivant les patrouilles dans les zones attribuées à la force, à Paris et en Île-de-France.

Ce dispositif de sécurisation multi-milieux durant plusieurs jours, jusqu’à l’embarquement des 6 800 athlètes et durant toute la cérémonie d’ouverture a largement contribué au succès de cette journée.

EUROPE

Dans une démarche ferme et non-escalatoire, les armées françaises contribuent activement aux missions de réassurance de l’Alliance sur le flanc est de l’Europe avec des moyens adaptés et réactifs.

LYNX : activités de préparation opérationnelle

Engagées en Estonie dans le cadre de la présence avancée et renforcée (eFP - enhanced Forward Presence) de l’OTAN, les armées françaises participent au renforcement de la posture dissuasive de l’OTAN, au profit des forces armées estoniennes.

Le 25 juillet, au camp de Tapa, les artilleurs de Lynx 20 ont participé à un exercice de préparation opérationnelle avec les artilleurs du 2^nd Royal Horse Artillery. Cet entrainement conjoint avait pour objectif d’approfondir la maîtrise des procédures de tir "Call for Fire". Cette collaboration a permis aux artilleurs français de découvrir les procédures et d'envoyer, des messages de désignation aux pièces d'artillerie britanniques AS90 de 155mm.

En partageant leurs savoir-faire, français et britanniques ont renforcé leur interopérabilité et démontré leur capacité à travailler ensemble, gage de la crédibilité du dispositif de l’Alliance en Estonie.

AIGLE : activités de préparation opérationnelle

Nation cadre du Multinational Battlegroup en Roumanie, la France poursuit ses activités de préparation opérationnelle aux côtés de ses alliés marquant son engagement dans le renforcement de la posture défensive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

Trois exercices de préparation opérationnelle cette semaine permettent la montée en puissance du bataillon :

• D’abord, l’exercice EAGLE WARRIOR continue cette semaine sur le camp de Cincu. Celui-ci a pour objectif le déploiement d’un sous groupement tactique interarmes (SGTIA) avec l’ensemble de ses renforts pour un exercice de combat des blindés.
• Ensuite, l’exercice EAGLE SAPPER, qui se déroule du 28 juillet au 3 août à Bistrita consiste en une mise en commun des savoir-faire du domaine combat du génie entre alliés. Ainsi, un détachement d’une centaine de militaires, composé d’éléments du génie belge et français, participe à l’exercice. Au cours de cette séquence, les soldats réaliseront : des obstacles de contre-mobilité, des démolitions, et des franchissements de zone humide.
• Enfin, le Battlegroup Auvergne organise du 30 juillet au 2 août une nouvelle session de l’exercice EAGLE TRENCH / CITY entre une compagnie d’infanterie française et une section de la 61^e brigade de montagne roumaine. Les objectifs de l’exercice sont d’échanger des savoir-faire avec les alliés de l’OTAN, d’entraîner les soldats au combat de tranchées et de perfectionner le combat en zone urbaine. Une mise en situation à balles réelles, sur le complexe de tir « shooting house » validera les acquis.

Ainsi, cette préparation opérationnelle conjointe permet à la France d’engager des moyens du haut du spectre dans un cadre interalliés capable de s’intégrer dans le plan de défense national roumain sous commandement de l’OTAN.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

FFDj : coopération opérationnelle

Pleinement engagée dans la prévention des menaces contre le territoire djiboutien, les armées françaises ne se substituent pas aux forces de sécurité djiboutiennes. Elles leurs fournissent un appui opérationnel, à leur demande, et dans des domaines précis.

Ainsi, du 7 au 18 juillet, le 5^ème régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM), composante terrestre des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), a mis en œuvre un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) au profit du GIGN djiboutien dans le domaine du tir d’élite longue distance (TELD). Grâce à ces échanges, les tireurs d’élites djiboutiens et français développent une connaissance mutuelle gage d’approfondissement de leur savoir-faire.

De plus, la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral, à la défense de l’espace aérien djiboutien.

Dans ce cadre, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 17 sorties aériennes du 20 au 25 juillet.

CHAMMAL : activités opérationnelles

Avec ses partenaires au Levant, la France s'engage pour la stabilité de la zone au PMO, le respect du droit international.

Ainsi, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du vendredi 19 juillet au jeudi 25 juillet, ils ont effectué 16 sorties aériennes pour un total de 67 heures de vol. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien, prise d’alerte pour appui aérien ou Close air support (CAS) et reconnaissances aériennes menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

DAMAN : coopération opérationnelle

Les armées sont pleinement engagées au Liban au sein de la FINUL et de l’opération DAMAN. Elles y déploient un dispositif robuste, souple et adapté. Cette importante contribution illustre le fort attachement de la France aux opérations de paix des Nations unies.

Le 22 juillet, les militaires français et finlandais de la Force Commander Reserve (FCR) ont déployé leur poste de commandement tactique dans une emprise de la FINUL en secteur Est. Les objectifs pour cette journée étaient de s’assurer de l’aptitude tactique et technique à commander les activités opérationnelles depuis un poste avancé, et de renforcer les relations entre les bataillons du secteur Est et la FCR. Cette dernière a ainsi éprouvé sa capacité à intervenir dans l’ensemble de la zone d’opération de la FINUL en coordination avec d’autres unités.

L’intégration d’une compagnie finlandaise d’infanterie dans la Force Commander Reserve (FCR) fait de ce théâtre le catalyseur d’une coopération incarnant la solidarité européenne.

AFRIQUE

Golfe de Guinée : coopération opérationnelle

Dans le Golfe de Guinée, la France et le Sénégal poursuivent les activités communes à la demande du partenaire.

Un avion de patrouille maritime Falcon F50 de la Marine nationale est projeté à Dakar au Sénégal depuis le 10 juillet. De nombreuses missions opérationnelles communes et de coopération en lien avec le gouvernement sénégalais (surveillance maritime, contrôle des pêches et des pollutions etc.) ont été réalisées. Notamment, dans le domaine du contrôle des pêche un inspecteur de la DPSP (Direction de la Police des pêches au Sénégal) a participé à un vol de surveillance avec l’équipage.

FFS : coopération opérationnelle

Au Tchad, les Forces françaises au Sahel ont réalisé un partenariat militaire opérationnel (PMO) de deux semaines sur le terrain au profit de l’armée nationale tchadienne. Ces partenariats entretiennent les liens d’amitié unissant la France et le Tchad tout en renforçant l’autonomie et l’efficacité au combat de l’armée tchadienne.

Ce PMO a notamment compris un module d’instruction sur le tir de combat, permettant aux militaires tchadiens de disposer d’une formation complète suivant une méthode de formation aux armes du personnel combattant des forces armées.

D’autres modules à la demande du partenaire suivront : secourisme au combat, contre IED, TIOR, combat.  

INDOPACIFIQUE

FAPF : patrouille en zone Pacifique Nord

Nation résidente de la région, la France démontre son attachement à la liberté de navigation dans l’espace Indopacifique.

Après un exercice multinational dense dans le cadre de RIMPAC 2024, la Bretagne patrouille désormais dans l’océan Pacifique Nord, contribuant à l’appréciation autonome de situation de la zone.

Cette nouvelle étape de la mission permet à la FREMM d’affirmer la présence française et d’exercer une surveillance complète au-dessus et sous la mer au moyen de ses senseurs. La patrouille est aussi l’occasion de renforcer l’entrainement de l’équipage dans les domaines de la sécurité, de la mise en œuvre des armes ou encore de la lutte sous la mer.

La Bretagne ralliera dans les prochains jours la base navale de Yokosuka, au Japon, afin d’y effectuer une relève d’équipage et de renforcer les liens de coopération unissant les marines japonaise et française pour un Indopacifique ouvert.

PEGASE 24 

Toujours en Indopacifique, les armées françaises sont attachées à la stabilité régionale, au respect du droit international et à la promotion d’un espace Indopacifique libre avec les partenaires régionaux.

Actuellement sur la phase de retour vers la métropole, le détachement français de la mission Pégase 24 était d’abord en escale sur la base aérienne d'Halim, en Indonésie, du 22 au 27 juillet.

L’occasion pour les aviateurs d’effectuer de nombreux vols conjoints au profit du pays partenaire. Au total, 4 vols en Rafale ont été réalisés puis 4 autres en A400M au profit d'autorités militaires, de la presse indonésienne et des équipages de l'armée de l'air indonésienne.

Après ces quatre jours d’escale indonésienne, la mission Pégase s’est dirigée vers la base aérienne de Clark aux Philippines. Dès le lendemain, un média day s'est tenu en présence de l'ambassadrice de France aux Philippines et du général Thomas, chef de la mission Pégase ainsi que plusieurs hautes autorités de la Philippine Air Force.

Le 29 juillet, les équipages français ont réalisé un premier vol conjoint avec leurs partenaires. Deux Rafale, avec deux pilotes de chasse philippins en place arrière, ainsi qu'un MRTT et un A400M transportant des militaires philippins, ont ainsi volé aux côtés de 2 FA-50 de la Philippine Air Force.

Ces escales valorisées auprès des partenaires de la région, pour conduire des actions de coopération opérationnelle bilatérale permettent de réaffirmer l’attachement de la France à la liberté de circulation et d’action dans la zone.

ANTILLES-GUYANE

FAG : lutte contre les trafics illicites

Engagés quotidiennement en appui des FSI, ou aux côtés d’autres administrations, les militaires français – à travers les opérations HARPIE et POLPECHE - restent pleinement mobilisés pour lutter contre les trafics illicites.

Le 14 juillet, des soldats du 9e régiment d’infanterie de Marine ont appuyé le GIGN lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal dans le secteur d’Apatou, dans l’Ouest guyanais.

Les militaires et gendarmes ont ainsi saisi ou neutralisé 2 campements actifs dont 13 carbets, 2 motopompes et 4 groupes électrogènes, 4 quads, 92,7 g d’or et plusieurs centaines de kilos de matériel lié à l’exploitation aurifère illégale, pour un préjudice financier porté à l’adversaire de 203 500 €. 

FAA : lutte contre les trafics illicites

La composante maritime des FAA contribue à la lutte internationale contre le narcotrafic dans les Antilles dans le cadre de la coordination mise en œuvre avec les autres services de l’État, sous la direction du délégué du gouvernement à l’action de l’État en mer (DDGAEM), ainsi qu’avec les organisations régionales, la Joint Inter Agency TaskForce-Southet le Maritime Analysis and Operations Centre – Narcotic).

Ainsi, dans la nuit du 17 au 18 juillet, la frégate de surveillance (FS) Germinal a réalisé une saisie de 1255 kg de cocaïne au large des côtes martiniquaises. Cette opération, conduite par l’amiral commandant la zone maritime des Antilles, par délégation du préfet de la Martinique, délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer, a été le fruit d’une étroite coopération internationale et interservices.