En Europe, du cercle arctique à la Méditerranée orientale, les armées françaises s’engagent au sein de l’OTAN pour la sécurité collective.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle

Sur le flanc oriental de l’Alliance, l’action des armées françaises s’inscrit dans le cadre opérationnel stratégique de l’OTAN et les opérations et exercices menés sur terre, sur mer et dans les airs démontrent l’interopérabilité des unités alliés et leur capacité à faire face ensemble à toute crise.

En Estonie, les soldats français de la Compagnie d’Infanterie Légère (CIL), déployés auprès de l’Estonian Defence League (EDL), ont participé du 4 au 6 avril à l'exercice TROTS 25. Au cours de cet exercice, les soldats des deux pays se sont entrainés au combat en zone marécageuse contribuant ainsi à approfondir leur haut niveau de préparation opérationnelle. Ce déploiement périodique au sein de l’EDL illustre le partenariat privilégié tissé entre les forces armées françaises et estoniennes.

En Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français a réalisé une campagne de tirs interarmes au cours de l’exercice EAGLE STRIKE. Les unités ont pu mettre en œuvre les canons Caesar, les mortiers lourds de 120mm, ou encore les véhicules de combat d’infanterie Griffon.

La France et ses alliés de l’OTAN déploient des capacités haut du spectre au sein du bataillon multinational, renforçant ainsi la posture défensive de l’Alliance sur le flanc oriental.

Par ailleurs dans le ciel européen, aux Pays-Bas, du 31 mars au 11 avril, les forces aériennes de l’Alliance poursuivent leur participation à l’exercice annuel de haute intensité RAMSTEIN FLAG 25. Cet exercice interalliés de grande envergure regroupe plus de 90 avions de combat en provenance de plus de 15 pays de l’OTAN. La participation française de l’Armée de l’Air et de l’Espace comprend cinq Rafale, un Awacs ainsi qu’un A330 MRTT.

RAMSTEIN FLAG 25 est l’occasion pour les équipages français de tirer de nombreux enseignements tactiques et techniques et de parfaire leur capacité à opérer en coalition. Cet exercice renforce la puissance aérienne de l’OTAN, élément essentiel au maintien de la posture dissuasive de l’Alliance et à la défense collective de tous ses membres.

• Méditerranée : posture opérationnelle permanente

En Méditerranée, les bâtiments de la Marine nationale, les chasseurs de mines tripartite (CMT) Lyre et Céphée, mènent des patrouilles aux côtés de leurs alliés de l’OTAN.

Le CMT Céphée a conduit le 1^er avril une plongée conjointe avec les plongeurs démineurs de la Marine slovène, ainsi qu’une démonstration de chasse aux mines. Il a ensuite appareillé le 3 avril afin d’intégrer le Task Group de guerre des mines de l’OTAN en Méditerranée (SNMCMG2). Il participera à compter de cette semaine à l’exercice ITALIAN MINEX aux côtés de la Marine italienne. 

Ces deux unités ont vocation à développer l’interopérabilité avec les marines alliées dans les domaines de la guerre des mines et de la maîtrise des fonds marins. Ils contribuent ainsi à la posture permanente et réactive de l’Alliance dans la zone.

Toujours en Méditerranée, les 6 Mirage 2000-D déployés sur la base d’Andravida en Grèce poursuivent leur engagement dans l’exercice multinational INIOCHOS 25 organisé par l’armée de l’air grecque. Ils ont pris part à des entraînements de combat aérien de haute intensité incluant des raids composés de 50 chasseurs œuvrant de concert dans un environnement complexe. INIOCHOS 25 a été l’occasion pour les armées françaises de renforcer leur coopération bilatérale avec la Grèce, tout en profitant d’un cadre opérationnel multinational favorisant la synergie entre les armées participantes. 

• Eaux territoriales roumaines : coopération opérationnelle

En Roumanie, l’exercice SEA SHIELD 25 continue cette semaine dans le port de Constanta et les zones maritimes et fluviales roumaines. Les armées françaises y participent avec un ATL2 et un détachement du groupement plongeur démineur (GPD) Manche. Organisé par les Forces Navales Roumaines, SEA SHIELD 25 implique la participation de plus de 2 300 militaires provenant de 12 pays de l’OTAN.

Les forces participantes s’entraînent ensemble dans des environnements divers : maritime, fluvial, terrestre et aérien. Des activités spécifiques incluront la défense des infrastructures critiques, la protection des lignes de communication maritimes et le soutien aux opérations amphibies.

SEA SHIELD 25 vise à renforcer l’interopérabilité des forces navales alliées dans le domaine de la guerre des mines au sein d’un théâtre d’opérations complexe, permettant ainsi d’assurer la liberté de navigation et renforcer la sûreté maritime.

• Soutien militaire à l’Ukraine

En Pologne, dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’UE (EUMAM), les instructeurs français dispensent des formations au profit des Forces armées ukrainiennes (FAU). Ces formations sont adaptées en fonction des besoins exprimés et se déroulent à la demande du partenaire ukrainien. L’objectif global étant toujours de renforcer la capacité des FAU à défendre l’intégrité de leur territoire.

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée devant la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

• Groupe aéronaval : franchissement du canal de Suez

En parallèle, le 7 avril, le groupe aéronaval (GAN) est entré en Méditerranée orientale après avoir franchi le canal de Suez. 

Le déploiement du GAN en Méditerranée démontre la capacité de la France à agréger une coalition puissante pour la défense collective en coordination avec l’UE et l’OTAN.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) - Mer Rouge : sûreté maritime

En mer Rouge, une frégate française est déployée au sein de l’opération européenne ASPIDES pour accompagner et protéger les navires en transit de Suez à Ormuz. Les armées françaises participent activement à la sûreté maritime dans la zone pour garantir la liberté de navigation et le respect du droit international.

• Liban : FCR activités opérationnelles

Au Liban, les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) mènent des patrouilles au Sud-Liban afin d’appuyer le redéploiement des Forces armées libanaises (FAL) sur le terrain. 

Du 4 au 5 avril, la FCR a conduit l’opération CEILLAC 2, en étroite coordination avec les Forces armées libanaises (FAL). Cette opération conjointe a mobilisé environ 200 militaires et une cinquantaine de véhicules blindés, déployés le long de la BLUE LINE pour dépolluer la zone marquée par la présence de munitions non explosées.

Au cours de leurs patrouilles menées conjointement avec les FAL, plusieurs lance-roquettes et des munitions opérationnelles ont été découvertes. La remise de ces armes aux FAL démontre l'efficacité du dispositif de reconnaissance et la qualité de la coordination entre la FCR et les FAL.

• Irak : coopération opérationnelle

Les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont assuré la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 27 mars au 3 avril, le détachement de chasse de Rafale biplace a effectué 14 sorties aériennes pour un total d’environ 66H de vol.

En parallèle, le 1^er avril, les Rafale ont réalisé deux missions d’entraînement de défense aérienne avec les forces irakiennes. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié avec les forces irakiennes, renforçant ainsi la coopération bilatérale entre les deux nations.

Toujours en Irak, la Task Force LAMASSU, en coopération avec les Forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU), poursuit la formation du 5^e bataillon du désert irakien du 4 au 10 avril. Celui-ci s’est concentré sur le combat interarmes avec l’intégration des unités spécialistes (tireur de précision, artilleur…). Ces unités ont vocation à être déployées aux frontières du pays afin de lutter contre la résurgence de Daech.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de défense bilatéral qui lie les deux pays. Ainsi, du 30 mars au 6 avril, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 19 sorties aériennes. Les pilotes ont notamment pu s’entrainer au ravitaillement en vol, manœuvre essentielle pour opérer loin et longtemps. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien.

• Golfe de Guinée : CORYMBE - activités opérationnelles

Au large du Ghana, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing déployé en mission CORYMBE et le patrouilleur espagnol Relampago ont mené ensemble des entraînements conjoints au cours de leur patrouille dans la zone.

Les marines françaises et espagnoles sont toutes deux engagées dans le golfe de Guinée pour contribuer à la lutte contre la pêche illicite, la piraterie ou le trafic de stupéfiant, assurant ainsi la sûreté maritime de la zone.

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Cameroun, un stage intensif de formation multi domaine est organisé du 31 mars au 18 avril pour les militaires camerounais dans le cadre du partenariat militaire opérationnel (PMO) entre les forces armées camerounaises (FAC) et le détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G). L’objectif principal de ce stage est de renforcer les savoir-faire des militaires des FAC à travers des modules d’instruction de tir de combat, de déminage et de secourisme. 

Ce stage s'inscrit dans une collaboration continue entre le Cameroun et la France pour renforcer les capacités en matière de sécurité.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A Mayotte, sous l’autorité du ministère des Outre-mer, le bataillon de reconstruction (BATREC) poursuit ses chantiers afin de renforcer les efforts de reconstruction. Le BATREC est actuellement engagé sur 4 chantiers dans les localités de Brandaboua, Tsingoni, Pamandzi et Bandrélé sur demande de la préfecture.

• Forces armées de Polynésie Française (FAPF) : activités opérationnelles

En Polynésie Française, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a appareillé ce jeudi 10 avril dans le cadre de la mission de surveillance des pêches AQUARIUS 25.2. Ce déploiement témoigne de l’engagement de la France dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée, en coopération avec les Etats insulaires du Pacifique, partenaires stratégiques de la région.

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activités opérationnelles

En Nouvelle Calédonie, les avions de patrouille maritime Falcon 200 (F200 Gardian) des Forces armées en Nouvelle-Calédonie ont effectué plusieurs vols de surveillance maritime de la zone économique exclusive (ZEE) française au cours de la semaine. Ces vols contribuent à la protection des ressources halieutiques et à la lutte contre les trafics en tous genre dans la région.

• Mission JEANNE D’ARC :

Dans la zone Antilles-Guyane, le déploiement du groupe amphibie de la mission JEANNE D’ARC 25 (JDA 25) participe pleinement à l’affirmation de la souveraineté de la France.

En Guyane, les hélicoptères Gazelle du sous groupement aéromobile (SGAM) embarqué à bord du porte-hélicoptère ont mené des vols en appui aux Forces armées en Guyane (FAG). Ces vols, réalisés dans le cadre de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal HARPIE, ont ainsi activement contribué à la lutte contre les trafics illicites sur le territoire national.

Aux Antilles, le groupe amphibie a également intégré deux bâtiments des Forces armées aux Antilles (FAA) : le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Combattante, ainsi que la frégate de surveillance (FS) Germinal au cours d’une patrouille en mer des Caraïbes.

Par ailleurs, le groupe amphibie de la mission JDA 25 a mené, au cours de sa mission, un exercice d’assistance à la population en coordination avec les FAA, ainsi que des exercices d’évacuation de ressortissant en coopération avec les FAG.

Ces entrainements réguliers avec les forces de souveraineté illustrent la capacité de réaction des forces armées françaises. La mission JDA 25 contribue ainsi directement à la protection de la population, du territoire national et des intérêts de la nation.

A l’issue de sa mission aux Antilles, le groupe JDA 25 a poursuivi sa patrouille en mer des Caraïbes avant de faire escale à Carthagène en Colombie le 8 avril. Dans un contexte d’augmentation du narcotrafic dans la zone Amérique latine/Caraïbes, la France agit au côté de la Colombie pour lutter contre les trafics illicites en tous genres.