Soutien militaire à l’Ukraine 

La France poursuit son soutien résolu à l’Ukraine par des formations complètes, cohérentes et adaptées aux besoins exprimés par le partenaire, dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM) pour l’Ukraine.

Comme évoqué dans le focus de ce point presse, la formation d’une brigade ukrainienne complète, baptisée « Anne de Kyiv », a commencé en France et permettra de former près de 2000 hommes au combat interarmes, en intégrant les facteurs opérationnels et logistiques.

Par ailleurs, en Pologne, toujours dans le cadre de EUMAM, les militaires français poursuivent la formation de bataillons ukrainiens complets. Ainsi, au 15 septembre 2024, plus de 14000 soldats des FAU ont été formé par les armées françaises dont plusieurs milliers en Pologne.

Ce qui distingue l’offre de formation française vise à pouvoir être exploitée directement sur le champ de bataille et à produire des effets durables.

Flanc oriental de l’Alliance : activités de préparation opérationnelle

Sur le flanc oriental de l’Alliance, aux côtés de leurs alliés, les militaires français s’engagent au quotidien pour la sécurité collective en adoptant une posture opérationnelle permanente.

D’abord, en Roumanie, le Bataillon multinational a conduit cette semaine des exercices de préparation opérationnelle dans le domaine du tir et du combat du génie. Ces exercices sont les jalons de l’exercice de poste de commandement du niveau brigade Dacian Fall 24 et participent de la capacité du Battlegroup à passer sous court préavis à l’échelon brigade.

En parallèle, le groupe commando du Bataillon multinational mène un partenariat militaire opérationnel d’action en zone urbaine (AZUR) avec une compagnie du 341^ème bataillon d’infanterie roumain à Topraisar. Les objectifs de cette formation sont multiples : l’échange des savoir-faire avec les alliés roumains, la poursuite de l’entraînement dans un contexte interarmes et interalliés.

En Estonie, les alliés dont la France sont en capacité de renforcer leur présence permanente à tout moment.

Le déploiement récent de la compagnie d’infanterie légère (CIL) en est l’incarnation. Cette semaine, la CIL a participé à une compétition de tir, notamment avec les soldats estoniens. Ces moments d’échanges, sont le socle de la forte cohésion qui soude les soldats français et estoniens.

Ce déploiement à titre bilatéral renforce les capacités opérationnelles estoniennes avec des matériels de premier rang et démontre l’excellence des liens bilatéraux entretenus.

Par ailleurs, dans le cadre de la présence permanente de la France au sein de l’enhanced forward Presence Battlegroup en Estonie sous commandement du Royaume-Uni (eFP BG), le sous-groupement tactique interarmes français a entamé, le 1^er octobre, sa mission de relève sur position entre les mandats LYNX 20 et 21.

D’autre part, dans le sud de l’Europe, en Grèce, du 30 septembre au 11 octobre, les forces aériennes de l’OTAN ont participé à l’exercice Ramstein Flag 24. Au cours de cet exercice interalliés de grande envergure, plus de 130 avions de combat ont été mobilisés en provenance de 12 nations de l’OTAN : la Grèce, le Canada, l'Espagne, la France, la Hongrie, l'Italie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis. La participation française à Ramstein Flag 24 est composée de 8 Rafale, 1 A330 MRTT et 1 E3F.

Ramstein Flag est un exercice tactique parrainé par le Commandement aérien allié (AIRCOM) et vise à offrir aux nations participantes des possibilités d'entraînement de haut niveau intégrant des scénarios réalistes dans un environnement opérationnel dense et complexe. Il démontre la capacité des alliés à opérer ensemble pour assurer la posture défensive et dissuasive (DDA) de l’OTAN.

Atlantique Nord : activités opérationnelles

Dans la zone Atlantique, les activités opérationnelles se poursuivent avec le déploiement de plusieurs bâtiments de la Marine nationale.

En mer Baltique, le 30 septembre, le chasseur de mines tripartite (CMT) Sagittaire a quitté Riga en Lettonie. Le 1^er octobre, il a retrouvé le chasseur de mines finlandais Vahterpää avec lequel il a effectué une patrouille conjointe de trois jours. Un officier de liaison de la marine finlandaise a été accueilli à bord du CMT, facilitant par-là les échanges. Durant cette manœuvre, ils ont mené des exercices de guerre des mines et des exercices de navigation.

Toujours en mer Baltique, depuis le 25 septembre, la frégate française déployée dans la zone a patrouillé en coordination avec la frégate allemande Hessen au large de Kaliningrad afin de surveiller les frontières aériennes des pays alliés de la zone. Les deux frégates en ont également profité pour conduire un entraînement conjoint renforçant ainsi leur connaissance mutuelle et leur interopérabilité.

Ces déploiements opérationnels en Atlantique Nord s’inscrivent dans une logique dissuasive, non agressive et non escalatoire et participent directement au renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc Est.

Méditerranée occidentale : coopération opérationnelle

Cette semaine, la frégate (FLF) Aconit et un sous-marin français vont se rendre en méditerranée occidentale au large du Maroc pour participer à l’exercice bilatéral franco-marocain CHEBEC 24. Aux côtés des bâtiments français, deux corvettes marocaines, participeront à l’exercice.

Pour cette 30^ème édition de CHEBEC, les marines des deux pays conduiront des opérations aéromaritimes en mer d’Alboran et le long des côtes marocaines. Pour la première fois, des exercices de lutte anti sous-marine seront réalisés, permettant un entrainement de haut niveau dans un scénario complexe avec des moyens de premier rang.

L’objectif de cette coopération opérationnelle, qui s'inscrit dans la relation d’amitié entre la marine marocaine et la Marine nationale, est de consolider l’interopérabilité des deux nations riveraines de la méditerranée.

Méditerranée orientale : activités de préparation opérationnelle

En réponse à la situation au Proche-Orient, s’appuyant sur des moyens régulièrement positionnés en Méditerranée orientale, les armées ont renforcé à titre de précaution leur dispositif militaire afin d’être en mesure de faire face à toute détérioration de la situation.

Ainsi, depuis le 30 septembre, les armées françaises ont déployé dans la zone un porte-hélicoptère amphibie (PHA) et son escorte en Méditerranée orientale sur court préavis.

Par ailleurs, une frégate continue de patrouiller afin de maintenir la permanence de la présence française dans la zone et contribuer aux capacités d’appréciation autonome de situation.

Toujours en Méditerranée orientale, un A400M de l’armée de l’Air et de l’Espace s’est posé à Beyrouth le 8 octobre afin d’acheminer plus de 10 tonnes de fret humanitaire et médical du centre de crise et de soutien (CDCS) du MEAE.

Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) - Mer rouge : activités opérationnelles

Depuis le 29 septembre une deuxième frégate française est passée sous le contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime océan Indien (ALINDIEN) et s’est intégré à l’opération ASPIDES. 

Ainsi, 5 au 6 octobre, une des frégates françaises opérant au sein de cette opération a accompagné trois navires de commerce pendant leur transit en mer Rouge garantissant ainsi la liberté de circulation de Suez à Ormuz.

 Irak/Syrie : coopération opérationnelle

Toujours au Moyen-Orient, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Ainsi, du 26 septembre au 3 octobre, ils ont effectué 10 sorties aériennes pour un total de 64 heures de vol.

Les 2 et 4 octobre, dans l’espace aérien irakien, les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont conduit des exercices conjoints au combat air-air avec deux F-16 irakiens. Cet entrainement Partner Nation Integration a permis de travailler l’interopérabilité entre les forces françaises et les forces irakiennes et renforcer la coopération bilatérale entre les deux nations.

Depuis le 24 septembre, dans la cadre du traité de coopération bilatéral avec l’Irak, la TF LAMASSU placée sous le contrôle opérationnel des FFEAU continue la formation du 3ème bataillon du Désert. Cette coopération opérationnelle vise à s’entrainer conjointement aux manœuvres de combat en milieu désertique. La France montre ainsi à travers cette formation son soutien au renforcement de la souveraineté irakienne.

Forces françaises à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

AFRIQUE

Plus au sud, dans la corne de l’Afrique, en étroite liaison avec le partenaire, la France poursuit son engagement aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 27 septembre au 4 octobre, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 12 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien, à laquelle la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral.

A Djibouti, le 7 octobre, un largage de parachutiste a été organisée sur la base aérienne 188, au profit de membres du RAID et du GIGN djiboutien, ainsi que de militaires français. Les parachutistes djiboutiens et français ont effectué leurs sauts opérationnels à partir d’un avion de transport CASA CN235 des FFDj.

Cet entraînement conjoint, à la demande du partenaire a permis de renforcer les liens entre les membres des forces de sécurité intérieure djiboutiens et les militaires français.

AFRIQUE

En Afrique, les armées françaises s’engagent au quotidien auprès de leurs partenaires pour mener des actions de coopération, adaptées aux besoins de chaque pays.

CORYMBE - Golfe de Guinée : coopération opérationnelle 

Le 8 octobre, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude est entré en zone d’opération Corymbe. L’arrivée du PHA dans le golfe de Guinée souligne l’attachement de la France à contribuer avec ses partenaires à la sécurité des espaces maritimes d’Afrique de l’Ouest en soutien à l’architecture de Yaoundé. Le PHA Dixmude embarque à son bord un groupement tactique embarqué (GTE) et un groupe aéromobile.

Le PHA Dixmude débute ainsi ses patrouilles en coopération avec les centres opérationnels maritimes dans la zone.

En parallèle, toujours dans le cadre de l’opération Corymbe, les 1^er et 2 octobre, au large des côtes de Bata en Guinée Equatoriale, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing a embarqué une trentaine d’élèves de l’Ecole Navale à Vocation Régionale (ENVR) de Tica pour une séquence de formation. A bord du bâtiment français, les élèves des marines partenaires ont notamment découvert et armé le poste de quart.

Ensuite, le Commandant Ducuing a poursuivi sa patrouille en direction du Cameroun où il a réalisé une escale valorisée à Douala. Les partages d’expériences réalisées durant ces séquences participent de l’efficacité de la mission Corymbe dans son soutien à l’architecture de Yaoundé.

Eléments français au Sénégal (EFS) : coopération opérationnelle

Au Sénégal, du 30 septembre au 11 octobre, un exercice conjoint de combat en zone urbaine se déroule au centre d’entraînement tactique de Thiès. Cet exercice rassemble des formateurs sénégalais spécialisés dans le domaine du combat en localité et des cadres des Éléments français au Sénégal (EFS). L’objectif est de consolider les savoir-faire dans le domaine exigeant du combat en milieux urbain.

À travers ce partenariat de technique de combat nécessitant une véritable expertise, le Sénégal et la France poursuivent leur engagement commun pour assurer la sécurité et la stabilité en Afrique de l’Ouest.

Forces françaises au Sahel (FFS) : coopération opérationnelle

Plus à l’Est, au Tchad, les Forces françaises au Sahel (FFS) réalisent actuellement à la demande du partenaire tchadien différentes missions de partenariat militaire opérationnel au profit de l’armée tchadienne mais également des pompiers civils tchadiens.

Ainsi, les pompiers militaires de l’escadron de sécurité incendie et sauvetage (ESIS) des Forces françaises au Sahel ont formé cette semaine 40 stagiaires au secourisme.

Eléments français au Gabon (EFG) : coopération opérationnelle

De plus, au Gabon, du 30 septembre au 11 octobre, une section du groupe d’intervention spécialisée de la Garde Républicaine (GR) gabonaise a bénéficié des installations du camp de Gaulle, pour mener une formation de ses groupes d’interventions.

Cette séquence, organisée par la GR gabonaise, vise à approfondir leurs compétences techniques dans le domaine du tir, du secourisme au combat ou encore dans les techniques de combat au corps à corps.

Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activité opérationnelle

Dans la nuit du 1^er au 2 octobre, l’antenne médicale militaire des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) a pris en charge une urgence vitale au profit d’une habitante du Mont-Dore sud. Sur court préavis et lorsque sa condition s’est stabilisée, un hélicoptère NH90 Caïman des FANC avec une équipe médicale du SAMU988 à son bord ont évacué la patiente vers le Medipôle de Nouméa.

Engagés sur des missions d’urgence aux côtés du personnel soignant de Nouvelle-Calédonie, les FANC s’engagent en permanence pour porter assistance aux populations.

Forces armées de Polynésie française (FAPF) : activité opérationnelle

Dans l’océan Pacifique, depuis le 28 septembre, le bâtiment de soutien et d’assistance d’outre-mer BSAOM Bougainville patrouille dans le cadre de la mission Pacific Aïto aux îles Marquises. Au cours du transit vers la zone d’opération, l’équipage a réalisé sa mise en condition finale, notamment par des entraînements conjoints avec le détachement embarqué du régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P). Une fois arrivé sur zone, les premiers exercices de reconnaissance de plages ont commencé à Nuku Hiva et Ua Uka.

D’autre part, la frégate de surveillance (FS) Prairial a quitté Papeete le 3 octobre pour débuter sa mission Asie 24.2. Le déploiement de la FS Prairial s’inscrit dans le cadre de la contribution de la France, nation souveraine et riveraine du Pacifique, au profit d’un espace Indopacifique libre et ouvert. La frégate patrouille maintenant dans le Pacifique et se dirige vers la mer des Philippines.

Enfin, les Forces armées en Polynésie française se préparent à faire face aux catastrophes naturelles avec l’exercice CYCLONEX 2024. Cet exercice, conduit annuellement en début de saison cyclonique, valide la capacité opérationnelle des FAPF à soutenir l’action de l’Etat dans le cadre du secours aux population après le passage d’un cyclone.

Forces armées dans la Zone-sud de l’océan Indien (FASZOI) : coopération opérationnelle

Dans la zone sud de l’océan Indien, du 30 septembre au 5 octobre, Huit démineurs mauriciens ont bénéficié d’un entrainement conjoint avec les démineurs français pour faire face aux menace IED (Improvised Explosif Device). Cette formation s’inscrit dans le cadre de la coopération avec les acteurs de la sous-région de l’océan Indien et répond aux objectifs suivants à la demande du partenaire :

• partager et échanger sur les connaissances d’intervention sur colis suspect ;
• développer les interopérabilités dans le cadre des accords existant entre les partenaires.

En parallèle, à Madagascar, depuis le 7 octobre, le détachement du 5^e régiment étranger a débuté une formation conjointe au profit des forces armées malgaches. Durant deux semaines, les légionnaires vont mener avec le bataillon du génie malgache des instructions dans le domaine du combat du génie.

Ainsi, cette formation menée d’égal à égal, à la demande du partenaire, renforce la coopération entre les deux pays.

Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

Dans le sud de la Guyane, les patrouilles conjointes des FAG avec les Forces de sécurité intérieures (FSI) continuent pour lutter contre l’orpaillage illégal. L’occupation du terrain permet de stopper immédiatement la reprise de ces activités illicites.

Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

Après son escale à Carthagène en Colombie du 28 septembre au 1^er octobre, la frégate de surveillance (FS) Germinal a mené plusieurs exercices aéromaritimes avec la frégate Antioquia des forces navales colombiennes. Les deux bâtiments ont ensuite patrouillé conjointement dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants (NARCOPS) en mer des Caraïbes avant que le bâtiment ne rejoigne le Panama pour une escale dans le port de Colon.

Plus au nord, du 1^er au 4 octobre la frégate de surveillance (FS) Ventôse a mené elle aussi des manœuvres conjointes avec le Valiant, navire des garde-côtes américains avant de se rendre en escale à Key West, en Floride. Cette escale fut là aussi l’occasion pour l’équipage français de partager son expérience dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic dans la zone antillaise avec les américains.

Ces actions contribuent au développement et à la consolidation des liens de coopération militaire développés par les FAA avec leurs alliés et partenaires de la zone Caraïbe au profit de la sécurité régionale.