Flanc oriental de l’Alliance : activités de coopération opérationnelle

En Estonie, depuis le 2 décembre, les forces françaises participent à l’exercice OTAN PIKNE aux côtés de leurs homologues estoniens, britanniques, américains et lettons. Les troupes ont été déployées avec rapidité et réactivité vers l’Estonie et la mer Baltique, démontrant ainsi leur capacité à être projetées sous très court préavis afin de faire face à tous types de menaces.

Cette semaine, PIKNE s’est déroulé dans les trois dimensions : sur terre, en mer et dans les airs :

Sur terre, les forces françaises ont réalisé un entraînement conjoint en zone urbaine et suburbaine dans un combat force contre force.

En mer, le chasseur de mines tripartite (CMT) Croix du Sud et le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison ont effectué aux côtés du patrouilleur estonien ENS Kindral Kurvits une mission de neutralisation de mines historiques en baie de Narva. Ensuite, l’ensemble des bâtiments maritimes ont également mené des exercices de défense contre les menaces asymétriques et les drones, permettant de renforcer les compétences dans ces domaines.

Dans les airs, le détachement de Rafale, actuellement déployé en Lituanie dans le cadre de la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP) de l’OTAN, ont effectué aux côtés de F35 néerlandais cinq missions d’appui aérien rapproché (Close Air Support) au profit de l’exercice interarmées PIKNE.

Par ailleurs, la frégate déployée en Baltique, a réalisé cette semaine des patrouilles dans le cadre de l'exercice OTAN Brilliant Shield, en coopération avec le ravitailleur norvégien Maud et la frégate britannique Iron Duke du Task Group maritime de l’Otan (SNMG1). La frégate française patrouille désormais vers Oslo (Norvège) avant d’entamer son retour vers Brest.

Soutien militaire à l’Ukraine :

Dans le cadre de EUMAM, la formation des militaires ukrainiens se poursuit, notamment en Pologne. Cette semaine le détachement français a réalisé plusieurs stages, notamment dans le domaine du génie. Ils ont par ailleurs mis l’accent sur la formation des cadres, élément clef de la chaine de transmission des ordres de commandement.

Méditerranée occidentale : déploiement du Groupe aéronaval

Le groupe aéronaval (GAN), articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle (CDG), poursuit sa mission en Méditerranée. Au cours de la semaine dernière, le GAN a mené plusieurs activités de coopération opérationnelle avec ses alliés notamment italiens, grecs, turcs et américains.

Le 6 décembre, le GAN a franchi le détroit de Messine (Sicile) et a participé en simultané à un entraînement de lutte anti-sous-marine avec un sous-marin italien. Le même jour, la frégate grecque Kountouriotis a également été intégrée comme navire escorte au sein du GAN.

Le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevallier a réalisé deux ravitaillements à la mer (RAM) doubles. Le premier avec une FREMM française et la frégate italienne et le deuxième avec le Charles De Gaulle et le Kountouriotis. Ces manœuvres nautiques complexes illustrent l’interopérabilité entre les bâtiments qui composent le GAN mais aussi leur capacité à durer à la mer et à mener des opérations communes.

Le 7 décembre, deux Rafale Marine embarqués à bord du porte-avions CDG ont effectué un vol au profit de la mission de l’OTAN KFOR, contribuant ainsi à l’appréciation de situation dans les Balkans et au maintien d’un environnement sûr et sécurisé dans la région. Le lendemain, les avions de chasse Rafale Marine se sont entraînés au tir sur l’îlot de l’archipel grec Karavia avant de conduire un exercice air-air avec des Rafale grecs puis un exercice de combat recovery avec des F18 américains.

Le 9 décembre, une frégate française intégrée au GAN a effectué des manœuvres conjointes avec la frégate Goksu de la Marine turque, démontrant l’engagement des deux forces maritimes au profit de la sécurité collective dans la région.

Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

Méditerranée orientale : coopération opérationnelle avec l’Egypte 

Toujours en méditerranée orientale, une frégate de la Marine nationale participe à l’exercice bilatéral franco-égyptien CLEOPATRA 24 du 8 au 12 décembre au large d’Alexandrie en Egypte.

Cette activité est un rendez-vous annuel majeur du partenariat militaire entre la France avec l’Egypte et vise à accroître l’interopérabilité et la cohésion des deux forces marines.

Pour sa 19ème édition, cet exercice prévoit un entraînement à la conduite des opérations aéromaritimes et anti sous-marines, savoir-faire essentiels pour le maintien de la stabilité régionale et de la liberté de navigation.

Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) - Mer Rouge : sûreté maritime

Plus au sud, en mer Rouge, la frégate française qui assure la protection et l’accompagnement des navires de commerce dans le cadre de l’opération européenne ASPIDES, a été dépêchée le 5 décembre pour porter secours à l’équipage du porte-conteneurs ISA STAR suite à son appel de détresse. Les vingt membres de l’équipage ont été rapidement secourus avant d’être débarqués en sécurité à terre.

La France engage en permanence des moyens militaires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, afin de faire respecter le droit international, de contribuer à la sûreté maritime, garantir la liberté de navigation de Suez à Ormuz et assurer le sauvetage de vies humaines.

Liban - DAMAN: activités opérationnelles

Au Liban, la Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) poursuit ses patrouilles et continue d’apporter son soutien aux Forces armées libanaises (FAL).

La FCR assure quotidiennement la liberté de manœuvre des contingents de la FINUL, grâce à des missions de reconnaissance à proximité de la Blue line, l’accompagnement des FAL ou encore avec l’ouverture des axes et lieux de passages dans l’ensemble de la zone d’opération.

Liban : Comité de surveillance du cessez-le-feu

L’accord sur le cessez-le-feu signé le 26 novembre entre Israël et le Liban, et entré en vigueur le 27 novembre, prévoit un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu présidé par les États-Unis. Cet accord de cessez-le-feu est le fruit d’efforts diplomatiques entrepris depuis de longs mois avec les Etats-Unis.

La représentation de la France au sein de ce mécanisme de surveillance est assurée par le général de brigade Guillaume Ponchin. Il est appuyé par une dizaine de personnels militaires et civils du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi que du ministère des Armées et des Anciens combattants.

En lien étroit avec les forces armées libanaises, les forces de défense israéliennes et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, le mécanisme de surveillance assurera le suivi de la mise en œuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Liban. Il travaillera également avec le comité militaire technique de soutien au Liban pour contribuer à la remontée en puissance des forces armées libanaises et à leur déploiement au sud du Liban, dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies 1701.

Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 30 novembre au 7 décembre, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 22 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien.

Irak : coopération opérationnelle

Au Moyen-Orient, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 28 novembre au 5 décembre, ils ont effectué 16 sorties aériennes pour un total de 71 heures de vol.

En parallèle, le 3 décembre, les Rafale ont réalisé une mission d’entraînement de défense aérienne et de combat air-air avec les forces irakiennes. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié entre les forces françaises et les forces irakiennes.

Enfin, depuis le 4 décembre, le détachement français de la TF LAMASSU continue l’entrainement des bataillons du désert avec le deuxième module axé sur le combat en section et les manœuvres tactiques. Dans le cadre de cette coopération opérationnelle bilatérale, les FFEAU mènent des actions de formation conjointe au combat en milieu désertique. Ces unités ont vocation à être déployées aux frontières du pays.

Forces françaises au Sahel (FFS) : départ du plot chasse de N’DJAMENA

Le 28 novembre 2024, le ministère des affaires étrangères de la République du Tchad a annoncé mettre fin à l’accord de coopération militaire unissant le Tchad et la France.

Prenant acte de cette décision et dans la continuité de l’évolution de leur présence militaire en Afrique, les armées françaises ont retiré cette semaine la capacité chasse présente à N’Djamena. A l’occasion de ce départ, les autorités politiques (ministres de la défense, de l’infrastructure et de la sécurité) et militaires (chef d’état-major général CEMGA chef d’état-major de l’armée de l’air CEMAA) tchadiennes sont venues saluer le départ du détachement français.

La présence de ces avions répondait à un besoin d’appui exprimé par le partenaire.

Les modalités du désengagement des autres capacités militaires françaises présentes au Tchad font l’objet d’une coordination avec les autorités tchadiennes.

Eléments français au Sénégal (EFS) : coopération opérationnelle

Du 26 au 29 novembre, les Éléments français au Sénégal ont mené un entraînement conjoint dans le domaine TAP (troupes aéroportées) avec les forces sénégalaises. L’entraînement portait principalement sur les aspects techniques et pratiques liés aux opérations aéroportées. Cette nouvelle action de partenariat illustre une coopération de haut niveau, axée sur le perfectionnement des savoir-faire techniques et tactiques des forces engagées.

Eléments français au Gabon (EFG) : coopération opérationnelle

Depuis le 27 novembre, au Gabon, le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SDHM) mène une mission centrée sur la gestion des ressources maritimes dans le cadre de la coopération entre la France et le Gabon. L’objectif est de renforcer les capacités gabonaises dans ce domaine tout en formant les équipes locales en hydrographie. La fin de cette mission est prévue le 19 décembre.

Les travaux hydrographiques réalisés visent à cartographier les fonds marins et les zones amphibies, notamment les sites pour préparer la mise en place de futures infrastructures pour la marine gabonaise.

Cette coopération s’inscrit dans l’engagement du Gabon à protéger ses ressources naturelles et marque une étape clé dans le renforcement des capacités gabonaises de défense et dans la gestion durable de ses ressources maritimes.

Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activité de préparation opérationnelle

Sur la Base Aérienne (BA) 186 de Nouvelle-Calédonie, du 2 au 6 décembre, les moyens aériens des FANC ont été déployés pour mener un entraînement aux opérations de secours en cas de crise. Cette initiative a mobilisé toutes les unités de la BA avec l’utilisation d’un avion Casa et deux hélicoptères Puma. Cette séquence a démontré la capacité d’intervention rapide et efficace des FANC à faire face aux situations d’urgence afin de porter assistance aux populations.

Forces armées dans la Zone-sud de l’océan Indien (FAZSOI) : activité opérationnelle

Dans l’Océan Indien, les FAZSOI continuent leurs opérations dans l’ensemble de la région.

En mer, le patrouilleur Le Malin, après une escale diplomatique à Durban en Afrique du Sud, poursuit sa mission de surveillance dans le canal du Mozambique, garantissant une présence continue de la France sur les routes maritimes stratégiques.

A terre, les FAZSOI ont réalisé un détachement d’instruction opérationnelle de niveau état-major avec les forces armées comoriennes portant sur la gestion de crises humanitaires. Cette formation conjointe permet de consolider le partenariat bilatéral avec les Comores et la coopération pour assurer la sécurité régionale.

A travers leurs missions, les FAZSOI contribuent à la sécurisation des espaces maritimes et agissent pour renforcer la stabilité régionale.

Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

En Guyane, les forces armées demeurent mobilisées en soutien aux populations touchées par la sécheresse qui a entraîné une baisse du niveau des cours d’eau, rendant la navigation impossible.

Depuis le début de la crise en octobre, 50 missions aériennes ont été réalisées par rotations d’avion CASA CN235 afin d’acheminer du carburant, du gaz ainsi que des produits alimentaires et de première nécessité dans les communes les plus isolées.

En parallèle, les FAG sont également mobilisées dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites avec la poursuite des patrouilles contre l’orpaillage illégal et les opérations contre la pêche illégale dans les eaux françaises.

Dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, le 9^e régiment d’infanterie de Marine (9^e RIMa) avec les gendarmes conduit des patrouilles dans les zones d’opérations majeures. D’autre part, le 3^e régiment étranger d’infanterie (3^e REI) est entré dans la phase 2 de l’opération Kapalu qui vise à empêcher la réinstallation des sites d’orpaillage illégaux.

D’autre part, l’opération Mokarran de lutte contre la pêche illicite a notamment permis de réaliser des procédures administratives, dont le déroutement d’une tapouille de 20 tonnes.

Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

Dans la zone maritime des Antilles, le 6 décembre, la frégate de surveillance Ventôse est rentrée à la base navale de Fort-de-France après trois semaines de mission de lutte contre le narcotrafic Carib Royale 24. Ce déploiement a permis de renforcer la coopération et l’interopérabilité avec les marines des Etats partenaires de la Caraïbe et d’assurer une présence dissuasive dans le cadre de la lutte contre les produits stupéfiants aux Antilles.