Soutien militaire à l’Ukraine

Dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM) à l’Ukraine, la France poursuit son soutien par des formations complètes et adaptées aux besoins exprimés par le partenaire.

Cette semaine la formation de la Brigade « Anne de Kyiv » se poursuit. Après des séquences d’apprentissage par spécialité (combat de l’infanterie, combat des blindés, artillerie, génie …), l’instruction visait cette semaine à coordonner les savoir-faire au sein d’une unité tactique cohérente. Ainsi, véhicules de l’infanterie, chars, canons d’artillerie, drones, engins du génie se sont exercés ensemble au sein d’un sous groupement tactique interarmes. Placé sous l’autorité d’un capitaine, ce niveau de commandement (150 à 200 hommes) constitue un véritable couteau suisse tactique capable d’exploiter les opportunités grâce à la combinaison des feux et des effets.

En parallèle, l’état-major de la brigade qui poursuit ses entrainements de poste de commandement au combat sera évalué lors d’un exercice de synthèse la semaine prochaine.

Flanc oriental de l’Alliance : activités opérationnelles

Sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises poursuivent leur engagement pour la sécurité régionale.

En Estonie, la compagnie d’infanterie légère poursuit les entrainements conjoints avec les soldats de l’Estonian Defense League, et les soldats de LYNX du bataillon multinational de l’OTAN sous commandement britannique.

Insérés au sein de sections britanniques du Royal Dragoon Guards Battle Group, les fantassins français ont approfondi avec leurs alliés leur maîtrise de la mission « reconnaître ». Elément clef de toute mission offensive, la reconnaissance vise à aller chercher du renseignement tactique, sur le terrain ou sur l’ennemi en engageant le combat s’il le fallait. A cette occasion, français et britannique ont manœuvré ensemble, en terrain ouvert comme en milieu urbain.

En Roumanie, le détachement espagnol est maintenant au complet et poursuit son intégration au sein du Multinational Battlegroup sous commandement français. Ces soldats issus de la brigade de Marines « Tercio Armada » viennent renforcer le potentiel de combat du bataillon multinational de Cincu et participent directement à la montée en puissance vers le niveau brigade à l’horizon 2025, marquant ainsi la volonté ferme de l’Alliance de s’engager avec force pour la sécurité collective.

En parallèle, l’OTAN réalise cette semaine une campagne de tir d’artillerie d’ampleur, nommée DYNAMIC FRONT 25. Plus de 3700 soldats sont engagés dans cet exercice de l’Arctique à la Mer Noire. Plus particulièrement la France engage ses artilleurs en Finlande.

Cette campagne de tir vise d’une part à améliorer la cohésion entre les nations participantes et d’autre part à éprouver le système de messagerie ASCA (Artillery System Cooperation Activities). Cette messagerie permet de relier les différents moyens d’artillerie de chaque nation entre eux, permettant un haut niveau d’interopérabilité.

Le déploiement du 93eme régiment d’artillerie de montagne et de ses canons CEASAR a été réalisé par train militaire. Les matériels ont traversé l’Europe pour rejoindre la zone de déploiement au-delà du cercle polaire. Ainsi, les matériels ont parcouru par voie ferré près de 3 400 km à travers quatre pays différents depuis la France, illustrant les capacités de mobilité stratégique de l’OTAN.

De plus, cette semaine les déploiements de Rafale en Croatie et en Allemagne dans le cadre d’AIR SHIELDING et sous la forme du concept ACE (Agile Combat Employement de l’OTAN ont pris fin.

Au total, ils ont effectué 3 missions d’entrainement au combat aux côtés de leurs partenaires espagnols et roumains, face notamment au système MAMBA français engagé en Roumanie.

Les missions d’AIR SHIELDING démontrent l’engagement de l’Alliance pour défendre son espace aérien.

Mer Baltique : activités opérationnelles

En Baltique, les activités opérationnelles se poursuivent, avec le déploiement simultané de trois unités : le CMT (chasseur de mines tripartites) Croix du Sud, le PHM (patrouilleur de haute mer) Commandant Blaison, ainsi qu’une frégate.

Les trois bâtiments participent aux activités maritime de l’OTAN en mer Baltique dans une posture crédible et agile.

Cette force participera à l’exercice FREEZING WINDS organisé par la Finlande. Il s’agit d’un exercice multi-luttes simulant un conflit armé dans un environnement particulièrement inhospitalier.

Méditerranée Occidentale : activités opérationnelles

En méditerranée occidentale, une frégate appareille ce jour de Toulon pour intégrer le Standing Nato Maritime Group 2 (SNMG2). Elle est actuellement en mission de patrouille et de surveillance en Méditerranée pour renforcer la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est.

Méditerranée Centrale : activités opérationnelles

En Méditerranée centrale, une frégate patrouille en mission IRINI. Elle a récemment réalisé plusieurs activités opérationnelles avec la frégate grecque Limmos, navire amiral de l’opération et le patrouilleur italien Commandante Bettica.

En complément, le détachement de patrouille maritime aérien « Atlantique 2 » actuellement déployé à La Sude assure également des vols de surveillance maritime au profit de l’opération.

Lancée le 31 mars 2020, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes.

Mer Adriatique : activités de coopération opérationnelle

Le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan appareille cette semaine pour une mission de surveillance maritime en mer Adriatique. Son équipage y mènera notamment des activités de coopération opérationnelle avec les nations alliées et partenaires riveraines dont la Slovénie, la Croatie, l’Albanie et l’Italie.

Mer Noire : activités de coopération opérationnelle

Par ailleurs, dans les eaux territoriales bulgares en mer Noire, du 3 au 9 novembre, un détachement du groupe de plongeurs démineurs Méditerranée (GPD Med) a participé à POSEIDON 24, un exercice multinational de guerre des mines co-organisé par la Bulgarie et la Roumanie. Cette année, l’exercice est conduit au large de Burgas en Bulgarie et rassemble de nombreuses nations alliées et partenaires. Il a pour objectif de développer l’interopérabilité des différentes nations participantes et démontrer la volonté des nations de l’OTAN de maintenir un haut niveau de préparation opérationnelle dans leurs approches maritimes. L’objectif de cet exercice est d’améliorer le niveau d’entrainement, de planification et de conduite, dans le domaine de la guerre des mines.

Dans le même temps, un officier expert en guerre des mines a intégré l’état-major embarqué de lutte contre les mines de la mer Noire - la Task Unit Mines Counter-Measure Black Sea.

La Task Unit Mines Counter-Measure Black Sea est une coalition établie par la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie pour détecter et éliminer les mines dérivantes dans la mer Noire. Cet effort de collaboration fait suite à un accord conclu en janvier par les trois pays, visant à garantir la sécurité des approches dans le contexte de la guerre de la Russie en Ukraine.

Méditerranée orientale : activités de préparation opérationnelle

Face à la situation au Proche-Orient, les armées ont adapté leur dispositif militaire en Méditerranée orientale s’appuyant sur des moyens régulièrement positionnés, afin d’être en mesure de faire face à toute détérioration de la situation.

Ainsi, le 30 septembre, les armées françaises ont déployé un porte-hélicoptère amphibie (PHA) dans la région. Bâtiment polyvalent, il dispose de plusieurs capacités de projection par air ou par mer, ainsi que d’une capacité d’appui sanitaire pour un bâtiment qui a une vocation d’état-major embarqué. Le dispositif déployé est à la fois modulable et réactif.

Par ailleurs, après une escale à Antalya en Turquie une frégate a repris sa patrouille dans la zone pour contribuer aux capacités d’appréciation autonome de situation de la France.

En complément, depuis le 13 octobre, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) opère depuis La Sude (Crète) pour y conduire des missions de surveillance au profit de la sûreté maritime.

Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) : activités opérationnelles

Du 21 octobre au 21 novembre, un détachement d’aviateurs des Forces françaises aux Emirats Arabes Unis ont participé à la mission Advanced Tactical Leadership Course (ATLC).

Cet exercice multinational annuel permet de former les pilotes pour obtenir la qualification de chef de mission. Cette année l’Arabie saoudite, le Qatar, Oman, la Turquie, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Allemagne et les États-Unis sont présents.

Irak : coopération opérationnelle

Au Moyen-Orient, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 31 octobre au 7 novembre, ils ont effectué 16 sorties aériennes pour un total de 59 heures de vol.

En parallèle, le 5 novembre, les Rafale de la base aérienne projetée (BAP) au Levant ont réalisé des missions d’entraînement au combat air-air avec les forces irakiennes. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié entre les forces françaises et les forces irakiennes.

DAMAN : coopération opérationnelle

Dans le Sud-Liban, le nouveau contingent français de la Force Commander Reserve (FCR) de la FINUL est pleinement opérationnel depuis le 2 novembre. Par son action quotidienne, elle contribue à apprécier l’évolution du conflit dans la zone.

La FCR patrouille chaque jour dans sa zone d’action et elle conduit des missions de soutien aux populations, de reconnaissance et d’appui aux différents contingents de la FINUL. Elle demeure en posture d’alerte et peut intervenir sur très court préavis dans l’ensemble du Sud-Liban. Son action est aussi complétée par la surveillance de l’espace aérien.

De la même manière, la FCR œuvre en coopération avec les FAL pour préparer le retour des populations déplacées par la guerre dans le Sud-Liban. Elle effectue quotidiennement des ouvertures ou déminages d’itinéraires pour rendre les axes de circulation praticables et fournit de l’aide humanitaire aux populations civiles. Ainsi, la FCR poursuit son action dans le cadre de la mission de la FINUL suivant la résolution 1701 des Nations Unies.

Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 2 au 9 novembre, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 21 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien.

En Afrique, les armées françaises s’engagent au quotidien auprès de leurs partenaires pour mener des actions de coopération, adaptées aux besoins de chaque pays.

Golfe de Guinée : coopération opérationnelle

Après l’exercice GANO 24, le porte-hélicoptère amphibie (PHA) Dixmude a fait escale au Cameroun du 7 au 9 novembre dans le nouveau port en eaux profondes de Kribi. Cette escale a été l’occasion d’échanges avec les autorités locales sur les enjeux maritimes et sécuritaire du golfe de Guinée.

Eléments français au Sénégal (EFS) : coopération opérationnelle

Par ailleurs, au Sénégal, du 28 octobre au 3 novembre, un programme d’entrainement contre-IED (engin explosif improvisé) a été réalisé en partenariat avec les officiers-élèves sénégalais de l'École d'application et de perfectionnement interarmes (EAPI) sur le camp de Thiès.

Encadrée par des instructeurs sénégalais, cette formation était soutenue par des spécialistes des Éléments français au Sénégal (EFS).

La coopération entre le Sénégal et la France favorise un partage d’expertise dans des domaines spécifiques et techniques qui contribuent à une préparation opérationnelle efficace permettant de faire face aux défis sécuritaires communs.

Pacifique nord - Forces armées de Polynésie française (FAPF): activité opérationnelle

Evoluant dans le Pacifique nord au sein de la mission ASIE 24.2, la frégate de surveillance (FS) Prairial a quitté Maizuru au Japon le 12 novembre. Avant de quitter les eaux japonaises, elle a pu interagir avec le JS Sendai de la marine japonaise au cours d’une patrouille commune. Elle poursuit dorénavant sa patrouille en mer du Japon dans la mission ECC et devrait atteindre Busan, en Corée du Sud, le 14 novembre. Cette mission vise à lutter contre les contournements des sanctions établies sur la Corée du Nord par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La mission ASIE 24.2 conduite sous les ordres des FAPF confirme la France dans son statut de nation souveraine et riveraine, soucieuse de la stabilité régionale en Indopacifique.

Par ailleurs, le F200 GARDIAN des FAPF, qui a terminé la semaine dernière sa contribution à la mission ECC, est rentré à Tahiti. Sur le trajet retour, le GARDIAN a fait escale aux Philippines, ainsi qu’à Darwin en Australie. Ces interactions permanentes avec les partenaires de la zone favorisent les déploiements de plus longue durée lors d’escales valorisées comme lors de la mission PEGASE 24.

Forces armées de Polynésie française (FAPF) : activité opérationnelle

De plus, dans l’océan Pacifique, le bâtiment de soutien et d’assistance d’outre-mer (BSAOM) Bougainville a terminé son déploiement PACIFIC AITO 24.5. Il aura ainsi marqué la présence de la France dans l’ensemble de l’archipel de la Polynésie française à travers une mission au long cours de police des pêches et de souveraineté. Lors des différentes escales, l’équipage a pu mener de nombreux échanges avec les français résidents du Pacifique, en accueillant des visiteurs à bord et en présentant les missions du Bougainville.

Forces armées dans la Zone-sud de l’océan Indien (FAZSOI) : activité opérationnelle

Dans l’océan Indien, la frégate de surveillance (FS) Floréal poursuit son déploiement dans la CTF 150 pour lutter contre les trafics illicites en tous genres. La France s’engage pour une espace indopacifique libre ouvert et sûr.

A la Réunion et à Mayotte, en préparation de la saison cyclonique, les FAZSOI ont mené cette semaine un exercice de gestion de crise en coordination avec la préfecture et les différents services d’intervention. Cet exercice a permis d’éprouver les procédures en cas de catastrophe naturelle.

Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

Tout d’abord, les FAG poursuivent l’opération renforcée de lutte contre l’orpaillage illégal appelée KAPALU dans la région de Camopi.

Par ailleurs, en Guyane, suite à une période de sécheresse sans précédent, le fleuve Maroni et plus largement l’ensemble des cours d’eaux sont arrivés à un niveau ne permettant plus la navigation. Dans ce contexte, les FAG se mobilisent activement pour mener la mission d’assistance aux populations isolées et dépendantes du fleuve. Cette mission se traduit par le transport par PUMA ou CASA de personnes, la livraison d’eau, de denrées alimentaires et de biens de première nécessité.

La mission d’assistance à la population témoigne ainsi de l’engagement des FAG à répondre avec réactivité aux besoins des populations françaises.

Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

En Martinique, la formation du détachement des Forces armées d’Haïti se poursuit cette semaine par des modules initiaux dédiés au combat en zone ouverte.

Les Forces armées aux Antilles contribuent grâce à ce partenariat à la sécurité et la stabilité régionale de la zone Caraïbe.