Le Service historique de la Défense, ambassadeur de la mémoire militaire

Direction : SGA / Publié le : 09 juin 2023

Avec 450 kilomètres d’archives linéaires, le SHD est un acteur majeur de l’histoire militaire française. Créé en 2005, il rassemble des documents variés d’une richesse exceptionnelle, du XVe siècle aux opérations extérieures les plus récentes. À l’occasion de la Journée Internationale des Archives, focus sur ce service national.

Salle des emblèmes, siet de vincennes du SHD © Cyr-Emmeric Bidard

Collections de manuscrits, de cartes, de plans, d’imprimés rares, de périodiques et d’ouvrages…  Des premiers atlas maritimes aux photographies aériennes, le SHD conserve les œuvres des ingénieurs, des photographes et des cartographes militaires qui ont servi sur terre, sur mer et dans les airs.

Au total, les fonds et collections regroupent près de 18 millions de photographies, plus de 50 000 cartes et plans et 900 000 ouvrages. Ils sont répartis sur dix sites (Vincennes, Châtellerault, Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon, Caen, Le Blanc et Pau), et mis à la disposition du grand public.

Véritable ambassadeur de la mémoire militaire, le SHD naît en 2005 de la fusion des quatre services historiques des différentes armées : armée de Terre, Marine, armée de l'Air, Gendarmerie nationale. Il devient un service unique à compétence nationale aujourd’hui rattaché à la Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA), l’une des Directions du Secrétariat général pour l’administration du ministère des Armées (SGA).

Suivant la politique ministérielle des archives définie par la DMCA, les archives collectées sont issues des cabinets ministériels, du SGA, de la Direction générale de l’armement (DGA), de l’ensemble des états-majors, de la gendarmerie nationale, du Secrétariat général pour la Défense et la sécurité nationale (SGDSN) et de tous les organismes et établissements publics rattachés. Archives d’organismes publics, leur accès et gestion sont régis par le Code du patrimoine.

Les autres missions du SHD

Au-delà de la collecte et la conservation des archives, le SHD assure une mission de gestion de la symbolique de Défense : emblèmes nationaux (mise en service, entretien, conservation), baptêmes de promotions, homologation des nouveaux insignes et des fanions… A ce titre, il conserve aussi une collection de plus de 60 000 objets (insignes, drapeaux, pavillons…) qui s’enrichit constamment (160 acquisitions et 50 dons en 2022).

Le SHD rassemble aussi la plus grande bibliothèque spécialisée en histoire militaire de France. Riche d’un million de documents manuscrits (le plus ancien remonte au XIIe siècle), les monographies, périodiques, documents cartographiques et « littérature grise » (thèses, mémoires, rapports…) sont répartis sur sept sites, en France. En octobre 2022, la bibliothèque assure la déclinaison vincennoise de l’exposition Aux origines de l’Académie de marine, inaugurée par le chef d’état-major de la marine, l’amiral Pierre Vandier.

Enfin, le Service historique de la Défense joue un rôle important dans l’étude et la diffusion de l’histoire militaire via son pôle d’histoire et de recherche, qui publie la Revue historique des Armées (RHA) et anime des colloques et des enseignements de haut niveau. Ces nombreuses activités regroupent en outre une grande diversité de métiers.

L’enjeu de la dématérialisation

Dans un contexte de dématérialisation croissante des processus administratifs, l’archivage électronique est devenu un enjeu majeur pour la DMCA. Objectif : assurer la pérennité des informations du ministère sur le long terme, garantir leur visibilité et leur sécurité.

La direction a donc instauré une stratégie d’archivage pérenne qui s’appuie sur deux piliers : le projet interministériel « VITAM » (Valeurs immatérielles transmises aux archives pour mémoire) et le système d’information « Archipel », outil de gestion des archives du SHD et système d’archivage électronique du ministère.

Numérisation et mise en ligne.

Depuis 2018, les archives du ministère, ses bibliothèques et les collections des musées font l’objet d’un travail de numérisation et de mise en ligne. Intégrés dans un « plan pluriannuel de numérisation », elles enrichissent peu à peu le site web de la DMCA « Mémoire des hommes » et le site « Gallica » de la Bibliothèque nationale de France.

Carte des chasses royales © Cyr-Emmeric Bidard

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L'origine de cette journée internationale

A l’occasion du Congrès International des Archives (ICA) à Vienne en 2004, les 2000 participants adoptent une résolution demandant aux Nations Unies de créer une Journée Internationale des Archives. L’ICA officialise la Journée Internationale des Archives le 9 juin, lors de son assemblée générale de novembre 2007. Cette date s'imposait : c'est en effet le 9 juin 1948 que le Conseil international des Archives a été créé sous les auspices de l'UNESCO. Ce choix a été immédiatement approuvé et adopté par la communauté archivistique mondiale.

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