Mon parcours de soins

En cas de blessure ou maladie, le Service de santé des armées propose un suivi médical et médico-psychologique dans la durée. Quelles sont les principales étapes du parcours de soins et à qui dois-je m’adresser ?

Guide du blessé © Minarm/SGA/COM

La prise en charge médicale dans la durée par le Service de santé des armées

Qui consulter au moment de la blessure ou de l’apparition des premiers signes de la maladie ?

Vous avez le libre choix de votre médecin : un médecin de votre antenne médicale de rattachement, votre médecin traitant civil, un spécialiste d’un hôpital d’instruction des armées (HIA), un spécialiste civil, etc.

Important : si les premiers soins ont été délivrés par un médecin civil, vous devez faire constater votre blessure ou votre maladie par un médecin militaire de votre antenne médicale de rattachement dans les plus brefs délais. Vous devez également lui remettre ou lui transmettre à l’antenne médicale le plus tôt possible le volet du certificat médical portant mention des renseignements médicaux et, le cas échéant, le bulletin d’hospitalisation.

Qui consulter pour la poursuite des soins ?

Là encore, vous avez le libre choix des médecins et autres professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, radiologues, etc.). En fonction de vos choix et de vos besoins, vous pouvez ainsi bénéficier d’un suivi en milieu militaire et/ou en milieu civil.

-           L’offre de soins des centres médicaux des armées (CMA) est essentiellement tournée vers la médecine de premiers recours. Certains médecins ont des compétences particulières et des psychologues cliniciens sont maintenant présents dans la plupart des CMA.

-           L’offre de soins des HIA est diversifiée et variable en fonction des hôpitaux : accueil des urgences, chirurgie orthopédique, psychiatrie, médecine physique et de réadaptation, etc.

Votre état de santé est temporairement incompatible avec le service

Si, dans les suites de votre accident ou au début de votre maladie, votre état de santé ne vous permet pas de travailler, le médecin qui vous suit prescrira un arrêt de travail pendant lequel vous poursuivrez vos soins.

Important : vous devez transmettre à votre centre médical de rattachement le volet « service médical » de l’arrêt de travail sur lequel le médecin a inscrit les éléments médicaux.

Le dispositif « Écoute Défense »

Accessible 24h sur 24 et 7 jours sur 7, anonyme et gratuit, le dispositif « Écoute Défense » est armé par les psychologues cliniciens du SSA. Il offre un service d’accueil, d’écoute et d’orientation auprès d’un acteur de soin de proximité, militaire ou civil, au profit des militaires, des anciens militaires, des civils de la défense, des familles notamment en cas de souffrance liée à une blessure.

« Écoute Défense » est joignable au 08 08 800 321.

La prise en charge des troubles psychiques post-traumatiques par le SSA

Les troubles psychiques post-traumatiques nécessitent une prise en charge spécifique depuis le lieu de la survenue de l’événement traumatisant jusqu’au rétablissement du blessé.

Votre médecin militaire de proximité est le pivot des soins qui peuvent être engagés.

Il est chargé de la prise en charge immédiate des premiers troubles, du repérage d’une éventuelle blessure psychique et coordonne les soins spécialisés qui sont dispensés par les psychiatres et psychologues du Service de santé des armées (dans les hôpitaux militaires et dans les CMA et par des spécialistes civils à proximité de votre lieu de vie qui font partie du réseau de soins médico-psychologique du SSA.

Il n'est jamais trop tard pour demander de l'aide au niveau de votre antenne médicale de rattachement, même si l'événement à l'origine de votre blessure et de votre souffrance psychologique est ancien. Vous pouvez également signaler cette blessure et cette souffrance à l'occasion des visites médicales périodiques (VMP).

Les équipes médico-psychologiques du SSA sont en lien avec les acteurs du soutien social et psychosocial des armées, les cellules d'aide aux blessés des armées notamment, pour proposer à chaque blessé un parcours personnalisé de rétablissement.

La prise en charge psychologique au sein de la gendarmerie nationale

En complément des dispositifs proposés par le SSA, la gendarmerie s’est dotée d’un dispositif intégré, le dispositif d’accompagnement psychologique de la gendarmerie (DAPSY) composé de 39 psychologues cliniciens répartis sur la métropole et en Outre-Mer.

Ainsi, tout personnel de Gendarmerie, quel que soit son statut, bénéficie d’un accès direct au psychologue de son secteur, et ce en toute confidentialité. Le psychologue ne se prononce ni sur l’aptitude ni sur la gestion des ressources humaines. Il ne transmet pas de compte-rendu écrit/oral à quelque tiers que ce soit.

Vous trouverez les coordonnées de votre psychologue régional :

- sur le site intranet gendarmerie suivant : http://sst.gendarmerie.fr/dossiers/psi/183-coordonnées-des-psychologues…

- auprès de votre commandement, du bureau de l’accompagnement du personnel, du médecin militaire, de l’assistant de service social ou de votre conseiller de concertation.

Il est toujours recommandé de vous rapprocher de votre médecin militaire de proximité qui reste le pivot de votre parcours de soin.

Réhabilitation psycho-sociale grâce au dispositif ATHOS

ATHOS est un dispositif de réhabilitation militaro-sociale, qui s’appuie sur un programme de réhabilitation psycho-sociale adapté à la singularité des blessés militaires psychiques et qui a vocation à accompagner le blessé sur son parcours de reconstruction personnelle, sociale, voire professionnelle.

Le militaire blessé devenu membre d’une maison ATHOS bénéficie d'un environnement non-médicalisé et d’un programme innovant, adapté et construit avec lui et pour lui, combinant accompagnement psychosocial, projet de vie et reprise d’activités. Pour l’accompagner dans sa démarche de reconstruction, des activités sportives, culturelles ou sociales, des ateliers curriculum vitae, des rendez-vous avec Défense mobilité ou des rencontres avec des entreprises sont organisés.

Les membres de la maison décident eux-mêmes du planning et de la programmation des activités de la maison. Voilà la spécificité d’ATHOS : le blessé prend des décisions et (re)devient acteur.

Cinq maisons ATHOS sont ouvertes : à Toulon, à Cambes, à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier-Bains, à Auray et à Villefranche-de-Lauragais.

Pour bénéficier du dispositif ATHOS, vous devez contacter l'une des personnes suivantes :

- votre médecin militaire référent (Centre médical des Armées ou Hôpital d'instruction des Armées)

- votre référent dans votre cellule d'aide aux blessés

- le bureau environnement humain de votre formation

- le service départemental de l'Office national des combattants et victimes de guerre (ONaC-VG) de votre lieu de résidence

- votre assistant de service social

La prise en charge au sein de l’Institution nationale des Invalides

Établissement spécialisé dans la prise en charge des blessés de guerre et du grand handicap, l'Institution nationale des Invalides (INI) participe à la réadaptation et la réinsertion des blessés de la dernière génération du feu, tout en poursuivant ses missions au profit des anciennes générations de combattants.

L’offre de soins comporte un secteur d’hospitalisation de 48 lits, associé à un hôpital de jour. La rééducation est effectuée au sein d’un plateau technique de kinésithérapie et d’ergothérapie complet incluant une balnéothérapie.

 Les équipes multidisciplinaires mettent en œuvre un véritable parcours de réadaptation et réinsertion professionnelle. Il est élaboré en concertation avec les équipes des cellules d’aide aux blessés des armées présentes sur le site de l’Hôtel National des Invalides.

Tous les types de handicap sont pris en charge, qu’ils soient neurologiques ou ostéoarticulaires. Les militaires amputés bénéficient pour la réalisation de leur prothèse du Centre d’études et de recherche sur l’appareillage des handicapés (CERAH).

Enfin, le nouveau projet médical de l’établissement, établi avec le SSA, comporte la création d’un secteur dédié au rétablissement des militaires présentant un trouble psychique post traumatique. Une première activité de consultation est déjà effective.

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