En février 2020, la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) a lancé un grand chantier de transformation du maintien en condition opérationnelle du matériel aéronautique de Sécurité, Sauvetage, Survie (3S) et du matériel de Sécurité des Vols (MSV). Des équipements « de l’ombre » qui sont pourtant critiques et aussi indispensables pour voler qu’un moteur d’avion.

L’objectif : gagner en performance pour mieux répondre aux besoins des unités navigantes du ministère des Armées et du ministère de l’Intérieur, en termes de disponibilité des équipements 3S-MSV.

Pour répondre à cet enjeu stratégique fort, le SIAé s’est positionné comme interlocuteur unique de la DMAé : le contrat verticalisé PMO 3S a été signé le 12 septembre 2021 et engage le SIAé pour 10 ans, offrant à tous les acteurs une visibilité sur le long terme.

Après une première phase de contractualisation, associée à une phase de préparation industrielle (fruit d’un travail collaboratif entre la direction et les AIA de Cuers-Pierrefeu, de Bretagne et d’Ambérieu-en-Bugey), ce nouveau contrat doit permettre la rationalisation du soutien grâce à la réduction du nombre de titulaires en charge de la gestion des matériels 3S-MSV, dans une logique d’offre de service et de gestion optimisée des stocks.

« Le contrat PMO3S est un marché absolument capital pour le SIAé. […] Le soutien de tous ces équipements, au bénéfice de tous ces utilisateurs met en lumière l’émergence d’un SIAé complet, robuste, unifié. », affirme l’Ingénieur Général de l’Armement Tanguy Lestienne, directeur du SIAé.

Pour le SIAé, il s’agit du troisième contrat dit « verticalisé », après le C130H et le Dauphin-Panther. Or, si verticaliser le soutien d’une flotte n’est jamais simple, la verticalisation des pools d’équipements transverses comme les gilets de sauvetage, les trousses de survie, les canots de sauvetage, ou les parachutes, est probablement encore plus complexe du fait de la diversité des équipements considérés ainsi que de leurs fabricants ou fournisseurs.

Ce jalon désormais franchi, la montée en puissance de ce contrat sera donc progressive : le SIAé s’engage à passer d’une disponibilité actuelle de 60%, à 95% en deux ans et demi.

Le capitaine Audric, chef de la division 3S de l’AIA d’Ambérieu-en-Bugey et pilote du contrat, est prêt à relever ce défi : « Un atelier boot camp est déjà programmé. Il rassemblera tous les acteurs du contrat au sein du SIAé, avec pour objectif de fédérer et coordonner les efforts inter-AIA par la mise en place de réseaux d’échanges, ainsi que le développement d’espace et d’outils de travail collaboratifs ».

« Les deux points focaux de cette collaboration étant la maitrise de la chaîne logistique et la priorisation des tâches, la communication sera l’ingrédient essentiel à la construction d’une relation de confiance entre les Forces, les fournisseurs privés et publics et le SIAé. », complète l’IGA Lestienne.