Ouvrier de l’État, une identité du SIAé

Direction : SIAé / Publié le : 24 mai 2024

Statut historique, diversité de métiers, sens du service de l’État. Les spécificités des ouvriers de l’État sont nombreuses. Piliers de l’activité du SIAé, ils contribuent pleinement à son identité.

Aurélie, ouvrière de l'Etat à l'atelier de Cuers-Pierrefeu © Roberte Lemaire

« Le SIAé n’embauche pas des statuts, mais des compétences. » Au cœur de son rôle d’industriel de la maintenance aéronautique militaire, il emploie néanmoins près de la moitié de ses agents dans un statut héritier d’une création de Colbert au XVIIe : celui d’ouvrier de l’État.

Riche de son histoire, ce statut crée une identité forte pour ses opérateurs, chefs d’équipe, experts et techniciens. La diversité de ses métiers doit permettre d’entretenir, réparer et rénover les aéronefs des armées, et d’assurer des fonctions dans la qualité, la logistique ou la sécurité. Même s’il faut l’adapter au marché de l’emploi, ce statut offre des parcours valorisants au gré des compétences acquises, techniques et managériales.

Un lien profond se tisse entre les ouvriers et l’AIA auquel ils consacrent, pour beaucoup, toute leur vie professionnelle, parfois depuis l’apprentissage. Cet attachement se double d’une conscience aiguë de la mission sensible que l’État leur confie. Le SIAé sait ce qu’il doit à la passion qui les anime à l’atelier, à la technicité d’un geste – celui du chaudronnier donnant forme à une tôle, du mécanicien qui travaille au micron, de l’électricien qui dompte des kilomètres de câble, de l’hydraulicien qui conjugue pression avec précision… – et à tous les savoir-faire mobilisés pour qu’avions et hélicoptères des Forces puissent voler et ainsi reprendre leur mission.

Aurélie (Cuers-Pierrefeu) : « On fait partie d’un grand tout. »

Aurélie travaille depuis dix ans à l’AIA, en tant que technicienne en maintenance avionique sur Dauphin Panther, puis sur NH90. Elle a quitté la Marine nationale pour un métier plus en adéquation avec sa formation (baccalauréat professionnel aéronautique).

En tant qu’ouvrier d’État, elle a un statut particulier d’agent public qui lui donne une sécurité d’emploi et beaucoup de possibilités d’évolution. « On fait partie d’un grand tout, on est là pour les armées. Pendant le covid, le NH90 a beaucoup servi à l’évacuation des malades », rappelle-t-elle.

Aurélie apprécie de travailler dans une équipe soudée ou chacun partage ses connaissances techniques ou de vol (opex) : « Le NH90, c’est un défi technique au quotidien, il faut toujours se poser des questions, on ne s’ennuie jamais. » Elle participe à toutes les phases d’une visite NH90 (de six mois à un an) et aime par-dessus tout embarquer pour les essais en vol.

Sébastien, ouvrier de l'Etat à l'atelier de Clermont-Ferrand © Richard Andrieux

Sébastien (Clermont-Ferrand) : « On apporte notre pierre à l’édifice. »

Sébastien est arrivé à l’AIA en 2007, en intervenant pour un sous-traitant en peinture. Puis il est embauché comme chaudronnier. Il travaille aujourd’hui sur la chaîne Rafale et prépare les modifications constructeur. Pendant trois mois, il passe une semaine sur deux à Istres, où il collabore avec Dassault pour l’industrialisation du bloc 2 du Rafale. « C’est un bel avion, une merveille bourrée de techno super sophistiquée. En le modifiant, on apporte notre pierre à l’édifice. Il n’y a pas de routine, les standards évoluent. Et travailler en préparation me permet de sortir de ma zone de confort », fait remarquer Sébastien. Pour lui, le statut d’ouvrier d’État est intéressant pour la sécurité de l’emploi, l’avancement et la carrière. 

Son rôle est aussi d’expliquer les modifications structure aux nouveaux arrivants : « La plupart sont très impliqués, ça donne envie. »

2 250

ouvriers de l’État au SIAé

40%

des recrutements annuels au SIAé

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