Le chef d'état-major de l'Armée de Terre participe à la conférence des armées de Terre Européennes 2024

Direction : Terre / Publié le : 20 juin 2024

Le général d’armée Pierre Schill, chef d'état-major de l'Armée de Terre s'est rendu le 20 juin 2024 dans la ville bavaroise de Garmisch-Partenkirchen qui accueillait l’édition 2024 de la Conférence des armées de Terre européennes (Conference of European Armies, CEA).

Conférence des CEMAT © armée de Terre/Défense

Ce rendez-vous incontournable des chef d'état-major de l'Armée de Terre du continent a donné l’occasion de leur présenter l’approche choisie par l’armée de Terre face à la transformation de notre environnement stratégique.

Combattre aujourd’hui, préparer demain

Cette injonction, qui peut sembler contradictoire, est devenue un défi de tous les jours face à l’émergence de champs de bataille travaillés par l’alliance de la rusticité et de la technologie.

Pour répondre à ce double défi de la réactivité dans l’immédiat et de l’adaptabilité à long terme, l’armée de Terre préconise une culture de la vigilance et de la planification qu’illustre la création d’un commandement du combat futur.

Conférence des armées de Terre Européennes 2024 © armée de Terre/Défense

Retour aux fondamentaux

Le retour de la puissance, y compris à nos portes, a rappelé à l’homme la nature tellurique de la guerre.

Expression ultime de la confrontation des volontés étatiques et des passions humaines, elle commence et se termine au sol, mobilisant des combattants, du matériel et parfois des populations.

Pour décrypter ce visage que l’on avait oublié des conflits, il est nécessaire de revenir aux fondamentaux des études de la guerre que sont la connaissance du passé et la connaissance de l’homme – ses ressorts et ses ressources.

Polémologie ; forces morales ; style de commandement. Voici le triptyque que je fixe à nos écoles et centres de formation pour former les soldats de demain.

Innover

Si le champ de bataille évolue à une vitesse qui peut parfois sembler vertigineuse, une grande rupture se dégage : celle de la mobilisation conjointe des différents milieux et champs de conflictualité – concept du multi-milieux multi-domaines (M2MC).

Notre effort d’innovation s’y décline en quatre volets :

  • adaptation du commandement, entre maintien de la hauteur de vue stratégique et visibilité affinée sur l’échelon tactique à travers notamment une connectivité améliorée ;
  • maîtrise d’un champ de bataille de plus en plus transparent ;
  • maîtrise de la létalité face à l’impératif de juste proportionnalité et à un ennemi élusif capable de contre-mesures efficaces ;
  • protection de nos soldats, « prunelles de nos yeux » et incarnation de notre empreinte au sol (et ainsi ne pas céder aux sirènes d’une guerre « stand-off » qui serait menée exclusivement à distance par des moyens technologiques - car comme le disait Napoléon « à la guerre comme en amour, pour en finir il faut se rapprocher »).

« À la guerre comme en amour, pour en finir il faut se rapprocher. »

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