Croix du Sud 2025 : coopération et engagement humanitaire dans le Pacifique

Direction : Terre / Publié le : 07 mai 2025

L’exercice interarmées et multinational “Croix du Sud” s’est tenu du 21 avril au 4 mai en Nouvelle Calédonie et à Wallis et Futuna. Une première pour l’archipel. Plus de 3 000 participants de 19 nations étaient réunis autour d’un scénario de gestion de crise simulé :  une intervention humanitaire d’envergure suite au passage d’un cyclone dévastateur.

Prise en charge de blessés lors de l'exercice "Croix du Sud 2025". © armée de Terre / défense

11e édition pour Croix du Sud

Largué depuis un A400M, un détachement de 56 soldats du régiment d’infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC) a investi l’aéroport de Hihifo au nord de Wallis ce mercredi 24 avril. Il s’agit d’une première sur le territoire d’outremer français le plus éloigné de la métropole. Cette opération aéroportée, destinée à la sécurisation du site, constitue la première phase de l’exercice interarmées et multinational Croix du Sud 2025. Organisé du 21 avril au 4 mai par les forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), le scénario de cette 11e édition simulait une opération conjointe visant à porter secours et assistance à la population d’une région frappée par un cyclone dévastateur. 

Parachutage des forces françaises lors de l'exercice "Croix deu Sud 2025" © armée de Terre / défense

Au total 3 000 participants français et étrangers ont été mobilisés, représentant 19 nations parmi lesquelles l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Papouasie Nouvelle Guinée, les États-Unis… ainsi que des organisations non gouvernementales tels que la Croix Rouge, l’ordre de Malte, le Secours catholique ou France volontaires Nouvelle-Calédonie. Une partie de l’exercice a été délocalisé à 2 000 kilomètres, à Wallis et Futuna avec le déploiement de 1 000 militaires depuis Nouméa. Un défi logistique et de coordination.

Dans ce contexte sécuritaire dégradé, les forces ont œuvré pour restaurer un environnement favorable aux missions de secours, de soutien et d’aide à la population, mais aussi à la stabilisation et à l’évacuation des sinistrés. Par ailleurs, le Pacific Response Group (PRG), regroupant des experts civils et militaires de la région, a joué un rôle clé dans la coordination des opérations de secours. L’un de ses membres, le commandant Nicolas, officier français du PRG a été parachuté sur le territoire en tandem avec les chuteurs du RIMAP NC pour diriger les premières évaluations des besoins humanitaires sur le terrain.

Centre d'évacuation Français. © armée de Terre / défense

Réagir à une situation de crise

L’objectif principal de cet événement dans le Pacifique est de renforcer la coopération régionale et l'interopérabilité des forces armées en situation de crise. Bien que fictif, l’exercice a donné lieu à des actions sur le terrain. Parmi les plus marquantes : l’aménagement d’une zone de regroupement prévue en cas de tsunami, mené par un détachement de sapeurs du 31e régiment du génie renforcé par des soldats de la Papouasie-Nouvelle-Guinée ; ou encore la réfection d’une piste menant à un lieu de pèlerinage réalisé par une vingtaine de jeunes du régiment de service adapté de Nouvelle Calédonie. 

Des présentations et des actions de sensibilisation dans les lycées et les collèges étaient aussi organisées. La coopération civilo-militaire a été mise en avant : plusieurs rencontres ont eu lieu avec les autorités locales, notamment avec le roi coutumier de l'île de Wallis, le Lavelua Patalione Kanimoa. 

Au-delà de la démonstration des capacités de la France à assurer la souveraineté de ses territoires et la protection de ses populations, Croix du Sud a révélé la solidarité entre alliés, œuvrant de concert sur une opération d’aide humanitaire au service des populations.


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