La libération de Lyon

À la fin de l’été 1944, alors que Paris et Marseille sont libérées, Lyon reste encore sous occupation allemande. La ville, haut lieu de la Résistance intérieure, vit ses dernières semaines d’oppression dans un climat de répression brutale. 

Défilé de la Libération © Armée de Terre/Défense

La libération de Lyon illustre la puissance du collectif face à l’oppression à travers l’union des forces alliés et de la résistance locale.

Lyon face à l’intensification des violences

Dans les jours qui précèdent sa libération, Lyon connaît une intensification de la violence allemande, marquée par des exécutions de masse au Fort de Montluc. Entre le 17 et le 21 août 1944, plus d’une centaine de Juifs sont tués à l’aérodrome de Bron

Face à cette situation, la libération de Lyon devient une priorité commune. Les troupes américaines du VIe Corps d’Armée, les soldats de la 1re Armée française du général de Lattre de Tassigny et les forces françaises de l’intérieur (FFI), dirigées par le lieutenant-colonel Descour, convergent vers la ville. Ce dernier, chef de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), coordonne les actions de libération dans toute la région.

La foule acclame les Alliés. © Armée de Terre/Défense

La convergence des forces française libre vers Lyon

Le 28 août 1944, le lieutenant-colonel Descour ordonne à l’ensemble des FFI de converger vers Lyon. Les maquisards de l’Ardèche et de la Loire progressent depuis l’ouest de la France, ceux du Rhône et de l’Ain arrivent par le nord, tandis que les forces de l’Isère et de la Drôme avancent depuis le sud-est. 

Le 2 septembre, la XIXe Armée parvient à traverser Lyon. Les allemands évacuent la ville et mettent en œuvre la destruction méthodique des ponts : ceux du Rhône puis ceux de la Saône. Les maquisards du commandant Bousquet dit « Chabert » atteignent la rive gauche et la Préfecture à Lyon dans l’après-midi. Le Commissaire de la République Yves Farge s’y installe, alors que sautent les ponts de la Saône. La ville est dévastée par ces destructions, mais aucun combat majeur n’éclate. 

Le soir même, l’avant-garde du 2e régiment de Spahis algériens de reconnaissance, en provenance de Rive-de-Gier, prend position aux carrefours stratégiques de Tassin et Écully, renforçant la présence française dans l’ouest lyonnais. Lyon est désormais libérée. 

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