Libération de Paris

En août 1944, après 4 longues années d’occupation allemande, Paris se prépare à un tournant décisif. La capitale française, animée par le souffle des succès alliés et le courage de ses habitants, se dresse contre ses envahisseurs avec détermination. Au cœur de cette insurrection, l'armée de Terre, soutenue par les forces américaines, joue un rôle crucial dans la libération de la ville.

Les habitants cherchent à s'abriter des coups de feu des tireurs d'élite allemands. © AFP

La capitale en attente

À Paris, l'anticipation des succès alliés anime les esprits, offrant un brin d'espoir au milieu de la pénurie alimentaire où même les balcons sont convertis en poulaillers. Depuis quatre ans, les Parisiens endurent l'occupation, leurs vies rythmées par les alarmes constantes et une oppression étouffante. Mais en août 1944, l'atmosphère change radicalement : la peur fait place à une agitation fébrile, préfigurant une insurrection imminente.

Coups de feu des tireurs d'élite allemands sur la place de la Concorde. © AFP

La ville se soulève

Le 10 août marque un tournant décisif lorsque la Confédération générale du travail appelle à la grève, rapidement suivie par les cheminots et d'autres secteurs professionnels. Ce mouvement paralyse les infrastructures vitales pour les occupants. Les SS tentent de contenir cette montée de résistance par des exécutions publiques, mais leurs actes ne font qu'embraser davantage les esprits. Le 18 août, le colonel Rol-Tanguy, chef régional des FFI, orchestre une campagne d'affichage nocturne, galvanisant les Parisiens à l'assaut contre l'occupant avec un message clair :
« Attaquer l’ennemi partout où il se trouvera. »

« Attaquer l’ennemi partout où il se trouvera. »

L'armée de Terre en mouvement

Les événements s'accélèrent lorsque les plans alliés, initialement réticents à engager une offensive directe sur Paris, sont modifiés sous la pression de Charles de Gaulle. La 2e division blindée (2e DB) dirigée par le général Leclerc, ainsi que la 4e division d'infanterie américaine, vont finalement vers Paris. Dès l'aube du 23 août, une force composée de 15 000 soldats, 4 000 véhicules et 400 chars se dirige vers la capitale dans une avancée déterminée pour libérer la ville.

15000

soldats

4000

véhicules

400

chars

La bataille et la victoire

Les Parisiens, armés principalement de courage et de moyens improvisés comme les cocktails Molotov, tiennent tête aux forces allemandes. La 2e DB et la 4e d’infanterie américaine font une entrée dans la ville le 25 août. L’entrée des soldats, accueillis par des habitants soulagés et joyeux, marque le début de la fin pour les forces allemandes. Les affrontements s'intensifient jusqu'à la prise de l'hôtel Meurice, où le général von Choltitz signe sa reddition. 
À 17 heures, le général de Gaulle arrive à Paris, le général Leclerc lui tend l’acte de capitulation : Paris est libérée. Devant l'Hôtel de Ville, il proclame avec émotion : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »

« Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »

Libération de Paris : 25 août 1944 © AFP

Paris libéré : célébration et défis

Le jour suivant la libération, une immense foule se rassemble sur la place de l’Étoile, saluant les figures de la Libération. Face aux inquiétudes concernant la sécurité de cet événement, le général de Gaulle affirme : « Le défilé fera l’unité politique de la Nation. » Malgré la célébration, le conflit persiste. Ce même soir, Paris subit un bombardement. Ce n’est que le 29 août que les forces allemandes battent en retraite vers l’est. Parallèlement, la 2e DB poursuit sa progression en direction de Strasbourg, marquant le début d'une nouvelle phase dans la libération de la France.

Contenus associés