Libération de Marseille le 28 août 1944

Le 15 août 1944, les troupes françaises débarquent en Provence dans le cadre de l'opération Dragoon, soutenue par les forces alliées. Sous le commandement du général de Lattre de Tassigny et du général de Goislard de Monsabert, les soldats français libèrent Toulon et arrivent aux portes de Marseille le 23 août 1944. 

Les FFI défilent sur le quai des Belges après la libération de Marseille, août 1944. © Armée de Terre/Défense

Un tournant décisif au carrefour de Toulon et Marseille 

Le sort de Marseille se décide à l’improviste. Le 20 août 1944, l’état-major français n’envisage pas encore une attaque immédiate Ce jour-là en effet, tous les éléments débarqués convergent vers Toulon. Personne n’envisage alors l’attaque de Marseille. La veille au soir, un détachement de spahis, lancé au nord-ouest de Toulon afin de compléter l’investissement de la ville, se heurte à une forte résistance ennemie.

Le lendemain, la 3e division d’infanterie algérienne (3e DIA) parvient à percer les lignes ennemies et à prendre un carrefour stratégique entre Toulon et Marseille. Saisissant cette opportunité, le général de Monsabert donne l’ordre de lancer une offensive vers Marseille, alors même qu’une partie de sa division est encore engagée à Toulon.

Le soulèvement de Marseille avant l’arrivée des troupes alliées 

Le 20 août 1944, avant même l’arrivée des troupes françaises, la résistance marseillaise se soulève. Environ un millier de combattants des Forces françaises de l’intérieur (FFI) prennent les armes et parviennent à dégager le centre-ville entre la Préfecture et la Bourse. Le 22 août, elles rejoignent le poste de commandement du général de Monsabert à Gémenos. Le lendemain, les premiers éléments de la 3e DIA pénètrent dans Marseille. Le général installe alors son PC au cœur de la ville et exige la reddition du général allemand Hans Schäffer, qui, suivant les ordres d’Hitler, refuse toute capitulation.

Cinq jours pour libérer Marseille 

Après cinq jours de combats, le 25 août 1994, l’ordre est donné de libérer Marseille. Les soldats de la 3e DIA prennent la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. Les combats sont rudes : au fort Saint-Nicolas, au Prado, au Roucas Blanc, à Endoume ou encore au parc Borély, les affrontements sont intenses face à une défense allemande retranchée dans des points d’appui fortifiés. Le 28 août, après cinq jours de combats, les troupes allemandes capitulent, 27 jours avant le calendrier allié initial.

La libération de Marseille constitue une étape décisive dans la reconquête du territoire national. Réalisée en un temps record grâce à l’engagement des forces françaises et au soulèvement de la Résistance, elle permet de rouvrir l’un des ports les plus stratégiques de la Méditerranée pour le ravitaillement allié.

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