« En regardant lucidement notre passé, on retient que la seule boussole qui doit dicter nos choix : ce sont les menaces ». Après avoir établi ce constat, Sébastien Lecornu a annoncé des changements pour l’avenir du 3^e régiment du Génie (3^e RG), avec le projet de loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030.

Ces transformations s’amorceront dans la LPM soumise au Parlement, qui prévoit un investissement global de 130 millions d’euros pour le 3^e RG au cours des sept prochaines années.

110 millions d’euros seront consacrés aux équipements capacitaires avec l’arrivée notamment de 27 Griffon, dont les premiers dès 2023, pour armer 3 compagnies de génie de combat à l’horizon 2029. Ces investissements permettront aussi de renforcer les capacités de combat avec l’arrivée des engins du génie de combat à la fin de la LPM. S’ajoutera la création, entre autres, d’une section de franchissement équipée du système SYFRALL permettant de faire franchir les fleuves à nos chars Leclerc rénovés. Il s’agit pour le ministre de « poursuivre la nécessaire adaptation aux sauts technologiques qui irriguent les combats de notre époque ».

20 millions d’euros vont être attribués aux infrastructures, avec notamment la livraison d’un nouveau bâtiment dès 2024 pour accueillir 120 sapeurs supplémentaires. La LPM va aussi permettre de doubler les effectifs des militaires réservistes.

Les Ardennes seront également impactées par la LPM. 13 millions d’euros supplémentaires seront investis dans les infrastructures militaires du département, hors capacitaires, au cours des sept prochaines années, ce qui porte l’effort pour les infrastructures du département à 33 millions d’euros sur la période de la LPM.

A l’issue de ce discours, Sébastien Lecornu a signé une lettre d’engagement avec les représentants des collectivités territoriales. Il entend resserrer les liens Armées-Nation pour relever les défis du quotidien des sapeurs : trouver un logement ; des solutions de garde et de scolarisation pour les enfants ; accompagner les conjoints dans leur recherche d’emploi ; permettre la reconversion professionnelle des militaires blessés ; et « cultiver les forces morales de la nation auprès de notre jeunesse et en lien avec nos anciens combattants ».