Découvrir le monde militaire : les escadrilles Air jeunesse
Biathlon, parcours aquatique, marche en montagne… Les escadrilles Air jeunesse se sont retrouvées le temps d’un week-end pour une compétition mêlant défis sportifs, cohésion et dépassement de soi. Un moment qui restera gravé dans leur mémoire.
Les articles sont tirés d'Esprit défense n° 16 (juillet 2025), consacré à la jeunesse française dans les armées.
Lire le magazineComment faire découvrir le monde militaire aux jeunes ? L’armée de l’Air et de l’Espace a trouvé la réponse avec les escadrilles Air jeunesse, un dispositif innovant pour former et initier des jeunes, de 12 à 25 ans, à l’aéronautique et à la défense. Lancées en 2019, les escadrilles Air jeunesse sont présentes sur 30 sites et elles regroupent environ 1 300 équipiers. « Ce programme tient ses promesses, se réjouit Louise, 18 ans, équipière depuis deux ans. J’ai eu l’occasion de voler plusieurs fois et même d’aller dans le cockpit ! »
Chaque année, les différentes escadrilles se retrouvent pour un challenge mémorable. L’édition 2025 se déroule à l’École des pupilles de l’Air et de l’Espace1, non loin de Grenoble.
Au programme : cinq épreuves font appel aux connaissances, à l’esprit d’équipe et aux aptitudes sportives des équipiers. Le tout dans la bonne humeur.
« Nous sommes répartis en équipes de six, que nous ne choisissons pas, explique Louise. Comme ça, ce n’est pas notre escadrille contre les autres, mais bien tous ensemble. »
Sport et cohésion
Pour ce défi, Amaury, élève de terminale, fait partie des cadres. Sa mission : préparer l’atelier sur les drones. « Après une partie théorique, les équipiers passent à la pratique, détaille-t-il. Un drone et sa télécommande sont disposés devant les compétiteurs. Ils doivent alors réaliser huit parcours, le plus rapidement possible. » Passage dans des cerceaux, posers précis, parcours d’obstacles, repérage d’une zone à distance… La difficulté va crescendo pour les équipes en lice.
Les activités se terminent par une marche dans la montagne jusqu’au fort du Saint-Eynard, qui culmine à 1 325 mètres d’altitude. Un autre moment de cohésion où, confrontés à l’effort, ils tissent des liens rapidement : « J’en garde un très bon souvenir. Certains participants nous ont même laissé des mots dans nos chambres pour nous remercier de l’accueil », s’enchante Louise.
Ces escadrilles sont aussi un moyen d’amener les jeunes à s’engager. Louise révèle son ambition : « M’engager dans l’armée ? C’est une possibilité, mais je souhaite d’abord faire des études de droit après mon baccalauréat. Ce qui est sûr, c’est que je souhaite devenir réserviste. » Des expériences inoubliables, qui permettent de nourrir de grands rêves.
Par Laura Garrigou
1 Sur la base aérienne 749 de Montbonnot-Saint-Martin.
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