Groupe aéronaval : premier déploiement sous commandement de l’OTAN
Dans quelques jours, le groupe aéronaval (GAN) prendra la mer pour effectuer une nouvelle mission : AKILA. Un déploiement particulier puisqu’il se fera en partie sous commandement de l’Otan. Le contre-amiral Jacques Mallard, commandant du GAN, en a présenté les grandes lignes lors du point presse hebdomadaire du ministère des Armées.
Qu’entend-on par « groupe aéronaval » (GAN) ?
Même si le porte-avions Charles de Gaulle en est sa colonne vertébrale, le GAN est trop souvent réduit à ce seul bâtiment. C’est, en fait, une grande variété de moyens et de missions qui rassemblent 3 000 marins. Il y a donc, au centre, le porte-avions qui accueille l’état-major embarqué et qui met en œuvre le groupe aérien embarqué. Ce dernier est composé de plusieurs types d’aéronefs : des avions de chasse pour frapper loin en mer ou à terre, des hélicoptères pour la logistique mais aussi la chasse aux sous-marins ou encore l’éclairage de la force en surface. Puis des avions de guet aérien pour effectuer de la détection aérienne lointaine et commander un éventuel raid conduit par les chasseurs.
Autour de ce noyau sont également déployés des frégates et des sous-marins français et alliés pour escorter la force navale, la renseigner et la défendre d’éventuelles attaques aériennes et sous-marines. Enfin, un bâtiment ravitailleur complète le GAN pour lui assurer une autonomie logistique en haute mer et ravitailler tout type de bâtiment militaire.
En quoi consiste la mission AKILA ?
Cette mission débute prochainement. Pour ce déploiement, le groupe aéronaval accueillera des unités alliées : Américains, Espagnols, Grecs, Italiens et Portugais. A noter que pour AKILA, nous serons commandés directement par la chaîne de commandement de l’Otan, durant une partie de la mission. Une grande première pour le GAN ! Dans ce cadre, nous participerons aux activités de l’Alliance en Méditerranée et dans toute l’Europe pour renforcer sa posture défensive et dissuasive, contribuer à la sécurité collective et soutenir les opérations visant à favoriser la stabilité régionale. Autre volet de la mission, notre participation à l’exercice italien MARE APERTO 24.1, co-organisé par la France. Plus globalement, nous contribuerons aux activités nationales en Méditerranée tout au long de notre déploiement.
Pourquoi un déploiement sous commandement otanien ?
Cette dimension interalliée du GAN est fondamentale. Depuis 10 ans, le groupe aéronaval français a ainsi intégré une trentaine de frégates étrangères venant de douze nations différentes. Cette expérience en mer permet de construire une confiance mutuelle à partir d’un savoir-faire commun : c’est ce que l’on appelle l’interopérabilité. Cette dernière englobe les procédures techniques, les opportunités de soutien logistique mutuel et les méthodes de commandement communes. Nous entretenons cette confiance avec nos alliés à chaque déploiement en démontrant notre capacité à commander des unités de nations différentes.
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