Sébastien Lecornu : « Ce que nous promettons à l’Ukraine, nous le donnons vraiment »
Lors de la rentrée parlementaire, un débat sans vote a eu lieu ce lundi à l’Assemblée nationale sur la situation en Ukraine. Le ministre des Armées a notamment abordé la question de l’aide militaire française. Voici ce qu’il faut retenir de son intervention.
Les députés ont fait leur rentrée ce lundi 3 octobre 2022, avec une déclaration du gouvernement sur la situation en Ukraine, suivie d’un débat sans vote. Première à s’exprimer, Elisabeth Borne a affirmé que cette guerre n’était « pas seulement un conflit entre deux pays ». « Cette guerre, c’est une lutte pour nos valeurs », a lancé la Première ministre, ajoutant que nous n’avions « pas le droit de faiblir » et que nous devions « être solidaires ».
Lors de son allocution, qui a duré environ six minutes, Sébastien Lecornu est ensuite revenu plus précisément sur l’aide militaire de la France à l’Ukraine. Selon lui, elle est fondée sur trois critères principaux. Tout d’abord, « coller à la demande » en répondant aux besoins exprimés par les Ukrainiens. Ensuite, privilégier « une relative discrétion » sur la qualité et la quantité des armes livrées. Enfin, tenir les promesses. « Ce que nous promettons, nous le donnons vraiment », a-t-il asséné.
« Les classements ne tiennent pas compte d’une partie de l’aide »
Face à certains classements qui pointent la supposée faible participation de Paris par rapport à ses alliés, le ministre des Armées a noté qu’ils « tiennent compte uniquement des éléments qui sont en source ouverte ». « Aujourd'hui, ces classements ne tiennent pas compte d'une partie de l'aide de la France (…) qui n'est pas sur la place publique. » Il a aussi rappelé que des éléments très différents étaient mis en avant par les donateurs. Certains pays valorisent par exemple « le coût de la formation » ou « le coût des transports des munitions », ce qui n’est le cas de la France. Enfin, il a une nouvelle fois souligné que ces classements étaient basés sur les promesses de livraison et non sur les livraisons effectives. Or, concernant la France, « à l'unité près, ce qui a été promis a été donné aux Ukrainiens », a-t-il martelé.
Au-delà de l’Ukraine, Sébastien Lecornu a également rappelé les actions de réassurance menées sur le flanc est de l’Europe par les armées françaises. Au total, 900 hommes sont actuellement mobilisés. Le déploiement en Roumanie, où la France assure le statut de nation-cadre de l’Otan de la mission Aigle, « aura coûté au contribuable français 700 millions d'euros pour la seule année 2022. Ce sont des crédits qui n'étaient pas prévus, évidemment (…) Cela montre aussi l'engagement de ce que font la France et les armées françaises », a-t-il conclu.
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