Séminaire Otan : quand la France imagine la guerre du futur

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 13 décembre 2022

Le Commandement allié Transformation de l’Otan (ACT) a organisé un séminaire franco-français les 12 et 13 décembre sur la base aéronavale de Norfolk, aux États-Unis. Un moment d’échange et de réflexion pour penser les menaces futures et se préparer à y répondre.

Séminaire franco-français à l’Otan sur les sujets liés à la guerre de demain, à Norfolk, 12/12/22. © EV1 Antoine de Longevialle/Ministère des Armées

« ACT ne regarde pas que le futur dans 20 ou 30 ans. C’est aussi et surtout le combat de ce soir », a déclaré le général Philippe Lavigne pour lancer les deux jours de débat. L’ancien chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace occupe désormais le poste de Commandant suprême allié pour la transformation de l’Otan. À ce titre, il s’exprimait devant un auditoire composé de militaires français, tous venus jusqu’à Norfolk (États-Unis) pour réfléchir et échanger sur les sujets majeurs liés à la guerre de demain.

Parmi les intervenants, la présence de Jean-Loup Chrétien, premier astronaute français envoyé dans l’espace, illustrait la place importante donnée au domaine spatial. Au-delà de cette question, les participants ont abordé de nombreuses thématiques, à l’image du nouveau concept stratégique de l’Otan, de la guerre en Ukraine, du « wargaming » ou encore de la transformation numérique de l’Alliance.

« La guerre est partout, dans tous les domaines. »

Général Lavigne

  • Commandant suprême allié pour la transformation de l’Otan

Depuis son siège, situé au cœur de la plus grande base navale au monde, ACT doit anticiper, imaginer, utiliser les capacités et les talents de chacun pour être prêt le moment venu. Mais dans un environnement de sécurité complexe et en évolution permanente, la difficulté consiste à définir les grandes orientations de l’Alliance, sans savoir avec certitude la forme que prendront les menaces futures.

Dans un environnement multiculturel où se mêlent les représentants civils et militaires des 30 nations otaniennes, 107 Français – plus de 10 % des effectifs ­– participent quotidiennement au travail de réflexion sur les grands enjeux d’aujourd’hui et de demain. « La guerre est partout, dans tous les domaines. Nous devons être efficaces, car elle se déroule beaucoup plus vite dorénavant », a rappelé le général Lavigne. Ce travail permanent d’actualisation stratégique est déterminant, car si l’Otan reste avant tout une organisation à but défensif, elle doit renouveler ses capacités continuellement pour garder une longueur d’avance.

EV1 Antoine de Longevialle, envoyé spécial à Norfolk (États-Unis)

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