Vœux aux armées : Emmanuel Macron appelle à un choc de souveraineté européen

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 20 janvier 2025

Ce lundi 20 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, a présenté ses vœux aux armées pour 2025, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Une année qui devra notamment être marquée, pour lui, par une plus grande compétitivité européenne, une redéfinition des relations avec l’Afrique et un appel à l’engagement des jeunes Français.

Voeux aux Armées 2025 du président de la République © Capture d'écran

Emmanuel Macron a présenté ses traditionnels vœux aux armées ce lundi 20 janvier, depuis le Commandement de l’appui terrestre numérique et cyber à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Souveraineté européenne, Ukraine, Afrique, jeunesse française… Le président de la République a tracé les grands axes d’actions pour les forces armées en 2025.

La compétitivité et l’investissement

« L'Europe ne peut espérer assurer sa paix et sa sécurité en continuant de dépenser moins que les autres continents ou espaces politiques. »

« En Allemagne, le réveil, dès 2022, s'est constaté avec là aussi un fonds exceptionnel. Et ceci devra être poursuivi en Pologne, en Grèce, en Suède, en Norvège. Dans de nombreux pays européens, on a vu un sursaut, là aussi, de l'investissement important. Un mouvement de réarmement, que je veux ici saluer, est amorcé pour mieux protéger. »

« En Europe, nos acquisitions et industries sont trop morcelées. Là où les États-Unis d'Amérique ont huit principaux types de plateformes terrestres, l'Union européenne en rassemble 62. Dans le domaine naval, le rapport est de six aux États-Unis pour 47 en Europe. Il faut donc aller vers plus de programmes communs.»

La souveraineté européenne

« La France défend et continuera de défendre une préférence européenne pour avoir un vrai rendement sur nos efforts budgétaires pour créer des emplois à Rennes comme dans tout le territoire et sur tout le continent européen. »

« C'est la capacité d'autonomie stratégique qui est posée et qui se joue. Maintenant et pour les prochaines générations. Sur l'espace en particulier, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre la course. »

L’Afrique

« En Afrique, nous avons opéré un changement structurel de notre présence. Changement qui n'ôte rien aux sacrifices consentis hier par vos frères d'armes au Sahel pour nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs. »

Le président appelle à « un partenariat de sécurité repensé qui est en cours de déploiement. Plus de formation dans nos écoles, plus d'exercices et de coopérations ponctuelles, des coopérations capacitaires qui sont là aussi une vraie transformation de notre approche à l'égard de l'Afrique. »

L’Ukraine

« La ligne de notre sécurité passe évidemment aussi par nos frontières en Europe et par l'Ukraine. Je le dis ici sans tergiverser. Soyons fiers de l'effort que la Nation a consenti pour l'Ukraine. L'Ukraine, aujourd'hui, est la sentinelle de l'Europe. »

« L'enjeu aujourd'hui est de donner les moyens à l'Ukraine de durer et d'entrer dans toute future négociation en position de force. L'enjeu demain, quand les hostilités s'arrêteront, sera de donner à l'Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire et des assurances pour notre propre sécurité. »

La défense nationale

Emmanuel Macron demande au secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) de lui proposer, d’ici le mois de mai, « une actualisation de la Revue nationale stratégique qui définisse les contours de notre défense globale et du réarmement, y compris moral. »

« Notre défense n'existe pas sans une véritable force morale et une cohésion nationale. Je l'évoquais à Brienne il y a de cela bientôt deux ans. Notre force morale, oui, cette capacité de tout un pays à se tenir prêt à accompagner par l'effort réel et la pensée solidaire de nos armées sur le front, ce ciment qui nous tient et nous fait, comme Français, soldats d'un certain idéal. »

Mobiliser la jeunesse

« Nous devrons mieux détecter les volontaires, leurs compétences, leur progression professionnelle, les former et être capables de les mobiliser le jour venu, de les employer en renfort des armées en métropole ou ailleurs, ou potentiellement d'autres ministères qui pourraient être appelés. Après l'armée de métier, c'est la réserve de professionnels qu'il nous faut à présent mobiliser en appui. »

« Il faut aujourd'hui tracer un chemin que beaucoup espèrent. Donner le choix de servir. Non pas rétablir le service national obligatoire, mais permettre à une jeunesse volontaire d'apprendre avec les armées et d'en renforcer les rangs grâce à des talents recherchés. »

Au sujet de la jeunesse, le président Macron souhaite que des propositions lui soient faites avant le mois de mai afin de réaliser « ce nouvel élan ».

© Elysée

A la une