CEAM : quel est votre cursus ?

Victor : A la suite de mon baccalauréat scientifique, j’ai intégré une école d’ingénieur en informatique. Je viens actuellement de finir ma première année d’ingénieur en alternance.

Paul : Je suis étudiant développeur à l'école 42 Nice, où je continue mes études jusqu'à obtenir un Bac+5. Je suis aussi passionné par l'aviation depuis mon enfance, j'ai des bases de pilotage réel, et beaucoup de temps passé sur simulateur chez moi.

Hakim : J’ai intégré en post-bac l’IPSA Toulouse, une école d’ingénieur en aéronautique et spatiale, dans laquelle je suis en 4^e année. J’ai également étudié pendant un semestre à l’université de Californie à San Diego (UCSD). Étant passionné d’aéromodélisme et de pilotage en immersion, j’ai récemment créé mon entreprise de prestation de prises de vue aériennes.

Tristan : J'ai d'abord fait une classe préparatoire aux grandes écoles à Grenoble en filière PT-PTSI (Physique-Techno-Science de l'Ingénieur). Ayant réussi les concours, je n'ai malheureusement été reçu que dans des écoles ne proposant pas de spécialité aéronautique, j'ai préféré redoubler ma deuxième année de prépa en prépa intégrée dans une école d'ingénieur axée sur l'aérospatiale : ELISA Aerospace. J'ai aujourd'hui validé ma 4^e année et je passerai donc en 5^e année (3^e année du cursus ingénieur) en septembre 2023.

CEAM : Comment avez-vous pris connaissance de ces offres de stage ? Comment avez-vous postulé ? Comment avez-vous été recruté ?

Victor : J’ai toujours eu un attrait envers l’environnement militaire. J’ai donc regardé les offres de stage et d’alternance sur le site du ministère des Armées et dès que l’offre d’alternance est parue, j’ai envoyé CV et lettre de motivation. J’ai ensuite eu un entretien avec la personne qui serait responsable de moi au cours de cette alternance. Cette dernière m’a d’abord proposé de venir faire un stage pour voir ce qui se fait au sein de l’unité me plaisait, ce qui fut le cas.

Paul : Je suis présent dans plusieurs communautés de simulation de vol, dans lesquelles j'ai vu passer ces annonces de stage. Mélanger mon hobby et un stage au plus près des avions, c'était l'opportunité parfaite ! J'ai donc envoyé mon CV et ma lettre de motivation, qui furent suivis d'un entretien.

Hakim : Une amie à moi m’a parlé d’un poste qui pourrait m’intéresser sur www.stages.defense.gouv.fr. Après avoir examiné l’offre et postulé par courriel, j’ai été accepté à la suite d’un entretien.

Tristan : Étant actif dans des communautés de la simulation aérienne, j'ai vu passer l'offre sur un réseau social d'une de ces communautés et j'ai tout de suite sauté sur l'occasion en envoyant par mail mon CV et ma lettre de motivation. J'ai ensuite eu un entretien où on m'a principalement questionné sur mes connaissances aéronautiques, mathématiques et informatiques.

CEAM: Qu’avez-vous réalisé au sein de l’EM SIMU ?

Victor : Dans le cadre de mon alternance, je suis amené à faire différentes activités. En fonction de la mission confiée par mon école, mon travail est adapté. Ainsi, j’ai déjà travaillé sur différents sujets comme la création d’écran dans un cockpit d’avion sur un simulateur, développer une application pour les moniteurs simulateurs de vol, contribuer au développement d’un aéronef pour un simulateur, ....

Paul : En tant que développeur, j'ai pu simuler des systèmes et comportements d'appareils de l'armée de l'Air et de l’Espace dans un simulateur. Cela implique d'isoler une partie de leur fonctionnement, de le comprendre, puis de créer une approximation suffisamment réaliste dans le simulateur avec les outils disponibles. Un bon exercice d’analyse !

Hakim : Je m’occupe du développement 3D du projet de la Simulation Massive en Réseau. Je m’occupe donc de façonner les objets (des avions jusqu’aux cartes) qui habilleront le projet. J’apporte également une aide technique à la création du modèle de vol.

Tristan : Je suis actuellement en train de créer des fonctions qui permettent à une intelligence artificielle d'apprendre à voler dans un simulateur de vol grâce à du Machine Learning. J'analyse et je teste ensuite la pertinence de ces fonctions dans des scénarios scriptés pour que je puisse in fine les améliorer ou non.

CEAM :  Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?

Victor : Cette alternance me permet de développer mes connaissances en programmation, mais aussi dans d’autres domaines tel que la gestion de projet et le domaine des réseaux. De plus, je travaille sur des projets qui seront à terme utilisés par les forces. C’est pour moi très enrichissant car cela me permet de voir que mon travail contribue au développement capacitaires de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Paul : Une première expérience professionnelle hors normes : l'armée de l'Air et de l’Espace est une institution très particulière et enrichissante. Outre renforcer mes compétences, travailler sur une base aérienne, c'est être au plus près des avions dont on est "fana" au quotidien, et découvrir beaucoup de choses géniales pour un passionné.

Hakim : Ce stage m’a appris à apprendre. Je travaillais sur un logiciel interne avec peu de documentation, et l’une de mes missions était également d’enrichir cette documentation. Je devais donc être autonome et efficace. J’ai également appris à manier de nombreux logiciels beaucoup utilisés dans l’industrie, qui me seront fortement utiles plus tard.

Tristan : J'ai beaucoup appris grâce à ce stage sur le travail d'équipe, sur les métiers de l'armée de l'Air et de l'Espace mais aussi sur la vie d'un militaire sur une base aérienne. Ce stage m'a également permis d'acquérir de nouvelles compétences, notamment en informatique.

CEAM : Et une fois votre diplôme en poche ?

Victor : Une fois mon diplôme en poche, je souhaiterais travailler au sein de l’Equipe de marque simulation pendant quelques années. J’aimerais aussi me spécialiser soit dans les technologies embarquées, dans l’armement ou dans la robotique militaire.

Paul : Je voudrais continuer à garder une part d'aviation dans mon travail de développeur, j'envisage donc continuer dans la simulation de vol, ou peut-être dans la programmation embarquée.

Hakim : Mon rêve serait d’intégrer une agence spatiale, Européenne ou Française. Je pense sincèrement que cette expérience au CEAM et à l’EM SIMU peut m’apporter beaucoup de connaissances (techniques ou professionnelles) et ainsi devenir un réel tremplin pour ma carrière dans le spatial.

Tristan : J’envisage de devenir pilote de chasse une fois mon diplôme d'ingénieur obtenu, sachant que ce stage a renforcé mon envie de poursuivre dans cette voie. Dans le cas contraire, je souhaite devenir ingénieur dans le domaine de l'aéronautique.