Escadron de transport « Verdun » : réception d’un entraîneur de vol innovant
Avec la réception d’un entraîneur de vol pour TBM 700, les pilotes de l’escadron de transport (ET) 41 « Verdun » peuvent désormais s’entraîner au sol.
Jusqu’à présent, l’escadron de transport 41 « Verdun », stationné sur la base aérienne (BA) 107 de Villacoublay, ne disposait d’aucun entraîneur de vol pour TBM 700. « Le système permet de se plonger dans la préparation d'un vol ou d'être à l'aise lors de la reprise de vol après une interruption », souligne le lieutenant Valentin, pilote à l'ET 41. « Avec l'entraîneur de vol, on peut aller jusqu'au crash réel, dérouler jusqu'au bout le scénario d'une coupure moteur, ce qui n'est pas le cas en vol pour des raisons évidentes de sécurité aérienne », renchérit le capitaine Sylvain, également pilote. Dans le cadre de la progression d’un pilote en unité, ce système pourrait absorber jusqu’à 25 % des vols d’entraînement, conférant ainsi davantage de souplesse à l’utilisation de la flotte TBM 700. Bien que très fortement lié à l’activité opérationnelle de l’escadron, l’entraîneur de vol est exploité entre 10 heures et 40 heures par semaine.
« Valentin, quand tu veux, tu appuies sur la gâchette droite et tu es dans l'avion », lance le sergent Victor en préambule de la session d'entraînement. Peu de temps après, un master warning résonne, signalant un feu moteur en vol. L'instructeur peut alors changer les conditions météorologiques, la visibilité ou encore conditionner tout type de panne à la vitesse ou à l'altitude souhaitée. « Nous allons poursuivre ces prochains mois le travail d'adaptation au "format Verdun" en réduisant l'écart entre le modèle virtuel et le modèle réel », déclare le sergent Victor.
Monté sur vérins, le système se compose d'un siège, d'un manche, d'un palonnier et d'une manette de gaz. L'instructeur utilise une tablette pour interagir avec l'entraîneur de vol Prepar3D. « Cette expérimentation se traduit par une location pendant deux ans », explique le commandant Christophe, référent innovation. « Dans un environnement hyper immersif, nous pourrons davantage nous entraîner aux pannes moteur, arrivées tactiques et vols VFR qui permettent de s’affranchir des créneaux de vol », détaille le lieutenant Nicolas, pilote.
Après la conception par l’ESA (l’Ecole supérieure d'aviation) et des essais à l’école, l’entraîneur de vol a été testé en mai à l’escadron pendant une semaine. « Tout le monde a été convaincu, même les réfractaires », se souvient le lieutenant Antoine. « Un entraîneur de vol ne remplacera jamais un vol réel, mais s’avère un excellent complément. La dimension économique et écologique est par ailleurs loin d’être négligeable », souligne le pilote. Grâce à l’intervention du correspondant innovation de la BA 107, le Centre d'expertise aérienne militaire de Mont-de-Marsan a pris en charge l’entraîneur de vol. « Cet outil de réalité virtuelle contribue au maintien des compétences, notamment en cas d'indisponibilité de machines ou de météo défavorable », conclut le sergent Victor, réserviste à l'ET 41 qui coordonne le projet avec l'ESA.
© Armée de l'Air et de l'Espace
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