La base aérienne (BA) 125 est passée à un niveau supérieur d’activité opérationnelle afin de poursuivre ses missions permanentes tout en contribuant aux missions de renforcement sur le flanc est de l’OTAN.

Alors que la montée en puissance du hub des armées bat son plein à Istres, ses missions d’intervention se sont multipliées. Dès le 24 février, les A330 Phénix et C-135 de la 31e escadre se sont relayés à raison de plusieurs rotations par jour dans le ciel polonais aux côtés des Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace. Au départ de la BA 125, les ravitailleurs appuient quotidiennement ces patrouilles de défense aérienne dans le cadre du dispositif eVA (enhanced Vigilance activities : dispositif de vigilance renforcée) et participent ainsi à la protection de l’espace aérien otanien.

En parallèle et à compter du 1er mars, la base aérienne a déployé en Roumanie le bataillon d’alerte de la force de réaction rapide de l’OTAN, composé de 500 militaires français, 300 militaires belges et de moyens militaires associés dans un délai très court. Au total, les avions de l’armée de l’Air et de l’Espace et les Antonov ont projeté 500 militaires et 1 700 tonnes de fret depuis l’escadron de transit et d’accueil aérien d’Istres (ETAA). En une semaine, le site de Miramas et la BA 125 ont donc convoyé, sécurisé et chargé l’équivalent de 20 km de convois composés notamment de véhicules blindés sécurisés par la gendarmerie de l’air et par la brigade motorisée de la base. Nouveau défi logistique pour l’ETAA, cette activité de quelques jours est supérieure en tonnage à ce qu’elle a été globalement en 2021.

Au-delà de la réalisation de ces opérations, « les trois missions permanentes de la BA 125 se sont poursuivies en même temps à Istres. Les activités conventionnelles dans le cadre de l’OTAN, les opérations de forces aériennes stratégiques et d’expérimentation au profit des entités étatiques et des industriels présents sur le site ont effectivement cohabité », explique le colonel David Marty, commandant la BA 125. Ainsi, continuant les relèves sur les théâtres d’opérations, l’ETAA et la 31e escadre ont également projeté environ 1 200 militaires, le groupement d’appui à l’activité a géré 300 mouvements d’aéronefs sur sa plateforme dans le cadre de la préparation de l’avenir en complément des 20 rotations d’Antonov. Finalement, après la poursuite des travaux d’infrastructure du hub, deux nouvelles places de parking avion ont été inaugurées le 2 mars en présence du directeur des Établissements du service d’infrastructure de la Défense (ESID). Ces nouvelles capacités ont été utilisées dès le lendemain par un A330 de l’« Esterel » pour le déploiement en Roumanie, nouvelle illustration de la réactivité, des capacités opérationnelles des Aviateurs et de la BA 125.

© Armée de l'Air et de l'Espace