« Pegasus Exchange » : deux Fennec français en visite au Royaume-Uni
Fin mai, des pilotes et mécaniciens de l’EH 3.67 « Parisis » et de l’ESTA 2E060 « Yvelines » se sont rendus en Grande-Bretagne à l’occasion d’un exercice franco-britannique.
Cinq pilotes et cinq mécaniciens ont quitté la base aérienne 107 de Villacoublay en région parisienne du 22 au 25 mai pour se projeter avec deux hélicoptères Fennec sur la base aérienne d’Odiham, à l’ouest de Londres, au sein du No. 18 Squadron de la Royal Air Force équipé de Chinook.
Développer l’interopérabilité
Pour les équipages, les objectifs de cette venue au Royaume-Uni étaient les suivants : pratique de la navigation à l’étranger et réalisation vols en formation mixtes avec les équipages britanniques dans des scénarios de missions tactiques. Au sol, pour les mécaniciens, cet échange avait également de nombreux intérêts. Issus de l’escadron de soutien technique aéronautique « Yvelines », ils ont pu conforter leurs capacités de projection sur une base étrangère, avec leurs matériels sur des infrastructures et installations inconnues. « Ce n’est pas qu’un échange entre pilotes franco-britanniques, cette manœuvre concerne également les mécaniciens », appuie le capitaine Ludovic, pilote au « Parisis ».
Lors des différents vols et missions, les équipages se sont aussi confrontés à la langue anglaise. Malgré un bon niveau dans ce domaine, ils ont dû s’acclimater aux accents et aux particularités linguistiques de leur hôte. « Cet échange nous a permis d’apprendre à voler avec cet escadron et de se mettre d’accord sur les mêmes termes à employer lors des vols. Si un jour nous sommes amenés à voler ensemble lors d’une opération, cette rencontre nous aura permis de faciliter ce travail », souligne le capitaine Ludovic.
Une mission de grande ampleur par jour
Pendant ces quelques jours au sein de la Royal Air Force, les Aviateurs français n’ont pas chômé. Chaque jour, une mission avec les Chinook était planifiée. Le matin, les équipages préparaient la mission, et la réalisaient l’après-midi. La mission la plus importante comprenait un scénario tactique d’engagement de troupes sous appui feu et appui renseignement.
« Le but était d’évoluer à trois hélicoptères, deux Fennec et un Chinook. Avec nos deux hélicoptères, nous devions assurer un appui renseignement pour le Chinook, mais aussi s’assurer de sa capacité à se poser et à s’envoler de nouveau en toute sécurité avec notre appui feu. Nous avons atteint tous nos objectifs sur cette mission », détaille le capitaine Ludovic.
De retour sur la base aérienne 107 de Villacoublay, les équipages ont pu partager cette rencontre avec les Britanniques sur la base d’Odiham avec le reste de l’escadron. En 2017, l’exercice « Pegasus Exchange » avait déjà eu lieu. L’escadron de Villacoublay avait à son tour reçu un équipage britannique. Nul doute que les Aviateurs français rendront de nouveau la pareille : « Le but est de les accueillir et de prolonger cet échange. Le bilan est très positif », souligne le capitaine Ludovic.
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