L’un est mécanicien de piste au sein de la Patrouille de France (PAF), l’autre est équipier de l’escadrille air jeunesse (EAJ) de Luxeuil. Le plus grand salon de l’aéronautique et du spatial du monde est également l’occasion de raconter de belles histoires. Ce mercredi, au détour d’une conférence où une centaine d’équipiers EAJ venus des quatre coins de la France ont pu poser leurs questions à la PAF, un père et son fils ont été le théâtre de retrouvailles émouvantes. « Mon père n’était pas certain de venir aujourd’hui, donc, quand je l’ai vu, ça m’a fait extrêmement plaisir », nous explique Ewan.

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Ewan a toujours baigné dans l’aéronautique. Petit-fils de pilote de ligne et fils d’Aviateur, il était même présent dans les premiers pas de son père dans l’institution. « Je ne suis pas sûr qu’il s’en souvienne, mais, quand j’ai fait mes classes, il était présent au moment de ma présentation au drapeau », se rappelle l’adjudant Niles. Grandissant aux milieux des avions entre la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, première affectation de son père, et celle de Salon-de-Provence, base mère de la PAF, l’équipier EAJ se voit bien franchir le cap et devenir un jour Aviateur, comme son père : « Aujourd’hui je suis sûr de vouloir intégrer l’armée de l’Air et de l’Espace et plus précisément l’École de l’air et de l’espace, se livre Ewan. J’aimerais en effet rejoindre la cyberdéfense, un domaine très recherché dans l’informatique, secteur qui m’intéresse énormément. »

Un rêve d’enfant

Depuis maintenant trois ans, l’adjudant Niles est mécanicien de piste pour la PAF, Ambassadrice de l’armée de l’Air et de l’Espace. Son rôle, passer en revue les Alphajet de la Grande Dame avant et après les vols dans les moindres détails pour assurer une sécurité optimale aux pilotes. Au sein de cette unité, ce sont les mécaniciens eux-mêmes qui choisissent le pilote qui leur sera attitré pour toute la saison. Cette année, l’adjudant est en charge de l’avion du commandant Brice, charognard et futur leader de la PAF. Ce symbole d’excellence insufflé dès son plus jeune âge, Ewan le prend comme moteur : « Je trouve la PAF magnifique, nous dit-il, les yeux remplis d’étoiles. Même si pour moi ce n’est pas un objectif de devenir pilote ou mécanicien, ce serait un véritable honneur de pouvoir un jour travailler pour la PAF. »

Dans l’effervescence du Salon du Bourget, cette rencontre entre un père et son fils incarne la transmission des valeurs si chères à l’armée de l’Air et de l’Espace. Si père et fils ne se destinent pas forcément à la même carrière, c’est bien la passion et ce souffle d’excellence qui les unit. Une chose est sûre, la relève semble assurée.