Plus de peur que de mal pour cet avion de tourisme en provenance d’Aubenas qui se dirigeait vers Charleroi, en Belgique. Les mauvaises conditions météorologiques ne lui permettant pas de rejoindre un aérodrome civil voisin, le pilote a demandé assistance à la tour de contrôle de la base aérienne (BA) 113 de Saint-Dizier. Un atterrissage sur la base sera donc proposé.

L’intégralité de l’assistance en vol a été conduite par deux unités du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). En tant que grand commandement opérationnel, le CDAOA est responsable de la posture permanente de sûreté Air (PPS-A). La Brigade aérienne de la posture permanente de sûreté (BAPPS) en assure la mise en œuvre et le suivi depuis le Centre national des opérations aériennes (CNOA) qui détermine les moyens aériens d’intervention les plus appropriés.

Dans le cadre de cette mission d’assistance, l’intervention du CDAOA s’est matérialisée par le concours immédiat des contrôleurs aériens d’une de ses unités, l’Escadron des services de la circulation aérienne (ESCA), qui a permis au pilote d’être guidé en toute sécurité jusqu’au posé. Le CNOA de Lyon-Mont Verdun est la deuxième unité du CDAOA à intervenir pour garantir cette assistance au vol. Avertie immédiatement, l’unité a délivré l’autorisation d’atterrissage. Une fois au sol, la gendarmerie de l’air et les services de protection de la BA 113 ont procédé à une vérification réglementaire de l’aéronef et de son pilote.

Quelques heures plus tard, le pilote a repris les airs en toute sécurité sous la surveillance attentive du CNOA et des contrôleurs aériens.

Une opération peu commune, mais au cœur d’une des missions du CDAOA dans le cadre de la permanence opérationnelle. Mission permanente et prioritaire de l’armée de l’Air et de l’Espace, ce dispositif, actif 24h/24 et 7j/7, assure la souveraineté de l’espace aérien français au travers de trois missions : détecter, identifier, intervenir. Dans ce cadre, plus de 70 radars civils et militaires et trois centres de détection et de contrôle militaires (CDC) suivent chaque jour jusqu’à 12 000 aéronefs en transit au-dessus de la France, 1 400 simultanément aux heures de pointe.