Exposé sur le stand du ministère des Armées au Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE), le système sol-air moyenne portée (SAMP) Mamba concourt aux missions permanentes de protection de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), tant sur le territoire national que sur les théâtres d’opérations extérieures (OPEX), en temps de paix ou lors de conflits de haute intensité. Présents sur le stand, le lieutenant Ferdinand et le caporal Baptiste, opérateurs de défense sol-air de l’EDSA 2/950 « Sancerre » de la base aérienne 702 d’Avord, répondent à toutes vos questions relatives à la défense sol-air.

Les missions du système de défense sol-air Mamba

Bien qu’il réalise de la défense sol-sol, le Mamba agit principalement sur des missions de défense sol-air. Sur le territoire français, en temps de paix, il assure notamment la souveraineté aérienne d’un périmètre défini à travers la mise en place d’une bulle de protection et traite le large panel des menaces aériennes. Ce spectre de menaces, perceptibles par le système Mamba jusqu’à une soixantaine de kilomètres, s’étend du missile balistique jusqu’à l’avion de combat, en passant par le drone Reaper ou encore l’hélicoptère d’assaut. Ces dispositifs particuliers de défense aérienne (DPSA) sont notamment mis à contribution pour assurer la sécurité aérienne des événements à haute visibilité, tels que le 14 Juillet, les Jeux olympiques de Paris à venir ou encore l’actuel SIAE qui se déroule sur l’aéroport du Bourget.

Le système sol-air moyenne portée (SAMP) Mamba œuvre également dans le cadre des OPEX pour assurer la protection d’une zone à défendre. Depuis un an, un détachement sol-air Mamba est projeté sur le flanc est de l’Europe, en Roumanie. Déployés en novembre 2022, l’EDSA « Sancerre » et ses Aviateurs Ferdinand et Baptiste, présents au salon du Bourget, regagneront cet été le pays des Balkans.

Les caractéristiques des unités Mamba

Mis en service en 2010, le Mamba est équipé de huit missiles ASTER 30, chacun doté d’une capacité d’engagement de 100 kilomètres. Ces derniers peuvent être lancés dans toutes les directions et atteindre une vitesse de 5 000 km/h. Malgré les facteurs météorologiques, le Mamba est conçu pour être en mesure d’assurer sa mission de défense sol-air en dépit de ces facteurs.

Après l’installation à la verticale des missiles, incluant l’alignement GPS, le Mamba opère en suivant un triptyque modulaire radar d’identification – engagement – lancement terrestre, qui constitue la phase de mise à feu des missiles.  « Lorsqu’une cible pénètre dans notre domaine de détection, le module radar va l’identifier avant d’envoyer les informations au module d’engagement. Dans ce module, un de nos opérateurs de défense sol-air recevra l’ordre de déclencher le tir, par le biais du module de lancement terrestre », précise le lieutenant Ferdinand.

Le système Mamba équipe actuellement quatre escadrons de défense sol-air (EDSA) au sein de l’AAE, basés à Saint-Dizier, Istres, Mont-de-Marsan et Avord.

 « Chaque année, nos unités de défense sol-air participent à une campagne de tir. Tous les quatre ans, nous alternons entre les rôles d’escadron leader et d’escadron renfort. Ces campagnes de tir sont l’occasion pour nous de concrétiser tous nos entraînements », expliquent le lieutenant Ferdinand et le caporal Baptiste.

Afin de faire face aux défis et menaces de demain, l’AAE sera équipée, dès 2027, de systèmes SAMP nouvelle génération. Ce modèle sera notamment prédisposé à s’intégrer au système de combat aérien futur (SCAF), programme d’armement interallié qui verra le jour à l’horizon 2040.