C’est au Salon international de l'aéronautique et de l'espace qu’a été signé ce partenariat par le général de division aérienne Philippe Adam, commandant le Commandement de l’espace (CDE), le général de brigade aérienne Pierre Réal, directeur général de l’École de l’air et de l’espace et l’ingénieur général de l’armement Olivier Lesbre, directeur général de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace.

Cette Académie spatiale de défense (ASD) proposera des formations ciblées, reconnues et de haut niveau (des stages d’adaptation à l’emploi aux formations diplômantes/ qualifiantes) dont des formations au sein du ministère des Armées. L’académie mettra à profit les synergies entre les entités pour fournir une approche personnalisée en matière de formation spatiale. L’ASD concourra alors à la génération d’une filière d’expertise dans le domaine spatial de défense. Elle sera ouverte aux partenaires interministériels et étrangers ainsi qu’à des acteurs présents dans ce domaine comme le Centre national des études spatiales (CNES), l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) et les industriels.

Comme l’a indiqué le général de division aérienne Philippe Adam, à la tête du CDE : « L’Académie spatiale de défense œuvrera à la constitution d’une filière d’expertise spatiale de défense depuis la théorie jusqu’à la mise en œuvre. Ouverte à une large audience, elle propose des formations dans lesquelles le CDE apportera sa vision des enjeux et des défis à venir pour les opérations militaires. »

L’espace : véritable milieu opérationnel

Créé le 3 septembre 2019, le Commandement de l’espace a pour objectif d’améliorer l’efficacité opérationnelle, la cohérence, la visibilité et la simplicité de l’organisation et de la gouvernance du spatial de défense au sein du ministère des Armées. Pour mener au mieux leurs missions, les acteurs du CDE doivent observer, écouter, renseigner, communiquer ou encore agir. Les moyens du CDE sont multiples. Le système GRAVES (grand réseau adapté à la veille spatiale) permet de surveiller les véhicules spatiaux évoluant dans des orbites proches de la Terre. Le satellite CSO-2 (composante spatiale optique) offre la possibilité d’observer avec une résolution incroyable, allant jusqu’à l’identification de l’armement d’un pick-up. Les satellites CERES donnent de leur côté un appui pour le renseignement d’origine électromagnétique. Dans le même temps, le satellite Syracuse présente l’atout d’établir des communications à distance via un relais satellite quand les moyens terrestres radio filaires sont inexistants ou inefficaces. Pour finir, le système de positionnement par satellites Galileo fournit à tout moment et avec précision la position d’une personne et d’un véhicule. L’intégralité de ces moyens transmet une multitude d’informations cruciales pour les forces déployées.