Adjudant Camille, mécanicien navigant sur E-3F Awacs

L’adjudant Camille s’est engagée comme mécanicienne vecteur. En 2018, elle décide de passer le concours de mécanicien navigant qu’elle décroche avec succès. Retour sur son parcours.

Portrait de l'adjudant Camille

L’aventure débute en 2006 lorsque la jeune femme émet le souhait de rejoindre l’École d'enseignement technique de l'armée de l'Air et de l’Espace (EETAAE) de Saintes. « Je voulais être proche des avions depuis toujours. J’avais deux envies : faire une carrière militaire comme mon père qui était mécanicien navigant, ou devenir hôtesse de l’air. Ça me faisait rêver, confie-t-elle. J’ai alors intégré la promotion 139 de l’EETAAE. » Deux ans de scolarité se déroulent à Saintes. La jeune arpète se spécialise comme mécanicienne vecteur pendant son ultime année de formation dispensée à l’École de formation des sous-officiers de Rochefort. Rapidement, elle est affectée à l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) 15.319 de la base aérienne 702 d’Avord où elle apprend le métier de mécanicien vecteur sur les Xingu de l’École de l’aviation de transport. En 2012, après l’externalisation de la maintenance de ces appareils, l’Aviatrice bascule sur l’E-3F Awacs où petit à petit, elle gravit les échelons et prend en responsabilités.

 

Après de mûres réflexions, l’adjudant Camille fait le choix, en 2018, de passer le concours de mécanicien navigant. « Je connaissais bien ce métier, car mon père était lui-même mécanicien navigant. J’ai quand même hésité, par “peur” du changement, mais aujourd’hui, j’ai un petit regret de ne pas l’avoir fait plus tôt, mais ce serait un véritable regret de ne pas l’avoir fait du tout », ajoute-t-elle. Concours en main et formation effectuée, la jeune « mec-nav » est d’abord affectée sur A400M Atlas, à l’escadron de transport 1/61 « Touraine ». Nostalgique du Boeing et concours de circonstances, elle décide de retrouver l’Awacs mais cette fois-ci en vol. « Mécanicien navigant sur A400M ou sur Awacs sont deux métiers totalement différents, mais l’un n’est pas meilleur que l’autre, indique-t-elle. Aujourd’hui, je suis la conseillère technique du commandant de bord. J’œuvre pour que la machine soit en bon état technique et mécanique en vol afin que les missions de contrôle et de surveillance soient efficientes. » D’ici la fin de l’année 2024, l’adjudant Camille espère passer au repère 6 : un palier attestant de ses compétences techniques, de sa connaissance des quinze métiers à bord, ou encore, de ses capacités en termes de navigation et de ravitaillement en vol.

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