Portrait du capitaine Bérénice
Le capitaine Bérénice nous raconte son quotidien en tant que pilote au sein de l’escadron d’hélicoptères 1/44 de la base aérienne Ventiseri-Solenzara.
Dès l’adolescence, le capitaine Bérénice avait une ambition, celle de devenir pilote d’hélicoptère. « Après ma classe préparatoire à La Flèche, mon but était d’intégrer l’École de l’air, mais une inaptitude médicale ne m’a pas permis de concrétiser mon souhait. » Un coup dur, mais, optimiste et ambitieuse, elle trouve une autre solution pour atteindre son but ultime, celui de voler. Après avoir intégré l’armée de l’Air et de l’Espace en 2008 en tant que monitrice simulateur de vol, elle retente sa chance en 2011et devient élève-officier du personnel navigant (EOPN). « Après avoir réussi les tests de sélection, j’ai commencé ma formation au sein de l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre (EALAT) à Dax, puis au Luc, et ensuite au Centre d’instruction des équipages hélicoptères (CIEH) de la base aérienne 115 d’Orange. » C’est en 2015, à l’issue de sa formation, que le capitaine Bérénice est affectée sur Fennec, au sein de l’escadron 5/67 « Alpilles » de la base aérienne 115.
Depuis 2021, elle survole la Corse à bord de son Puma. « Au sein de l’escadron d’hélicoptères (EH) 1/44 de Solenzara, mon quotidien ne connaît pas la routine et c’est appréciable. » Si elle effectue près de 200 heures d’entraînement en vol par an et que le trio briefing-vol-débriefing rythme sa semaine, le capitaine Bérénice assure d’autres missions qu’elle prend à cœur. En tant qu’officier sécurité des vols (OSV), elle veille à la bonne application des règles de sécurité aérienne au sein de l’escadron. Elle apprécie également être officier traditions de l’escadron et contribuer à faire vivre l’amicale de l’EH, une association loi 1901.
Sportive et sereine, cette mère de famille de jeunes jumeaux est comblée dès qu’elle est à bord de son hélicoptère. « Régulièrement, je prends le temps d’apprécier la chance que j’ai d’être en vol. C’est important de se le rappeler. » Au sein de l’EH, les Puma assurent des missions de recherche et de sauvetage (SAR) de personnes en détresse, sur terre et en mer, ainsi que des évacuations sanitaires (EVASAN). « Je me souviendrai toujours de la tempête du 18 août 2022 où j’ai effectué plusieurs évacuations de personnes bloquées sur leur voilier, en mer. Les communications radio étaient quasiment impossibles. À bord, nous avions que très peu d’infos, c’était digne d’une situation apocalyptique. » C’était la première fois de sa carrière que le capitaine réalisait autant de sauvetages en une journée. « Une journée riche en adrénaline », se remémore-t-elle.
Prochainement, elle aura le privilège de représenter, à l’échelle nationale, l’armée de l’Air et de l’Espace en qualité de gardien de la flamme olympique lors les Jeux olympiques et paralympique de Paris 2024. Une belle expérience qu’elle s’apprête à vivre de mai à juillet.
Son dernier mot pour une future ou jeune Aviatrice : « La motivation et la détermination sont les clés de la réussite. Si tu as envie de devenir pilote, fais-le. Fonce ! Ne t’arrête pas sur le fait d’être une femme ! »
Contenus associés
PÉGASE 2024 : Portrait du capitaine Pauline, pilote sur A330 Phénix MRTT
Alors qu’elle est engagée sur la mission Pégase 2024, c’est en Alaska, sur la base aérienne d’Elmendorf, que nous sommes partis à la rencontre du capitaine Pauline, pilote sur A330 Phénix MRTT. Portrait.
08 août 2024
Rencontre avec le lieutenant Claire, officier SIC
Déployée sur la mission Pégase 24, le lieutenant Claire est officier mécanicien des systèmes d’information et de communication (SIC). Durant la projection, son rôle est de s’assurer de la mise en place des réseaux à destination du détachement français. Rencontre.
07 août 2024

Portrait du capitaine Diane, chef du service technique du détachement A400M Atlas du volet Pacific Skies
Engagée sur la mission Pégase 2024, le capitaine Diane, chef du service technique (CST), assure quotidiennement, en lien avec son équipe de 20 mécaniciens, la meilleure disponibilité des trois A400M Atlas français. L’objectif est de permettre la réalisation du maximum de vols sur l’exercice « Arctic Defender » en Alaska, aux États-Unis.
07 août 2024
